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I won't let you down. (Anthony & Pablo)

Mer 2 Aoû - 17:21

Sortir pour un verre, c’était une habitude pour Pablo. Il savait que Léna n’aimait pas trop le voir sortir. Mais, c’était sa façon de vivre un peu libre. Le monde de la nuit avait ses attraits. L’alcool sa dose d’oubli. Et même si Pablo n’était pas partisan de l’excès, il l’aimait chez les autres. Il aimait que ses amants l’oublient au petit matin. Une lâcheté ordinaire pour lui. L’amour, c’est une faiblesse qu’il ne voulait ni ne pouvait s’autoriser. Il n’était pas assez égoïste pour ça. Pour sacrifier quelqu’un en l’amenant dans son univers. Dans sa toile. Le genre de toile dont on ne sort pas vivant. Alors autant épargner une âme innocente. C’était probablement parce qu’il ne pouvait pas les avoir qu’il était si attiré par ce genre de personnalités. Des innocents. Ce qu’il n’avait probablement plus été depuis ses douze ou treize ans. Enfin… Là n’était pas la question.

Il avait machinalement commandé un verre de téquila. La musique ambiante l’assourdissait. Il n’avait pas forcément envie de cette ambiance. Pourquoi était-il arrivé là alors ? Il en savait trop rien. L’habitude. Peut-être l’espoir de croiser James. Non. Sérieusement Pablo ? Dans l’espoir de croiser James ? Tu es vraiment sérieux là Pablo ? Fais gaffe, tu deviendrais presque flippant à apprécier ton herpès sur pattes. Putain. Il se surpit à attraper son téléphone et à commencer à écrire un sms pour James. Non. Fais pas ça, Pablo. Sois pas con. Il attend que ça. Et t’as pas envie qu’il arrive. Non. Il verrouilla son téléphone en se promettant de ne surtout pas lui envoyer un message. Même pas une émoticone ridicule de licorne. Rien. Nada. Respecte-toi Pablo.

Son regard se reporta sur la salle du bar. Et puis, il le remarqua. Il remarqua ce serveur. Le serveur qu’il avait vu au Lounge Bar. Celui là même qu’il trouvait absolument charmant. Il le regarda à la dérobée. Il était ivre le mignon. Cela se voyait dans son regard, il avait les yeux brillants de ceux qui ont déjà bu le verre de trop. Mais le pire dans tout ça, c’était qu’il avait l’air triste. Pablo ne comprenait pas. Comment un jeune homme si charmant pouvait avoir l’air si triste ? C’était la question qui tournait en boucle dans la tête du mexicain. Alors en voyant le jeune homme tituber vers l’extérieur, il le suivit. Un instinct protecteur. Ou stalker. Les deux mots pouvaient étrangement correspondre à la situation. Il avança vers le jeune homme. Il était encore plus beau vu de près. Dommage qu’il soit carrément malade comme un chien.

Hey… J’vais t’aider.” dit-il doucement en l’attrapant sous le bras.

Il arrivait au bon moment. Puisque c’est à ce moment-là qu’il commença à vomir. Charmant. Pablo le fit pivoter vers le caniveau, le maintenant debout. C’était pas vraiment ce qu’il aimait faire avec un mec mignon, mais, il était clairement pas en état de se faire draguer là.

Vas-y, ça te fera du bien de vomir… T’as sérieusement abusé ce soir… “ murmura-t-il doucement.

Et quand il eut fini, il l’aida à se redresser, cherchant à voir s’il était encore en état de marcher, ou au moins de se traîner.

J’te ramène chez toi…” qu’il dit sans laisser grand choix à l’homme.
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Ven 4 Aoû - 22:47

