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Sam 13 Jan - 22:07



feel the weight of the world

do we have bad blood? do you feel the burn from my touch? darling, I always knew that we were doomed. i stay cold, feel the weight of the world, now i always, always walk alone without you.

S’était dur, s’était pesant. Ca faisait deux semaines que t’étais chez toi, enfermée, à ne rien faire, à part ruminer. Tes pensées te rongeaient, te dévoraient. Et tu les laissais faire, parce que t’avais plus la force. Elle t’avait donné le coup de grâce pour te mettre à terre, et t’arrivais plus à te relever. S’était trop lourd, trop douloureux, elle t’avais planté ce poignard, et t’agonisait de cette plaie grande ouverte. Est-ce que s’était parce que tu étais faible ? Peut-être. En fait, t’avais tellement pris dans ta vie, tu t’étais tellement battue et relevée après les coups, que là, le poids avait été de trop, alors tu t’es écroulée. Tu replongeais dans le même état que l’été dernier. Tes terreurs nocturnes étaient beaucoup plus nombreuses, alors tu faisais des insomnies, parce que t’avais trop peur d’aller dans ton lit et penser, encore et encore, pour ensuite retrouver les démons de ton sommeil. Tu te laissais moisir, t’étais un cadavre ambulant. T’écrivais, pour ton groupe ou pas simple défouloir. Tu dessinais et tu peignais aussi. T’avais une âme faite pour l’art, mais tout ce que tu créais, était noir, vide, triste. Des corps sans tête, sans vie. De la fumée, des os, des corbeaux, des insectes, des mains à la recherche de ce contact qu’elles ne trouvaient pas. Et si tu ne créais pas, tu laissais ta douleur te massacrer. Alors tu pleurais, tu hurlais, tu frappais. Parce que s’était insupportable. Ton corps souffrait autant que ton âme. T’étais fatiguée, par cette jambe atrophiée qui te pourrissait tant la vie et qui était la raison de son départ, parce que t’étais qu’une ancre qu’elle devait traîner. Une pauvre handicapée incapable de courir, danser, sauter. Un chien galeux qui boitait après quelques minutes de marches, au corps marqué par cette brûlure repoussante. Qui voudrait de cela ? Et puis tu te disais que non, elle, elle l’aurait accepté. Celle que tu as tant aimée, et qu’on t’a arrachée. Si violemment, tragiquement. Elle, tu savais qu’elle t’accepterait, peu importe ce que tu aurais pu subir. Même si tu avais eu la moitié du visage brûlé, elle t’aurais aimé, elle aurait apaisé cette blessure de ses caresses. Mais la mort en avait décidé autrement, et tout ce qu’il te reste d’elle, c’est cette chaîne autour de ton cou. Un contact contre ta peau qui était loin d’être suffisant. Quels sont les points heureux dans cette histoire, dans ta vie ? T’avais pas de famille, pas d’amour, un corps qui n’avait pas toute ses facultés. Tout ce qui t’empêchait d’entrer dans la tombe, s’était ton groupe. Professionnellement, t’avais réussi ta vie. Ton groupe était soudé, connu, et il était là pour toi. S’était la seule chose qui te faisait sortir de ta maison, ton scaphandre. Parce que s’était ta passion, et tes collègues, s’étaient en fait tes frères de cœur. Ils étaient les seuls aujourd’hui à pouvoir réchauffer ton cœur lacéré, ainsi que la scène. Ca te permettait de laisser tout ça de côté, grâce à leurs instruments, ta voix qui raisonnait dans le studio ou la scène, le rire des garçons et les applaudissements des fans. S’était ça, ton échappatoire. Mais dès que tu rentrais chez toi, tu retournais dans cette noirceur. Si pesante.

