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Négocions un contrat, ne soyons pas des enfants. ▬ Preston, Cain & Demeter
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Bien entendu, il n’avait pas ouvert le mail. Ce genre de rendez-vous faisait partie du spectacle, de toute façon, ce n’est pas comme s’il était important. Une manière de plus de permettre à cette justice débile de dire « vous voyez, on fait les choses bien ». Bande d’abrutis. Alors il avait fait l’effort de s’habiller correctement, pour éviter les reproches de Demeter dès le début, et parce que c’était un réflexe qu’il n’avait jamais vraiment perdu, mais quand il était monté dans la voiture et qu’elle avait mentionné ledit mail, il n’avait même pas essayé de prétendre qu’il savait de quoi elle parlait. Il avait eu le temps de grommeler pour lui-même que de toute façon personne n’avait aucun droit de lui donner des ordres avant que l’information du nom du vice-président monte à son cerveau. Mais c’était déjà trop tard pour en placer une, la musique était bien trop forte. Alors il s’était contenté de réfléchir silencieusement. Preston Wood. Ca ne pouvait être que lui, finalement. Cette ironie du destin aurait presque pu être drôle. Presque. Au final, elle était plutôt triste. Alors il était toujours là. Décevant. Oui voilà, c’était décevant.
Le reste du trajet consiste à suivre Demeter, et se moquer discrètement de son stress apparent pour faire comme si rien de plus ne se passait dans sa propre tête. Son regard parcoure la salle d’attente distraitement. Alors c’est à ça que ressemble sa vie, du coup. Mouais. Ennuyeux. Dieu qu’il détestait attendre. Quelques secondes avant que l’idée de s’en aller en courant ne lui passe par l’esprit, son regard se pose sur son agent de probation, qui elle, s’est relevée comme si le feu arrivait droit sur elle. « Moi ? Jamais. » Décidément, ce stress était plus divertissant que n’importe quoi aujourd’hui. Quoique. Voir Preston vraiment adulte dans cet environnement devait valoir le coup. Comme en réponse à ses pensées, ses jambes le portent à son tour, et il suit la jeune femme en cherchant aussitôt du regard une échappatoire, avant de se faire pour la énième fois la réflexion que ce réflexe commence à devenir stupide. Et il le voit, bien assis derrière son bureau. Preston, presque identique à celui qu’il avait laissé, si ce n’est les quelques années de plus qui peuvent se lire sur son visage. Presque aussitôt, c’est une moue amusée qui vient s’inscrire sur son visage, pendant qu’il laisse Demeter faire son travail et occuper l’attention du jeune vice-président. Jusqu’à ce qu’elle n’exagère niveau politesse et qu’il ne prenne place sur la chaise sans attendre la réponse. Définitivement, attendre une autorisation pour s’asseoir est une chose qui le dépassera toujours. « Bonjour Preston. » Il n’a pas réussi à enlever sa moue amusée. Il n’a probablement pas cherché à le faire, d’ailleurs. D’entretien d’embauche idiot qu’il ne voulait pas passer, ce rendez-vous est devenu tout autre chose. Il est maintenant dans une pièce avec deux personnes qui se mentent à elles-mêmes. Quelles sont les probabilités pour que cela arrive, sérieusement ?
Pour mimer l’attitude trop polie de son agent de probation et lui faire sentir le malaise ambiant qui vient de se former comme par magie, Cain lâche un « Nous nous connaissons, Madame Meyer. Vous pouvez vous détendre. » beaucoup trop calme pour qu’il sonne sincère. Et comme pour couper court à l’ambiance guindée qui avait été décrétée parfaite pour l’occasion, il décide de rouvrir la bouche. « Alors finalement tu travailles pour ton père, hein ? Donc il n’est toujours pas mort. Tant mieux, je suppose. Tant mieux ? Peu importe. C’est joli ici. Très personnel. Le mariage est pour quand ? » Son sourire amusé s’est transformé en sourire moqueur – et peut être un peu triste, aussi. Il croyait vraiment qu’il commençait à comprendre, avant que la prison ne l’empêche de le revoir. Et pourtant il était là, dans ce bureau taillé sur mesure pour être insipide, avec ce même air d’avoir une pression écrasante sur les épaules à tout instant, et très probablement proche du mariage, si ce n’était pas déjà fait – c’est comme ça que ça marchait, de toute façon. Et pourtant, quelque part, il était légèrement heureux de le revoir, même s’il aurait préféré le recroiser dans d’autres conditions. Un coup d’œil à Demeter lui suffit à se remettre correctement dans la chaise en retenant un rire. Créer le malaise était définitivement quelque chose de très amusant.
Le reste du trajet consiste à suivre Demeter, et se moquer discrètement de son stress apparent pour faire comme si rien de plus ne se passait dans sa propre tête. Son regard parcoure la salle d’attente distraitement. Alors c’est à ça que ressemble sa vie, du coup. Mouais. Ennuyeux. Dieu qu’il détestait attendre. Quelques secondes avant que l’idée de s’en aller en courant ne lui passe par l’esprit, son regard se pose sur son agent de probation, qui elle, s’est relevée comme si le feu arrivait droit sur elle. « Moi ? Jamais. » Décidément, ce stress était plus divertissant que n’importe quoi aujourd’hui. Quoique. Voir Preston vraiment adulte dans cet environnement devait valoir le coup. Comme en réponse à ses pensées, ses jambes le portent à son tour, et il suit la jeune femme en cherchant aussitôt du regard une échappatoire, avant de se faire pour la énième fois la réflexion que ce réflexe commence à devenir stupide. Et il le voit, bien assis derrière son bureau. Preston, presque identique à celui qu’il avait laissé, si ce n’est les quelques années de plus qui peuvent se lire sur son visage. Presque aussitôt, c’est une moue amusée qui vient s’inscrire sur son visage, pendant qu’il laisse Demeter faire son travail et occuper l’attention du jeune vice-président. Jusqu’à ce qu’elle n’exagère niveau politesse et qu’il ne prenne place sur la chaise sans attendre la réponse. Définitivement, attendre une autorisation pour s’asseoir est une chose qui le dépassera toujours. « Bonjour Preston. » Il n’a pas réussi à enlever sa moue amusée. Il n’a probablement pas cherché à le faire, d’ailleurs. D’entretien d’embauche idiot qu’il ne voulait pas passer, ce rendez-vous est devenu tout autre chose. Il est maintenant dans une pièce avec deux personnes qui se mentent à elles-mêmes. Quelles sont les probabilités pour que cela arrive, sérieusement ?