I won't let you down


Anthony savait très bien qu'il ne devrait pas être là. Pas après ce qu'il s'était passé il y a de ça quelques jours, cette nuit où comme d'habitude, il avait failli faire d'énormes conneries. Mais apparemment, encastrer sa voiture dans un arbre au milieu de nulle part, ça ne lui suffisait pas, alors il recommençait. Il pouvait facilement s'imaginer la moue désapprobatrice de Maël, et le jeune homme priait pour ne pas avoir à le rappeler d'urgence. Il se sentait toujours tellement coupable, et pourtant il répétait les mêmes erreurs, encore et encore. Anthony avait trouvé un moyen pour venir, se faisant déposer par quelqu'un après son boulot. Aujourd'hui, il ne travaillait pas tard, alors voilà qu'il en profitait pour venir ici, dans un autre bar, loin de celui où il bossait pour rencontrer d'autres clients. Ceux d'où il venait n'était pas vraiment les plus sympathiques, et étaient les plus collants et énervants du coin. C'était ça quand on travaillait dans un bar un peu trop huppé ; on rencontrait de vrais connards. Mais ici, on le laissait plus ou moins tranquille quand il le voulait, et Anthony savait très bien se faire comprendre, le petit. Il avait beau ne pas avoir un physique très menaçant, il n'en restait pas moins sûr de lui et féroce. Il ne se battait pas, mais si on le cherchait, on le trouvait un peu trop facilement.

Le jeune serveur était resté au bar pendant un moment, fixant machinalement son verre, ses yeux complètement hypnotisés par les glaçons qui flottaient. Il était allé danser plusieurs fois, s'abandonnant au milieu de corps qu'il ne connaissait pas, flirtant avec quelques hommes avant de se raviser. Comme toujours, comme souvent. C'était rare qu'il rentre vraiment avec quelqu'un, et quand c'était le cas, il lui fallait un style particulier. Jamais ses coups d'un soir ne ressemblaient à son ancien fiancé, il faisait tout ce qu'il pouvait pour éviter ce petit problème. Cela faisait déjà un petit moment qu'il était là, ne bougeant plus, lorsqu'on vînt lui adresser la parole. Soupirant et n'écoutant même pas l'inconnu, Anthony roula des yeux. « Pas intéressé. » souffla-t-il pour que l'autre l'entende. Mais celui-ci continuait son beau discours, réveillant quelques chose chez le jeune serveur qui se retourna violemment vers lui, posant bruyamment son verre sur le bar. « Dégage, je te dis. » Et alors qu'il ne bougeait toujours pas, peut-être trop choqué ou trop idiot, il n'en savait rien, il prit les devants et quitta son siège, déposant l'argent vers le barman pour ses boissons. Il avait encore pas mal bu ce soir, et il savait très bien qu'il était complètement bourré.

Anthony partit donc vers la sortie, pas frais et ayant un mal fou à marcher droit. Il venait d'atteindre la sortie lorsqu'on lui attrapa soudainement le bras. Croyant que c'était encore l'autre idiot, il allait se retourner pour lui gueuler dessus lorsqu'une soudaine envie de vomir le prit. Oh merde. D'habitude, il résistait mieux que ça à l'alcool, et ce genre de choses n'arrivaient pas avant le matin. Une fois l'horreur terminée, Anthony se releva, s'essuyant la bouche avec un mouchoir qui traînait dans sa proche de veste. « T'es qui ? » demanda-t-il, la voix rauque. C'était qui ce mec ? Pourquoi il l'aidait, déjà ? Plissant des yeux, il commença à le reconnaître, mais n'arriva pas immédiatement à remettre un nom sur ce visage. C'était le gars qui était venu il n'y a pas si longtemps que ça à son boulot, avec des clients, ou des amis, il ne savait pas trop. Dans tous les cas, Anthony l'avait tout de suite remarqué, ce qui n'était pas bien difficile : le mec avait un physique à faire rêver, et il le savait très bien. Les sourires échangés, et surtout l'énorme pourboire laissé à la fin de son service avaient marqués Anthony. « T'es le mec... Je te reconnais. » C'était un bon début, déjà. « Pourquoi tu veux me ramener chez toi ? On se connaît pas. » Après tout, ils ne s'étaient même pas adressés la parole ce jour-là, et Anthony détestait qu'on cherche à l'aider, surtout quand il se retrouvait dans cet état. « J'ai besoin de personne. » conclut-il en se retirant de la prise du mec, dont le nom ne lui revenait pas, merci l'alcool. Mais à peine avait-il fait deux mètres que ses jambes lâchèrent, et il lâcha un juron, encore plus sur les nerfs. Maudites jambes, maudit accident, maudit mec qui pense pouvoir l'aider, et que tout le monde aille se faire ! « Putain de merde, mais quelle soirée à chier. » Il savait très bien que personne ne le prenait jamais au sérieux quand il parlait comme ça, mais l'alcool l'aidait grandement à dire tout ce qui lui passait par la tête.
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Ven 4 Aoû - 23:32