T’avais passé la journée chez toi aujourd’hui. T’avais écrit un petit peu, mangé une pomme histoire de remplir ton estomac, mais t’avais perdu l’appétit, la gourmandise. Tu recommençais à maigrir, te pâlir. Tes yeux verts, si beaux, avaient perdu de leurs lueurs. T’étais un fantôme, qui rôdait dans cette grande maison, sans le moindre sourire. Totalement éteint. T’avais fini par t’installer sur ton canapé, un calepin sur les genoux, à griffonner des petits motifs, idées de tatouages. Fourmis, mouches, allumettes, cigarettes, fleurs… T’avais ce don pour l’art, car en plus d’avoir cette voix d’ange et des mains faites pour le piano et la harpe, tu savais dessiner. Tu avais ta propre patte, fine, subtile, mais sombre. Tout comme tes chants. Mais t’as été tiré de ton monde, sursautant, lorsque tu entendais frapper à ta porte. Tu soupirais, regardant ton téléphone. T’avais des tas d’appels manqués, sms, notifications de réseaux sociaux. Ca faisait deux semaines que tu ignorais tout le monde, sauf tes garçons. Parce que t’avais plus envie. Ils allaient te voir mal et quoi ? T’avais pas envie de leur expliquer, de te confier, ou de faire semblant d’être heureuse. T’avais pas non plus envie de les écouter, de sortir avec eux. Le social te fatiguait, clairement. Alors t’ignorais tout ceux qui demandait de tes nouvelles, ou même s’inquiétait pour toi. Encore une fois, il n’y avait que tes garçons qui te voyait, et il avait bien remarqué que t’avais replongé, que t’étais dans un sale état, mais t’avais prévenu ; tu venais pour bosser, c’est tout. Mais tu t’étais tout de même levé, par curiosité, marchant doucement jusque ta porte en prenant soin de ne pas faire grincer ton parquet et de garder la lumière éteinte. T’avais pas de judas pour voir à travers ta porte, alors t’attendait juste, un peu plus loin dans ton couloir, voir si la personne allait s’annoncer. Peut-être que ce n’était que de la pub en fait. T’espérais. Parce que tu ne voulais pas parler. Pas maintenant.

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Luna C. Griffin
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Lun 29 Jan - 19:45

feel the weight of the worldTessa & Luna

« Les couleurs les plus brillantes emplissent ma tête, un million de rêves me maintiennent éveillée... » ma voix est porteuse dans ce petit couloir, j'interprète cela comme un défi et m'amuse à chanter en featuring avec mes pas qui gravissent les marches.
Je n'ai jamais songé à faire carrière dans la musique quand bien même elle rythme sans arrêt ma vie. Le nez plongée dans les bouquins, je voulais raconter des histoires, transmettre un message, donner de l'espoir. Publier mon roman a été l'élément déclencheur d'une nouvelle vie, celle où je prend des risques, où je vise toujours plus haut...
" Flawless, le dernier espoir " sur les planches du plus grand théâtre de Nouvelle-Zélande est la concrétisation d'un autre rêve, moi qui suis fan de spectacles musicaux c'est un véritable challenge de me lancer dans une aventure pareille. Un spectacle fait pour réunir les différences...
Connor est un très bon exemple dans le sens où ses origines ont faillis lui fermer les portes du casting. Chose que, bien évidemment, je n'aurais jamais accepté...
Quoi qu'il en soit, j'adore vraiment cette chanson parce qu'elle parle des millions de rêves qui fourmillent dans nos têtes, ceux qui nous redonnent un peu d'espoir quand tout va mal. C'est ce genre de message que j'aimerais faire passer à mon public : les rêves sont vrais, ils se réalisent tous d'une manière ou d'une autre.
Je ne saurais si ce sont les préparatifs du spectacle ou mon rendez-vous de l'autre fois avec Chase, mais j'ai l'impression de ne plus toucher terre depuis un moment, comme si mon coeur suffisait à me porter au-dessus du sol. Quelle sensation étrange...
Je parle de musique depuis avant, et qui dit musique diiiiit ? Luuuuuuunatiiiique bien sûr !
Une amie chère à mon coeur qui ne donne plus trop de nouvelles depuis pas mal de temps. C'est ainsi que je me retrouve à arpenter les couloirs jusqu'à la porte de mon amie, des boîtes de pizza's encore chaudes dans les bras et un paquet de macarons au chocolat posé sur le-dessus.