Pour mimer l’attitude trop polie de son agent de probation et lui faire sentir le malaise ambiant qui vient de se former comme par magie, Cain lâche un « Nous nous connaissons, Madame Meyer. Vous pouvez vous détendre. » beaucoup trop calme pour qu’il sonne sincère. Et comme pour couper court à l’ambiance guindée qui avait été décrétée parfaite pour l’occasion, il décide de rouvrir la bouche. « Alors finalement tu travailles pour ton père, hein ? Donc il n’est toujours pas mort. Tant mieux, je suppose. Tant mieux ? Peu importe. C’est joli ici. Très personnel. Le mariage est pour quand ? » Son sourire amusé s’est transformé en sourire moqueur – et peut être un peu triste, aussi. Il croyait vraiment qu’il commençait à comprendre, avant que la prison ne l’empêche de le revoir. Et pourtant il était là, dans ce bureau taillé sur mesure pour être insipide, avec ce même air d’avoir une pression écrasante sur les épaules à tout instant, et très probablement proche du mariage, si ce n’était pas déjà fait – c’est comme ça que ça marchait, de toute façon. Et pourtant, quelque part, il était légèrement heureux de le revoir, même s’il aurait préféré le recroiser dans d’autres conditions. Un coup d’œil à Demeter lui suffit à se remettre correctement dans la chaise en retenant un rire. Créer le malaise était définitivement quelque chose de très amusant.
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Quoiqu'il en soit, il se prépara comme à son habitude, ne voyant aucune raison de changer quoique ce soit à sa petite routine. Il revêtit donc un costume fait sur mesure, parfaitement repassé évidemment, noua une cravate autour de son cou et se rendit jusqu'à la société de son père avec sa superbe voiture de luxe, bien entendu. Il n'avait pas croisé Dash, ce matin, et il en était bien content. De toute façon, ce crétin devait encore dormir après avoir passé une bonne partie de la nuit à jouer les dépravés à son soi-disant travail. Non, il n'acceptait toujours pas ce que faisait son colocataire pour gagner sa vie comme métier. Mais là n'était pas la question, de toute façon. Il arriva donc à destination et se rendit directement dans son bureau où son café l'attendait déjà. Il s'installa et commença donc par savourer la boisson chaude. Il n'avait franchement pas hâte de faire face à Cain. Il avait étudié son dossier et inutile de dire qu'il avait vraiment honte. Honte de connaître quelqu'un comme ça, quelqu'un impliqué dans ce genre de trafic illégal, quelqu'un qui avait fait de la prison. De toute façon, rien ne l'empêchait de lui refuser un contrat. Ou alors, il lui proposerait un poste où il n'aurait aucun contact avec d'éventuels clients. Il l'enverrait au sous-sol, aux archives ou un truc comme ça. Oui bon, ça ne servait à rien de mettre la charrue avant les bœufs. Il aviserait le moment venu et selon l'attitude de l'autre.
Il consulta une dernière fois le dossier avant qu'on l'avertisse de l'arrivée de son rendez-vous. Il attendit donc que les deux personnes arrivent et se leva pour les accueillir. Revoir Cain lui faisait bizarre, très bizarre, mais il ne laissa rien paraître. Au fond de lui, ça le troublait un peu et ça faisait ressurgir certains souvenirs. Ce n'était franchement pas agréable...Pourquoi avait-il accepté ça, au juste ? La jeune femme qui l'accompagnait semblait particulièrement à cheval sur les bonnes manières et la façon de se présenter, Preston appréciait ses efforts. Il serra brièvement la main qu'elle lui tendait pendant qu'elle se présentait. "Enchanté, Mme Meyer. Ne vous en faites pas. J'ai de bons avocats." Par contre, Cain fit preuve d'une impolitesse sans nom en l'abordant comme s'il s'adressait à un vieux pote. Le jeune homme fit de son mieux pour masquer l'agacement qui commençait déjà à s'emparer de lui. De plus, l'autre n'avait même pas pris la peine d'attendre pour s'asseoir. Il n'avait vraiment pas changé. Il se tourna vers la jeune femme et hocha la tête, lui faisant signe qu'elle pouvait s'installer. Lui-même prit place derrière son bureau et s'apprêta à prendre la parole lorsque Cain le devança. Non, vraiment, il n'appréciait pas du tout son attitude. Non seulement il lui manquait de respect, mais en plus, il insultait son père. Du moins, c'était comme ça qu'il avait perçu sa question.
"Monsieur Moore. Ceci est un rendez-vous purement professionnel. Je vous demanderais de laisser notre relation personnelle en-dehors de tout ça. Par ailleurs, ma vie privée ne vous regarde pas." Il lui lança un regard dédaigneux. Il ne voulait pas entrer dans son jeu et il ne voulait pas perdre l'objectif de cet entretien de vue, même s'il avait d'ores et déjà une petite idée de sa réponse finale. Il se tourna vers la jeune femme pour s'adresser directement à elle, puisqu'elle était responsable de Cain et à l'origine du rendez-vous. "Je vous préviens. Ce n'est pas avec une telle attitude qu'il entrera dans cette société. Mais soit." Il reporta son attention sur Cain, bien décidé à le cuisiner un peu. "Monsieur Moore. Pourquoi devrais-je vous proposer un contrat ? Êtes-vous prêt à vous ranger et à mener une vie respectable à partir de maintenant ?" Non, ce n'était pas de la provocation, voyons. Ce n'était pas un jugement non plus. Pas du tout.
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Il avait manqué de rire, quand ses deux compagnons de fortune s’étaient tout à coup mis sur leur défensive et abusé de politesse pour lui dire de la fermer. Le regard dédaigneux de Preston avait par contre remplacé la déception par une pointe d’agacement, mais il était bien conscient que tout cela suivait le cours du jeu. Quand ils décident de s’adresser l’un à l’autre, le regard de Cain se pose sur la fenêtre. Ils sont un peu haut. Probablement pas la meilleure idée du monde. De toute façon on le retrouverait vite. Les mots de Demeter parviennent à son oreille, et cette fois, retenir son rire s’avère plus difficile que prévu, et il n’y arrive que par miracle. « M. Moore garde encore des séquelles des années passées en prison. » Pitié. C’est probablement le moment de sortir les violons. Preston ne goberait jamais ça, il le connaît assez bien pour savoir qu’il n’a pas besoin de séquelles pour les provoquer. Et pourtant, par solidarité avec l’agent de probation, qui après tout a passé beaucoup de temps à préparer tout ça et semble le prendre bien plus à cœur que lui, il joue le jeu et retire toute trace d’amusement de son visage. Il lui doit probablement bien ça. Même si son ton fait légèrement monter l’agacement que Preston a installé en lui. « Tout à fait, oui. » Il pose ses yeux sur elle, comme pour lui montrer que lui aussi peut faire passer des messages silencieusement. Des messages comme « il va falloir arrêter de me traiter comme un gamin capricieux maintenant », par exemple.
Les choses semblent escalader beaucoup plus vite à partir du moment où Preston rouvre la bouche, par contre. Le petit jeu de Cain se retrouve ébranlé par le ton du vice-président, et il vient aussitôt planter son regard dans le sien en sentant sa mâchoire se serrer. La question était sans intérêt. Le jugement sous-jacent non plus. La provocation, par contre, était ce qui lui faisait imaginer quelle tête aurait le jeune homme une fois son nez cassé. Peut être que ça aurait le mérite de le faire tomber de son piédestal et de casser le balai qui était coincé dans ses fesses, au moins. Oui, ça semblait être une très bonne idée. Jusqu’à ce que Demeter reprenne la parole pour lui laisser entendre que non, ce n’en était pas une. Mais tout de même. C’était tentant. Bien. Garder son calme. Garder-son-calme. « Je pourrais, mais je me suis rendu compte ce matin que je n’avais pas d’imprimante. Quel dommage, n’est ce pas ? » Moui. Le sarcasme ne s’était presque pas senti. Presque pas. Comme s’il n’avait que ça à faire, de taper un cv et une lettre de motivation alors que la seule raison pour laquelle il était là était qu’il n’avait pas le choix. Mais il fallait avoir un minimum de bons sens pour comprendre ça, et il allait falloir se résoudre à l’idée que ses compagnons n’avaient ni ça, ni un quelconque sens de ce qui était amusant ou non.
Donc, envoyer sa main dans la mâchoire de Preston n’était pas une alternative acceptable. Très bien. Jouer sérieusement à leur jeu duquel personne ne sortirait gagnant était hors de question. Alors il ne restait qu’une chose à faire : faire semblant. Apparemment, tout le monde était très fort à ce jeu là, dans cette pièce. « Mais je ne rêve que de « me ranger et mener une vie respectable », bien entendu. Que peut-on vouloir de plus que ce que vous avez ? Ca a l’air vraiment extraordinaire. » Le sarcasme avait presque disparu. Presque, pas tout à fait, mais presque. Et après tout, dans les règles des ambiances guindées, on ne se permettait pas de reprocher aux gens ce qui n’avait pas été dit. Officiellement, il ne faisait que flatter l’égo du jeune homme. Quelle mascarade pathétique. Comme si quoique ce soit de la vie qu’il menait pouvait se comparer à simplement vivre une vraie vie. Les êtres humains sont épuisants de bêtise. Il regarde Demeter du coin de l’œil, contrôle une nouvelle fois l’agacement qui menace d’exploser, se redresse encore un peu pour prendre la posture la plus digne et la moins confortable possible, et s’empêche de lever les yeux au ciel pour garder son masque de sérieux, même si les yeux qu’ils posent sur Preston lui hurlent qu’il sait que le vice-président n’est pas à sa place dans ce bureau stupide. « La vraie question est : pourquoi est-ce-que vous avez accepté ce rendez-vous, Monsieur Wood ? Vous avez lu mon dossier, vous savez pourquoi je colle ou ne colle pas à votre contrat. » Contrat débile. Il aurait peut être dû lire ce mail, finalement, histoire de savoir ce qu’était ce fameux contrat. « Et vu que ce n’est pas un CV qui changerait quoique ce soit à ça, je n’ai rien à ajouter. »
C’était ennuyeux, maintenant qu’il devait juste retenir sa colère. Il ne pouvait pas bien renchérir sans causer de problèmes à Demeter, et il n’avait pas spécialement envie de frapper quelqu’un qu’il avait apprécié auparavant. Alors il ne lui restait plus qu’à attendre de voir si c’était trop tard pour Preston et qu’il n’avait plus aucune chance d’être libre, auquel cas il n’essayera plus de le secouer, et de jauger de la zone de patience de son agent de probation et des conséquences que ce stupide rendez-vous pourraient avoir. Rien de bien sorcier. Rien de très amusant, non plus.