Décidément, quand quelqu'un veux se débarrasser de moi, je débarque au galop. Est-ce une qualité ou un défaut...? Tout dépend du degré de surprise j'imagine. Avec Drake ce fut laborieux au début mais ça c'est bien arrangé par la suite...
Pourquoi est-ce que j'ai des doutes vis-à-vis de Luna...?
« Lunatiiiiique ! » je claironne face à la porte en me mettant sur la pointe des pieds. Quelle idée de ne pas mettre de juda ? J'adore y jeter un oeil en sachant pertinemment que je n'y verrais rien. « Au cas où tu aurais oublier jusqu'à ma propre voix, je m'appelle Tessa Young et je viens rendre visite à une charmante jeune femme du nom de Luna. » je sautille sur place avec un air guilleret qui ne quitte pas mon visage.
Malgré un passé pas facile à supporter, j'ai toujours été une petite fille très joyeuse et dynamique. Devenue adulte, ce trait de caractère ne m'a toujours pas quittée à ma plus grande joie. Je pense que ma plus grande fierté est de pouvoir toujours sourire malgré mes cicatrices invisibles...
« J'ai prévu le coup au cas où tu ne voulais pas m'ouvrir... » je lance d'une voix forte en me dandinant. « parce que... je n'sais pas ? Peur d'attraper la peste ou des poux, peut-être ? - c'est vrai je fréquente un chien après tout, toujours à se lécher le zizi celui la - j'ai apporté une offrande avec supplément fromage. Je suis vraiment une amie en or, non ? Ca mérite bien une petite porte ouverte ou deux non? » je bouge un peu les mains qui tiennent les cartons, me brûlant un chouilla. « Ne m'oblige pas à te faire un remake de " Je voudrais un bonhomme de neige" tu sous-estime mon talent d'imitation ! Le seul hic, c'est que je ne suis pas blonde ni rousse... t'aurais ton décolorant pour les cheveux à me prêter ? A moins que ce ne soit naturel ? Dans ce cas là, chapeau, ils sont vraiment beaux tes cheveux. De ce que je me rappelle en tout cas... Quand on est vivant, on répond au téléphone madame je m'enferme dans une grotte et je joue à Koh-Lanta ! Parce que concrètement, tu as battu le record de survie. Mes félicitations, vient récupérer ton totem d'immunité qu'on bouffe cette pizza ! »
Vous l'avais-je déjà dit que je suis un vrai moulin un parole quand je suis en forme ? Surprise !
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Jeu 1 Fév - 18:21



feel the weight of the world

do we have bad blood? do you feel the burn from my touch? darling, I always knew that we were doomed. i stay cold, feel the weight of the world, now i always, always walk alone without you.

"Lunatiiiiique !" Tu sursautais à nouveau, les yeux écarquillés, tant tu ne t'attendais pas à un tel cri derrière ta porte. Une voix féminine qui braillait pour t'appeler, une voix que tu connaissais bien. Tessa. Cette petite brune pétillante et remplie de bonnes attentions. Ca faisait des années que tu la connaissais maintenant. Elle t'as connu avant tout ça, tout ces malheurs qui t'étais tombé dessus. Quand tu étais encore brune, joyeuse, à la vie légère, amoureuse. Elle était là quand tu as rencontré Eden, que tu es sorti avec elle. Elle était si heureuse pour toi et la jeune future militaire. Et puis t'as disparu, lorsque le lycée pris fin et que tu es devenue majeure. Parce que t'as fait ton coming-out, on t'a jeté dehors, puis elle n'est jamais revenu de sa mission. T'étais pas capable de revenir vers Tessa, toi qui étais devenue une sorte de veuve, sans-abris, sans famille. Pourtant, qui sait, elle aurait pu t'aider, mais t'avais coupé les ponts avec tout tes amis de lycée, parce que tu ne voulais pas qu'ils sachent pour ton histoire, et qu'ils aient pitié de toi. T'étais peut-être un chien galeux, mais pas errant. Mais t'as fini par la retrouver, à ta plus grande surprise. Pendant ta grande tournée avant le séisme, avant qu'elle ne parte, quand tout allait pour le mieux, à nouveau. Certes, elle a retrouvé une Luna totalement changée, blanche et maigre, toute vêtue de noir. Mais t'allais bien. Leader d'un groupe de rock qui montait en réputation, en couple avec une tatoueuse, aménagée dans cette belle maison. Tu as pu l'accueillir avec le sourire et repasser du temps avec elle, lui expliquer les changements dans ta vie, la mort d'Eden, mais elle n'était pas au courant de tout. Pas de ta disparition de l'été dernier. Ca, s'était encore une plaie ouverte. Du moins, mentalement. Mais t'as tenté de refaire ta connerie, lorsque Lyra est parti et que t'as commencé cette nouvelle dépression. T'as refait ce petit tour, à faire la morte et ne répondre à aucun de ses appels et ses sms, comme tu faisais avec tout ton entourage, en dehors de tes proches tel que tes garçons, ou Gaston. Voire James. Mais en tout cas, visiblement, la jeune femme sentait bien ton petit jeu revenir et elle était bien décidée à te faire bouger le cul. Car elle continuait de brailler derrière ta porte, à parler -ou plutôt crier- de tout et de rien. Elle était fidèle à elle-même, et ses paroles auraient fait rire la Luna d'avant. Au lieu de ça, tu restais de marbre devant ta porte, et tu soupirais, passant ta main sur ton front. T'attendais simplement qu'elle décampe, tu te disais qu'avec de la chance et avec sa sensibilité, tu allais la blesser en l'ignorant et elle allait partir. Mais non, elle était toujours là, alors tu roulais des yeux. T'avais l'impression qu'elle gueulait de plus en plus fort, et tu commençais à te dire que ton voisin, Chase, allait pas la louper pour te trouver une crasse à faire. Ou alors, elle allait alarmer d'autres voisins.