Les choses semblent escalader beaucoup plus vite à partir du moment où Preston rouvre la bouche, par contre. Le petit jeu de Cain se retrouve ébranlé par le ton du vice-président, et il vient aussitôt planter son regard dans le sien en sentant sa mâchoire se serrer. La question était sans intérêt. Le jugement sous-jacent non plus. La provocation, par contre, était ce qui lui faisait imaginer quelle tête aurait le jeune homme une fois son nez cassé. Peut être que ça aurait le mérite de le faire tomber de son piédestal et de casser le balai qui était coincé dans ses fesses, au moins. Oui, ça semblait être une très bonne idée. Jusqu’à ce que Demeter reprenne la parole pour lui laisser entendre que non, ce n’en était pas une. Mais tout de même. C’était tentant. Bien. Garder son calme. Garder-son-calme. « Je pourrais, mais je me suis rendu compte ce matin que je n’avais pas d’imprimante. Quel dommage, n’est ce pas ? » Moui. Le sarcasme ne s’était presque pas senti. Presque pas. Comme s’il n’avait que ça à faire, de taper un cv et une lettre de motivation alors que la seule raison pour laquelle il était là était qu’il n’avait pas le choix. Mais il fallait avoir un minimum de bons sens pour comprendre ça, et il allait falloir se résoudre à l’idée que ses compagnons n’avaient ni ça, ni un quelconque sens de ce qui était amusant ou non.
Donc, envoyer sa main dans la mâchoire de Preston n’était pas une alternative acceptable. Très bien. Jouer sérieusement à leur jeu duquel personne ne sortirait gagnant était hors de question. Alors il ne restait qu’une chose à faire : faire semblant. Apparemment, tout le monde était très fort à ce jeu là, dans cette pièce. « Mais je ne rêve que de « me ranger et mener une vie respectable », bien entendu. Que peut-on vouloir de plus que ce que vous avez ? Ca a l’air vraiment extraordinaire. » Le sarcasme avait presque disparu. Presque, pas tout à fait, mais presque. Et après tout, dans les règles des ambiances guindées, on ne se permettait pas de reprocher aux gens ce qui n’avait pas été dit. Officiellement, il ne faisait que flatter l’égo du jeune homme. Quelle mascarade pathétique. Comme si quoique ce soit de la vie qu’il menait pouvait se comparer à simplement vivre une vraie vie. Les êtres humains sont épuisants de bêtise. Il regarde Demeter du coin de l’œil, contrôle une nouvelle fois l’agacement qui menace d’exploser, se redresse encore un peu pour prendre la posture la plus digne et la moins confortable possible, et s’empêche de lever les yeux au ciel pour garder son masque de sérieux, même si les yeux qu’ils posent sur Preston lui hurlent qu’il sait que le vice-président n’est pas à sa place dans ce bureau stupide. « La vraie question est : pourquoi est-ce-que vous avez accepté ce rendez-vous, Monsieur Wood ? Vous avez lu mon dossier, vous savez pourquoi je colle ou ne colle pas à votre contrat. » Contrat débile. Il aurait peut être dû lire ce mail, finalement, histoire de savoir ce qu’était ce fameux contrat. « Et vu que ce n’est pas un CV qui changerait quoique ce soit à ça, je n’ai rien à ajouter. »
C’était ennuyeux, maintenant qu’il devait juste retenir sa colère. Il ne pouvait pas bien renchérir sans causer de problèmes à Demeter, et il n’avait pas spécialement envie de frapper quelqu’un qu’il avait apprécié auparavant. Alors il ne lui restait plus qu’à attendre de voir si c’était trop tard pour Preston et qu’il n’avait plus aucune chance d’être libre, auquel cas il n’essayera plus de le secouer, et de jauger de la zone de patience de son agent de probation et des conséquences que ce stupide rendez-vous pourraient avoir. Rien de bien sorcier. Rien de très amusant, non plus.
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"Merci pour le compliment, Monsieur Moore. Cependant...vos paroles sont une chose et vos pensées en sont une autre." Il le regarda droit dans les yeux avant de poursuivre. "Dites-moi ce que vous voulez vraiment. A ce stade, je crois que ça ne sert à rien de me dire exactement ce que je veux entendre. Parce que je ne vous crois pas." Son ton était froid. Il n'avait pas envie de jouer au jeu de la provocation. S'il n'y avait pas Demeter, il se serait sans doute montré bien plus violent dans ses propos et aurait laissé tomber toute cette mascarade depuis longtemps. Mais il fallait rester professionnel, quoiqu'il advienne. D'ailleurs, la jeune femme mentionna alors le CV et la lettre de motivation de Cain. Voilà qui pouvait être intéressant...car Preston s'attendait déjà à ce qui allait suivre. Bien sûr que l'autre n'avait rien préparé et rien fait. Aucun effort. Alors pourquoi le jeune homme devait-il faire l'effort de l'embaucher ? Généralement, ces choses-là allaient dans les deux sens. Il arqua d'ailleurs un sourcil à la question de Cain. Il était sérieux, le gars ? "Avec tout le respect que je vous dois... c'est moi qui pose les questions ici." Il n'avait pas à se justifier face à Cain, mais autant lui répondre, malgré ce qu'il venait de dire.
"Je voulais rendre service à Madame Meyer. Je sais que ce rendez-vous était très important pour elle. Sans doute plus que pour vous." Mais bien sûr. C'était bien connu, Preston adorait rendre service. Il savait que ce n'était pas crédible aux yeux de quiconque le connaissait un peu et il savait aussi que Cain n'y croirait pas. Peu importe. "Vous avez raison. J'ai déjà pris ma décision. Toutefois, il ne tient qu'à vous de me faire changer d'avis." Il le regardait à nouveau droit dans les yeux, loin de se laisser intimider ou perturber par cet homme. "Si vous n'avez pas de lettre de motivation à me présenter... Dites-moi donc pourquoi je devrais vous engager. Que pourriez-vous apporter à la société ?" C'était une question des plus classiques et il savait très bien que ça ferait chier Cain. Peut-être même trouverait-il encore une parade pour ne pas y répondre ou il répondrait encore n'importe quoi.
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Il soutient le regard de Preston alors qu’il déclare voir clair dans son jeu, avec un sourire moqueur. En même temps, il n’a pas vraiment essayé d’être convaincant. Quoique ça n’aurait pas changé grand-chose, au final. « … Parce que je ne vous crois pas. » Cain arque un sourcil avant de soupirer légèrement, le plus discrètement possible, sans vraiment essayer non plus de le rendre inaperçu. Partir. Il voulait partir. Rentrer chez lui, dormir, se promener, n’importe quoi mais pas rester là, assis sur une chaise, à écouter des gens parler de choses qui ne l’intéressaient pas en se retenant de frapper un gamin qui était trop faible pour ne serais-ce que se permettre de douter. Et le ton froid du vice-président ne servait qu’à faire grossir un peu plus la boule d’agacement qui s’était formée en lui. Rester calme.
La suite, par contre, devient légèrement plus difficile à gérer que par le simple contrôle de sa respiration. Pendant que le jeune homme affirme sa position de pouvoir dans la pièce, la mâchoire de Cain se serre doucement, et il remercie inconsciemment le fait d’avoir à soutenir son regard pour ne pas avoir à observer sa main qui commence à trembler sous la colère. Non vraiment, il serait sûrement beau avec du sang sur le visage. Beaucoup de sang. Il n’entend plus vraiment ce qu’il dit, trop occupé à essayer de trouver dans ses yeux la moindre raison qui l’empêcherait de laisser la colère prendre le dessus sur le bon sens. « Te faire … » te la fermer, voilà ce que je pourrais apporter à la société en envoyant mon poing dans tes dents arrogantes. Voilà ce qu’il aurait pu dire. Ce qu’il aurait dit, en fait, si Demeter n’avait pas pris les choses en main, et avait fait naître un sourire amusé sur ses lèvres.
Doucement, il s’enfonce dans sa chaise, comme pour profiter du spectacle. Son regard passe de celui du vice-président à son agent de probation, et son sourire grandit peu à peu. C’est fou comme on peut se montrer cassant en étant poli. Il ne l’interrompt pas, la laisse finir, et tousse un peu ensuite pour cacher son rire. Voilà qui va aider à détendre l’ambiance. « Au moins, si on cherchait vraiment qui avait les plus gros attributs, je crois que Mme. Meyer a gagné. » Il se redresse de nouveau, pour récupérer le regard de Preston, mais son sourire n’a pas l’air décidé à le quitter, et son agacement a été calmé par la montée en puissance de la jeune femme. « Oui donc voilà, je n’ai rien de plus à dire, je crois qu’il a été établi que je n’avais pas vraiment choisi d’être ici. Je m’excuse si nous vous faisons perdre votre temps, apparemment on perd aussi celui de Madame. Mais si on pouvait éviter de revivre un moment comme celui-là, j’aimerai bien éviter de me sentir comme un gamin qui se fait remonter les bretelles par sa mère, et je suis sûr que vous aussi. » Il n’y avait presque plus d’ironie ou de sarcasme dans le ton amusé de Cain. La descente en flèche de la colère et l’idée que le vice-président se soit fait remettre à sa place plus diplomatiquement qu’il n’y comptait avait au moins eu le mérite de le détendre.
Il laisse passer quelques secondes, le temps de fouiller ses poches pour vérifier que ses cigarettes étaient toujours là, étant cruellement conscient qu’il en avait probablement plus besoin que jamais, et regarde autour de lui pour jauger d’où en sont ses camarades d’infortune. « Bon. Donc maintenant que tout est clair, je suppose que vous voulez qu’on parte, ou on va boire un café tous ensemble ? » Oui, bon. L’atmosphère tendue, c’est amusant deux secondes. Et il avait très envie de sortir. Non pas qu’il s’attende à ce qu’un seul de ses deux compagnons ne le prenne au sérieux, mais au moins, il aurait essayé. C’était quoi, l’expression ? Ah oui. Des trente-six moyens d’éviter un désastre, le plus sûr est la fuite.
La suite, par contre, devient légèrement plus difficile à gérer que par le simple contrôle de sa respiration. Pendant que le jeune homme affirme sa position de pouvoir dans la pièce, la mâchoire de Cain se serre doucement, et il remercie inconsciemment le fait d’avoir à soutenir son regard pour ne pas avoir à observer sa main qui commence à trembler sous la colère. Non vraiment, il serait sûrement beau avec du sang sur le visage. Beaucoup de sang. Il n’entend plus vraiment ce qu’il dit, trop occupé à essayer de trouver dans ses yeux la moindre raison qui l’empêcherait de laisser la colère prendre le dessus sur le bon sens. « Te faire … » te la fermer, voilà ce que je pourrais apporter à la société en envoyant mon poing dans tes dents arrogantes. Voilà ce qu’il aurait pu dire. Ce qu’il aurait dit, en fait, si Demeter n’avait pas pris les choses en main, et avait fait naître un sourire amusé sur ses lèvres.
Doucement, il s’enfonce dans sa chaise, comme pour profiter du spectacle. Son regard passe de celui du vice-président à son agent de probation, et son sourire grandit peu à peu. C’est fou comme on peut se montrer cassant en étant poli. Il ne l’interrompt pas, la laisse finir, et tousse un peu ensuite pour cacher son rire. Voilà qui va aider à détendre l’ambiance. « Au moins, si on cherchait vraiment qui avait les plus gros attributs, je crois que Mme. Meyer a gagné. » Il se redresse de nouveau, pour récupérer le regard de Preston, mais son sourire n’a pas l’air décidé à le quitter, et son agacement a été calmé par la montée en puissance de la jeune femme. « Oui donc voilà, je n’ai rien de plus à dire, je crois qu’il a été établi que je n’avais pas vraiment choisi d’être ici. Je m’excuse si nous vous faisons perdre votre temps, apparemment on perd aussi celui de Madame. Mais si on pouvait éviter de revivre un moment comme celui-là, j’aimerai bien éviter de me sentir comme un gamin qui se fait remonter les bretelles par sa mère, et je suis sûr que vous aussi. » Il n’y avait presque plus d’ironie ou de sarcasme dans le ton amusé de Cain. La descente en flèche de la colère et l’idée que le vice-président se soit fait remettre à sa place plus diplomatiquement qu’il n’y comptait avait au moins eu le mérite de le détendre.