Alors t'as fini par craquer, allant vers ta porte pour aller lui ouvrir. La porte entre-ouverte, tu te montrais enfin, ne sortant pas de ton couloir. "Salut..." T'étais tellement pâle, et tes joues commençaient à se creuser, parce que tu maigrissais. Tes cheveux étaient attachés en chignon, laissant voir tes côtés soigneusement rasés et également décolorés de blanc. Tu portais un pull noir et un jean de même couleur, et t'étais pas maquillé. T'avais la chance de faire partie de ces femmes qui n'était pas choquante lorsqu'elle était démaquillée, parce que t'en abusais pas, s'était toujours léger. Mais pour le coup, on voyait bien cette marque au bout de ton nez que tu maquillais habituellement, ce petit point qui était la cicatrice d'un grain de beauté que tu as fait retirer à tes seize ans. S'était rassurant, car la jeune femme face à toi t'avait connu avec ce grain de beauté, alors voir cette cicatrice n'allait pas spécialement la choquer, toi qui en complexais un petit peu. T'étais jamais fan des cicatrices, même si t'étais bien contente de t'être débarrassé de ce grain de beauté bien trop visible. "Je... C'est gentil, mais j'ai du travail." Oui et non. On te forçait pas à l'écrire, ce second album, car le premier était tout juste à son apogée. Mais bon, s'était toujours une bonne excuse. Tu pourrais lui dire que t'avais juste pas envie de voir quelqu'un, mais t'avais encore un peu de coeur pour cette jeune femme. Elle qui se donnait déjà du mal pour faire ces petites courses et venir jusque devant ta porte. Alors tu préférais lui sortir la cartouche du boulot, qui n'était pas tout à fait mentir.

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Dim 4 Fév - 17:09

feel the weight of the worldTessa & Luna « Salut... » malgré moi, j'ai un mouvement de recule quand la porte s'ouvre pour découvrir Luna. Mon sourire fane peu à peu, remplacé par une expression proche de l'incompréhension. Si je ne discernait pas les traits familiers de mon amie d'enfance, j'aurais juré me trouver face à une inconnue au visage marqué par la douleur et la noirceur. Mes sourcils se froncent d'inquiétude alors que je promène mon regard sur elle : sa peau est si creusé et pâle qu'elle paraît fragile et squelettique, sa chevelure blanche et ses vêtements noirs lui donne l'apparence d'une morte. Un fantôme qui se cache dans le noir...
Mon expression réjouis est envolé un instant, je la regarde comme si je la découvrais. Pas avec un air de surprise, mais plus avec ce regard qui veux dire : " tu es tellement différente de l'époque du lycée, je regrette de ne pas avoir été là pour t'empêcher de sombrer... " . Ils tombent tous dans ce tourbillon de douleur, tous un par un... mes amis se laissent engloutir par le chagrin et j'ai l'espoir d'être une petite lumière. Une petite lumière prête à les guider vers la bonne voie... mais, à force de repêcher les âmes en peine, à force d'être une ancre pour le monde... vais-je sombrer à mon tour? J'en doute. Je suis entourée et je compte bien continuer à entourer les autres... si je ne le fait pas, est-ce que quelqu'un le fera ?
Je remarque être l'exacte opposée de mon amie face à moi. Je suis plus... colorée. Comme deux écrans : l'un noir et blanc et l'autre lumineux de couleurs...
Reprend toi Tessa, je doute qu'elle ai besoin de te voir inquiète à son sujet !
Comme si un interrupteur venait de s'enclencher en moi, je retrouve mon sourire et mon air joyeux de tantôt. Je retrouve une amie de longue date, et je passe outre toute son apparence pour qu'elle ne se sente pas blessée.
« Je suis tellement contente d... » Luna me coupe sans ménagement « Je... C'est gentil, mais j'ai du travail... » elle dit cela sur un ton doux pour que je digère la pilule et comprenne qu'au fond, je tombe mal. Je me hisse sur la pointe des pieds pour tenter de voir à l'intérieur de son appartement, mais il semble aussi sombre que le visage de mon amie.
« Oh ! » je répond juste en analysant ses mots. « Bah on va travailler en mangeant. Le travail, ça creuse ! Je sais de quoi je parle, je me surprend souvent à grignoter en écrivant des trucs par-ci par-là. Puis tu as l'air dans avoir besoin, tu fais un régime ou quoi ? Tu veux perdre un os ? Tu es bien jolie pourtant, ne te ruine pas la santé avec des bêtises pareils ! » je ris de bon coeur, à nouveau dynamique et pétillante. « Oh mais j'ai une idée ! Tu pourrais m'aider à travailler sur les chansons de mon nouveau spectacle ?! Je suis sûre que ça serait top cool et tu as une si belle plume. Laisse tomber on va faire un tabac ! Tu me laisses entrer ? Ces cartons sont bouillants et comme ça je pourrait t'en dire plus si je suis assise ! » je sautille sur place, très emballée par ce projet. J'ai ma nouvelle metteur en scène, la moitié de mon casting de prêt, Luna serait parfaite pour composer les musiques. Son groupe est un véritable succès et ses musiques... elles te fendent l'âme ! « Tu me connais, je discute beaucoup mieux quand je suis assise et que je mange ! On dit que je suis née pour manger, c'est drôle hein ? »
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Ven 9 Fév - 0:56



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T'avais tendance à faire cet effet. Tu l'as pas loupé, ce sourire qui s'était effacé et ce regard inquiet. Ton regard était si noir, presque mort, que s'était comme avoir un cercueil devant soit. Et même la fille la plus rayonnante et joyeuse que tu connaissais, venait de perdre son sourire en face de toi, en te découvrant. Ca t'avait fait cet effet bizarre. Car habituellement, t'avais tendance à te ficher de la réaction des autres face à toi, ou tes paroles. Mais là, que ce soit Tessa, ça t'avais serré le coeur, fait regarder ailleurs. Derrière elle, à côté... Partout, sauf ses yeux. Ton tic était revenu, tu ne regardais plus dans les yeux des autres. Mais là, ce n'était pas par désintérêt des autres, par paresse de te sociabiliser et voir leurs expressions, là, s'était par douleur. Douleur de voir ce regard si désolé de la part de ta plus vieille amie. C'est bien pour cela que tu avais coupé les ponts avec tout le monde, dont elle. Pour ne pas subir cela. Un regard plein de pitié, de peine, pour toi. Parce que tu souffrais de tes malheurs, autant mentalement que physiquement.
Mais soudainement, presque ça t'en avais effrayé, elle avait retrouvé son grand sourire. Wow, s'en était impressionnant. C'est comme si ce petit moment où tu l'avais éteinte n'avait jamais existé. D'un coup, elle redevenait Tessa, ce rayon de soleil monté sur ressorts. Elle se remettait à parler, parler, parler. Elle trouvait les bonnes raisons pour t'accompagner, passer un petit peu de temps avec toi. Elle te demandait si tu faisais un régime, te faisait comprendre que t'étais déjà assez maigre comme ça. C'est vrai. Tu grossissais déjà pas facilement comme ça, mais en plus, tu te laissais maigrir en oubliant de manger. Parce que t'avais plus aucune gourmandise, de plaisir à manger, alors tu voulais plus prendre de temps à cuisiner ou d'argent à commander ton repas. Un fruit te suffisait, ou rien du tout. Et puis elle te parlait de son spectacle, que tu pourrais l'aider avec les chansons, te complimentait sur ta plume. Ca te faisait toujours plaisir, quand on te complimentait sur ta façon d'écrire, ou ta voix. Tout ce qui touchait à ton travail en fait, qui était également ta passion. Et même dans cet état, ça te touchait.
Tu la regardais sautiller sur place devant toi, toute heureuse de te voir, les bras remplis de ses courses. Elle était tellement adorable, elle avait cet air de petit chaton tellement content. Tu roulais des yeux, s'étais impossible pour toi de ne pas craquer. Alors, quand elle te proposait d'entrer, tu ouvrais davantage ta porte pour l'inviter, n'oubliant pas de lui faire remarquer: "Tu me fatigues." Ce n'était pas méchant, elle savait bien. Tu lui sortais souvent, elle qui était une boule rebondissante, à côté de toi, statue de glace.