Il laisse passer quelques secondes, le temps de fouiller ses poches pour vérifier que ses cigarettes étaient toujours là, étant cruellement conscient qu’il en avait probablement plus besoin que jamais, et regarde autour de lui pour jauger d’où en sont ses camarades d’infortune. « Bon. Donc maintenant que tout est clair, je suppose que vous voulez qu’on parte, ou on va boire un café tous ensemble ? » Oui, bon. L’atmosphère tendue, c’est amusant deux secondes. Et il avait très envie de sortir. Non pas qu’il s’attende à ce qu’un seul de ses deux compagnons ne le prenne au sérieux, mais au moins, il aurait essayé. C’était quoi, l’expression ? Ah oui. Des trente-six moyens d’éviter un désastre, le plus sûr est la fuite.
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Toutefois, il ne fallait pas perdre le but premier de cet entretien de vue. Une nouvelle fois, Demeter prit la parole, mais là, Preston n'était soudain plus amusé. Elle le qualifiait d'irrespectueux ? Et Cain, dans ce cas ? Bon sang... il avait juste envie de se jeter sur ce crétin avec son sourire narquois. Mais bien sûr, il n'en fit rien et tenta de paraître totalement indifférent à ces propos. Et puis, il devait avouer que Demeter avait raison en grande partie. "Je crois que nous nous sommes compris, en effet." Il tenta d'ignorer Cain pour ne s'adresser qu'à la jeune femme. Alors qu'il s'apprêtait à prononcer sa sentence, le téléphone sonna soudain. Il avait prévenu sa secrétaire qu'il ne voulait pas être dérangé, sauf si c'était son père. Il jeta un rapide coup d’œil vers le numéro et reconnut celui de son père. Que se passait-il ? "Veuillez m'excuser une minute." Il décrocha et s'entretint quelques minutes avec son père. Enfin...ce fut surtout le président de la société qui parla à l'autre bout du fil, Preston se contentant d'acquiescer avant de finalement raccrocher et de reporter son attention sur Demeter et Cain. "Monsieur Moore. J'ai l'honneur de vous annoncer que vous avez le poste. Nous pouvons signer le contrat tout de suite."
Oui, c'était bel et bien le père de Preston qui était à l'origine de ce revirement de situation. Ce dernier avait pensé que, justement, embaucher Cain serait une bonne chose pour la société, que cela montrerait qu'ici, il n'y avait pas de préjugés ni de discrimination. La bonne blague. Tout ici était basé sur le paraître et les employés avaient trop peur de leurs supérieurs pour oser dire le véritable fond de leurs pensées. Bien sûr, en prévision de l'entretien, il avait déjà préparé le contrat, même s'il n'avait pas vraiment pensé que ça se ferait. Il prit donc la chemise posée à sa droite et en sortit ledit contrat avant de le glisser vers Cain et Demeter. "Je vous laisse lire le contrat. Ensuite, il ne vous restera plus qu'à signer." Il n'arrivait pas à croire que Cain allait travailler pour lui. Néanmoins, il était obligé de lui laisser sa chance, maintenant. Peut-être serait-il agréablement surpris en fin de compte. C'était tout ce qu'il espérait, en tout cas. "Je peux vous offrir un café pour fêter ça ?" Cain dans sa société...il n'y croyait tellement pas.
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L’échange fuse entre les deux professionnels, et il ne peut s’empêcher de s’amuser de la situation. Les gens trop polis ont toujours tendance à se montrer particulièrement distrayant quand ils sont énervés. Alors que l’atmosphère passe d’amusement à froideur intense, il tripote sa cigarette en attendant que l’un se mette à étriper l’autre à grands renforts d’insultes dissimulées sous un lot de flatteries, et la sonnerie de téléphone est la seule chose qui lui retire l’impression d’assister à une pièce de théâtre en trois actes. Son regard glisse vers l’agent de probation à ses côtés un court instant pour vérifier que les sentiments qu’elle a exprimé n’étaient pas réels, et un sentiment de satisfaction vient lui murmurer qu’elle est toujours aussi vide qu’avant. L’appel est bref, clair, et Preston n’a pas l’air d’en placer une. Un sourire plus dépité que les autres vient flotter sur les lèvres de Cain alors qu’il reporte son attention sur le vice-président quand il raccroche. Son père. Charmante relation, vraiment. Un court instant, il se demande si les choses auraient été différentes s’il n’était pas passé par la case prison du jour au lendemain. S’il aurait vraiment pu changer les choses et éviter ça. Probablement pas. Qui sait ?
Ce qui suit, par contre, le laisse sans voix un court instant. Ou plutôt, un long instant. Un très long instant pendant lequel Demeter rebondit et rature des annotations en commentant sur des formalités. Toute cette discussion n’a soudainement plus aucun sens. Son regard passe de l’agent de probation au vice-président, à la recherche de la moindre trace de logique, et finit par se poser sur le téléphone. Pourquoi diable est-ce-que le père de Preston aurait donné cet ordre là ? Non, ce n’était pas ça qui était important. Pourquoi lui ? Non, ça à la limite, ce n’était même plus surprenant, à force. Il bloque sa cigarette entre ses lèvres sans l’allumer en observant ses compagnons s’agiter, et serre à peine la mâchoire en se faisant la réflexion qu’il n’a pas l’air d’avoir vraiment son mot à dire. Peut être qu’il devrait le lire, ce mail, au final, histoire de savoir au moins quel travail il venait d’obtenir après avoir montré toute la mauvaise foi du monde. M’enfin. Au moins ça ferait ça de moins sur la liste des choses à faire pour que la justice arrête de se mêler de ses affaires. C’était probablement une bonne chose. Dans le pire des cas, ça l’occuperai, au moins. Oui voilà.