Une fois à l'intérieur, tu la guidais jusque ton salon, où t'ouvrais les volets pour éclairer la pièce et mieux accueillir la jeune femme. Broyer du noir n'était pas une expression chez toi, et ta maison entière était dans l'obscurité, tout volets fermés. L'extérieur, il ne t'intéressait pas, et t'étais beaucoup plus à l'aise dans le noir. Du moins, lorsque t'étais dans cet état. Alors ça donnait cet effet manoir de l'horreur à ta maison. Elle qui était si grande, au style un peu ancien, de bois, car après tout, elle appartenait à ta grand-mère. "Merci en tout cas, d'avoir ramené tout ça." Ton ton était tellement... Effrayant. Ce n'était pas froid, ni méchant, ou heureux. S'était... Rien du tout. Sans la moindre intonation. Et tu ne la regardais pas dans les yeux, ton visage n'avait pas la moindre expression. Tu marchais dans ton salon, le pas lent, tel un fantôme. T'ouvrais les volets, tu rangeais un peu le canapé, puis tu retirais tous ces calepins, stylos, et feuilles sur ta table basse, les regroupant pour les poser sur ce meuble à côté de ton meuble-télé. Cette dépression, t'était loin de faire semblant. Elle te rongeait, te grignotait jusqu'à l'âme, te broyait le coeur et te lacérait l'esprit. S'était dur de ne pas le voir. T'étais réellement mal, réellement brisée. On t'avait poignardé, et désormais, tu chutais dans ce gouffre dont, au plus profond de toi-même, tu hurlais à l'aide, que quelqu'un te tende la main. Mais ça, jamais tu ne l'admettras. Pourtant, tu l'avais bien fait entrer chez toi, tu ne lui avais pas claqué la porte au nez, comme tu avais fait à tout le monde jusqu'à maintenant. Il était temps que tu laisses les autres te faire aller vers le haut, et que tu prennes ces mains qu'on te tendait. Car qui sait, ça pourrait te mener au bonheur. Ce bonheur que tu recherches tant, mais dont tu n'as jamais réellement goûté, sans qu'on te l'arrache subitement. Tu ne connaissais que les larmes, cet estomac noué, ce coeur qui brûlait, cette mâchoire qui faisait mal à force de la serrer. Les insomnies, la solitude, l'odeur de l'herbe que tu fumais pour te calmer de ces hurlements que tu voulais pousser, de cette gorge qui en brûlait d'envie. Le bonheur, tu savais plus ce que s'était. Tu l'as jamais vraiment connu, à vrai dire. Sauf lorsque tu étais à ses côtés. Celle qu'on t'avait arrachée, encore. Pourtant, tu le méritais, ce bonheur. Il fallait juste que tu te battes pour l'obtenir, et que tu acceptes ceux qui peuvent t'y conduire. "Tu veux quelque chose à boire, avec tout ça?" T'en oubliais de lui demander comment elle allait, qu'est-ce qu'elle racontait de beau. Tant tu te fichais des autres, t'avais pris cette sale habitude. Mais pour le coup, pour une fois, ce n'était pas contre elle, t'avais juste oublié.

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