Il reprend contact avec la réalité quand le stylo finit dans sa main pendant que Demeter accepte le café qu’il n’avait pas entendu Preston proposer, et il signe le papier mécaniquement avant de se relever aussitôt. « Ce n’est pas notre genre, enfin, madame. Un café serait le bienvenu. Un très grand café. » Noyé dans beaucoup de whisky, ce serait encore mieux. Quelle journée étrange. Il s’arrête à quelques mètres de la porte de sortie en réalisant qu’il s’est relevé avant tout le monde et repose son regard sur eux pour les attendre. Il y a probablement des règles de conduite stupides pour quitter une pièce aussi, après tout. Ca devait être long à apprendre, tout ça.
Une fois son café en main, quelques minutes plus tard, il regarde rapidement autour de lui avant d’avoir un sourire amusé. « Maintenant qu’on est plus dans ton… votre lieu de travail, vous pourriez peut être nous expliquer pourquoi vous avez « changé d’avis ». Ou plutôt pourquoi vous vous forcez à changer d’avis, soyons honnêtes. » Vouvoyez Preston ne semblait pas naturel. Il ne lui semblait pas que tant de temps était passé depuis qu’il parlait à un gamin. Et pourtant. C’était peut être la première fois qu’il se rendait vraiment compte qu’il était resté longtemps derrière les barreaux, en fait. A remarquer tout ce qu’il avait dû louper. Et comme en réponse, son sourire s’était fait plus sincère, presque nostalgique, pendant quelques secondes. Parce que si, peut être que ça aurait changé quelque chose à la vie du jeune homme, s’il était resté. Aussitôt qu’il se rend compte de la montée stupide de sentimentalité, il la refoule pour jeter un coup d’œil à Demeter. Etrange, ce café. Presque plus étrange que ce rendez-vous. Si quelqu’un de l’extérieur les voyait, ils devaient se dire que ces trois personnes n’avaient rien à faire ensemble. Et ils auraient probablement raison.
Ce qui suit, par contre, le laisse sans voix un court instant. Ou plutôt, un long instant. Un très long instant pendant lequel Demeter rebondit et rature des annotations en commentant sur des formalités. Toute cette discussion n’a soudainement plus aucun sens. Son regard passe de l’agent de probation au vice-président, à la recherche de la moindre trace de logique, et finit par se poser sur le téléphone. Pourquoi diable est-ce-que le père de Preston aurait donné cet ordre là ? Non, ce n’était pas ça qui était important. Pourquoi lui ? Non, ça à la limite, ce n’était même plus surprenant, à force. Il bloque sa cigarette entre ses lèvres sans l’allumer en observant ses compagnons s’agiter, et serre à peine la mâchoire en se faisant la réflexion qu’il n’a pas l’air d’avoir vraiment son mot à dire. Peut être qu’il devrait le lire, ce mail, au final, histoire de savoir au moins quel travail il venait d’obtenir après avoir montré toute la mauvaise foi du monde. M’enfin. Au moins ça ferait ça de moins sur la liste des choses à faire pour que la justice arrête de se mêler de ses affaires. C’était probablement une bonne chose. Dans le pire des cas, ça l’occuperai, au moins. Oui voilà.
Il reprend contact avec la réalité quand le stylo finit dans sa main pendant que Demeter accepte le café qu’il n’avait pas entendu Preston proposer, et il signe le papier mécaniquement avant de se relever aussitôt. « Ce n’est pas notre genre, enfin, madame. Un café serait le bienvenu. Un très grand café. » Noyé dans beaucoup de whisky, ce serait encore mieux. Quelle journée étrange. Il s’arrête à quelques mètres de la porte de sortie en réalisant qu’il s’est relevé avant tout le monde et repose son regard sur eux pour les attendre. Il y a probablement des règles de conduite stupides pour quitter une pièce aussi, après tout. Ca devait être long à apprendre, tout ça.
Une fois son café en main, quelques minutes plus tard, il regarde rapidement autour de lui avant d’avoir un sourire amusé. « Maintenant qu’on est plus dans ton… votre lieu de travail, vous pourriez peut être nous expliquer pourquoi vous avez « changé d’avis ». Ou plutôt pourquoi vous vous forcez à changer d’avis, soyons honnêtes. » Vouvoyez Preston ne semblait pas naturel. Il ne lui semblait pas que tant de temps était passé depuis qu’il parlait à un gamin. Et pourtant. C’était peut être la première fois qu’il se rendait vraiment compte qu’il était resté longtemps derrière les barreaux, en fait. A remarquer tout ce qu’il avait dû louper. Et comme en réponse, son sourire s’était fait plus sincère, presque nostalgique, pendant quelques secondes. Parce que si, peut être que ça aurait changé quelque chose à la vie du jeune homme, s’il était resté. Aussitôt qu’il se rend compte de la montée stupide de sentimentalité, il la refoule pour jeter un coup d’œil à Demeter. Etrange, ce café. Presque plus étrange que ce rendez-vous. Si quelqu’un de l’extérieur les voyait, ils devaient se dire que ces trois personnes n’avaient rien à faire ensemble. Et ils auraient probablement raison.
Négocions un contrat, ne soyons pas des enfants.
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Ensuite, il proposa un café à ses interlocuteurs et demanda donc à sa secrétaire de leur préparer trois tasses. Il réprima un soupir agacé aux propos de Demeter et ne put s'empêcher de répliquer. "Je sais parfaitement me tenir, je vous remercie." Il allait devoir s'habituer à voir Cain ici, même si actuellement, sa vue lui insupportait plus qu'autre chose. Ce mec avait une attitude que Preston exécrait. Et puis, il lui rappelait le passé, ce passé pas si loin, mais qui semblait pourtant dater d'il y a une éternité. Ce passé où Cain et lui s'étaient plutôt bien entendus. Bon sang. Il poussa un petit soupir et fut soulagé de voir le café arriver. Remerciant sa secrétaire d'un hochement de tête, il se tourna donc à nouveau vers Cain, lui lançant un regard bien noir. "Est-ce vraiment important ?" Il se passa une main sur le visage, visiblement agacé. Bien sûr que c'était important, même lui pouvait le comprendre. Sans doute aurait-il voulu savoir à la place de l'autre homme. Forcer à changer, hein ? Cain n'avait sans doute pas idée à quel point il avait raison. "Je suppose que je vous dois au moins une explication." Il regarda tour à tour Demeter, puis Cain avant de poursuivre. "Mon père pense que vous embaucher est une bonne idée. Il souhaite sans doute montrer au monde que notre société n'exerce aucune forme de discrimination." Il haussa les épaules. Au fond, quelle importance ?
"Cachez votre joie, surtout." Il but une gorgée de son café. C'était gênant comme situation. "Maintenant que le contrat est signé...Je suppose que tu peux me tutoyer." Même s'il voulait se la jouer professionnel, cette situation était trop bizarre et gênante. Vouvoyer Cain et l'entendre le vouvoyer était trop étrange en fin de compte, pas naturel du tout. En même temps, quand Preston était-il vraiment naturel ? A force de porter ce masque en permanence, il n'en était même plus sûr lui-même. Il n'était même plus sûr de savoir qui était le vrai Preston. Mais ça, c'était une autre histoire qui n'avait pas sa place à cet instant. "Ne vous en faites pas, Madame Meyer. Tout se passera bien. Après tout, nous sommes des gens civilisés. N'est-ce pas, Cain ?" Non, il ne lançait pas du tout une pique un tantinet masquée au jeune homme. Pas du tout. Quoiqu'il en soit, ce rendez-vous s'éternisait beaucoup trop à présent. Une fois que tout le monde eut terminé son café, Preston finit par se lever. "Je pense que nous nous sommes tout dit. Cain, tu commences lundi sans faute. Tâche d'être à l'heure." Il tendit ensuite la main à Demeter, signifiant que cette petite réunion était définitivement terminée.
- HJ:
- Je pense qu'on peut terminer après vos réponses respectives :p
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- Spoiler:
- Merci pour ce rp, c'était chouette
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Un sourire amusé répondit à la question de Preston. Bien entendu que c’était important. Qu’il avoue qu’il n’était qu’un pion dans la grande machine de son père, c’était important. Pour Cain, en tout cas. Et un léger rire lui échappe quand il avoue la vérité, comme si le monde entier était une vaste blague. Lui, un moyen d’avoir une bonne réputation. L’ironie est complète. Cachez votre joie, surtout. « Je fais de mon mieux. » Tout le monde, au moins, était cruellement conscient qu’ils n’étaient là que par un concours de circonstance, et que personne n’en était ravi. Travailler pour quelqu’un n’était déjà pas une idée tentante, mais pour Preston, le gamin qui jouait le rôle d’un pantin … D’y penser lui donnait mal au crâne. Mais un léger sourire se fraie son chemin quand Preston admit que le vouvoiement était étrange pour tout le monde à demi-mots, et il se contente d’acquiescer, pour ne pas rendre la situation plus étrange encore. Cet entretien était décidément perturbant pour tout le monde.
La dernière pique fait monter le sang jusqu’à ses oreilles, et un « Il y a des limites à mes capacités à être civilisé, Preston. » froid lui répond aussitôt, tranchant, sonnant la dernière fois qu’il utiliserait ses mots avant ses poings, comme pour le prévenir. Et comme en réponse, Demeter prit la parole, et Cain se fit une fois de plus la réflexion qu’elle s’était habituée beaucoup trop vite à ses réactions, noyant une dernière fois sa colère dans l’œuf en répondant trop poliment. Le café est terminé, les gens se lèvent, lui aussi, et une dernière fois, il hésite à laisser ses mains tremblantes rejoindre la mâchoire de l’héritier, et se fait interrompre par son agent de probation dans le fil de ses pensées. Ce sera donc pour une autre fois, probablement. Après tout, ils n’ont pas fini de se voir. « C’est ça. A l’heure. » Il ne lui serre pas la main, pour éviter de vouloir la lui broyer, et se retient à la dernière minute de reprendre la jeune femme quand elle lui donne un ordre, pour sortir. « Je suis un grand garçon, madame Meyer. » Sa mâchoire est serrée, de nouveau, légèrement. Et il rentre chez lui en se disant que décidément, même s’il est plus tranquille vis-à-vis de la Justice, côtoyer aussi souvent ces deux personnes trop polies et trop fausses ne risque pas d’être bon pour ses nerfs. Il ne reste plus qu’à ne pas exploser.
La dernière pique fait monter le sang jusqu’à ses oreilles, et un « Il y a des limites à mes capacités à être civilisé, Preston. » froid lui répond aussitôt, tranchant, sonnant la dernière fois qu’il utiliserait ses mots avant ses poings, comme pour le prévenir. Et comme en réponse, Demeter prit la parole, et Cain se fit une fois de plus la réflexion qu’elle s’était habituée beaucoup trop vite à ses réactions, noyant une dernière fois sa colère dans l’œuf en répondant trop poliment. Le café est terminé, les gens se lèvent, lui aussi, et une dernière fois, il hésite à laisser ses mains tremblantes rejoindre la mâchoire de l’héritier, et se fait interrompre par son agent de probation dans le fil de ses pensées. Ce sera donc pour une autre fois, probablement. Après tout, ils n’ont pas fini de se voir. « C’est ça. A l’heure. » Il ne lui serre pas la main, pour éviter de vouloir la lui broyer, et se retient à la dernière minute de reprendre la jeune femme quand elle lui donne un ordre, pour sortir. « Je suis un grand garçon, madame Meyer. » Sa mâchoire est serrée, de nouveau, légèrement. Et il rentre chez lui en se disant que décidément, même s’il est plus tranquille vis-à-vis de la Justice, côtoyer aussi souvent ces deux personnes trop polies et trop fausses ne risque pas d’être bon pour ses nerfs. Il ne reste plus qu’à ne pas exploser.
Négocions un contrat, ne soyons pas des enfants.
- Spoiler:
- Merci les gars, je me suis bien amusé, je vous kiffe !
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