Les personnes ivres avaient des tas de comportements différents. Mais il y avait une chose qu’ils avaient tous en commun, c’était l’extrémisme de leurs réactions. Là, ce jeune homme, il lui faisait l’effet d’un petit hérisson. Pas dangereux pour un sous, mais qui se fout en boule, histoire de repousser tout le monde. Mais… Pablo s’en foutait bien de ses petits pics.

Je suis sûr que mon identité n’a aucune foutue importance vu ton état. Mais Pablo, c’est comme ça que je m’appelle.” dit-il calmement, son accent américain transparaissant un peu dans ses mots.

Mais contre toute attente, le serveur se souvenait de lui. C’était… Flatteur. Il ne put s’empêcher d’avoir un fin sourire à l’idée qu’il ait pu marquer ce mignon petit brun au regard triste sans même lui parler. L’argent sans doute. L’argent marquait souvent plus que ses sourires charmeurs, il fallait être réaliste. Il eut un soupir en entendant l’autre le repousser.

Peut-être que je suis le bon samaritin du jour. Profite, j’aide pas le premier mec bourré venu.” répondit-il avec sarcasme.

Mais bon, il fallait croire que le hérisson voulait passer sous une voiture ce soir. Il ne fit rien pour l’empêcher de se dégager de ses bras. Il était sympa, mais il n’allait pas le retenir de force. S’il préférait se vautrer, c’était son choix. Pablo respectait les gens qui avaient des convictions. C’était beau. Il le laissa donc s’éloigner. Besoin de personne, hein. Il eut un petit ricanement en entendant ça. Il resta là où il était. Il fouilla dans sa poche, sortant son paquet de clopes. Il glissa lentement la blonde entre ses lèvres. Comptant mentalement. Cinq, quatre, trois, deux, un. Le petit brun étalé par terre. Il allume sa cigarette, d’un habile mouvement de briquet. Il souffle tranquillement sa fumée. Il avance lentement vers le pathétique jeune homme étalé. Il s’accroupit à son niveau, clope au bec. L’observant sans grande empathie. Il n’a pas ce genre de compassion. S’il aide, ce n’est jamais par empathie. Juste parce qu’il sait que c’est une bonne chose, pas parce qu’il le ressent. Son regard a toujours une froideur inadaptée face à la faiblesse.

Alors ? On fait quoi ? Tu restes là à être d’un pathétique sans nom ?” demanda-t-il neutre. “Mais au bout d’un moment, on va finir par appeler les secours, et tu vas juste gagner un stage aux urgences ou en dégrisement. Ce serait à ce moment-là vraiment une journée de merde.

Il souffle la fumée vers le haut, tapant sa cendre de clope avec nonchalance. Il n’aurait pas trop de scrupules à laisser ce gars là. Mais c’était dommage. Il avait rien de mieux à faire de sa soirée. Et puis… Si un jour Léna finissait dans un tel état, il aimerait que quelqu’un agisse envers elle avec bienveillance.

Ou je te ramène chez toi, parce que ce soir je me mets dans la peau de Mère Thérésa. Profite, je crois que ça va vite me saoûler, je risque de raccrocher vite pour ce rôle-là.

Il plante son regard bleu froid dans celui de ce jeune homme. Il n’attendrait pas longtemps.
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Lun 7 Aoû - 23:07

I won't let you down


Le mec s'appelait apparemment Pablo, et le nom ne revenait pas du tout à Anthony. En même temps, s'il se rappelait bien, ils ne s'étaient pas parlés la fois où il était venu au Lounge. Ils avaient seulement échangés des regards et des sourires, se repérant plus ou moins de loin. Mais le fait qu'il l'ait remarqué ne changeait rien au fait qu'il ne souhaitait pas son aide. Il n'acceptait pas celui de ses proches, alors ce n'était pas le sien auquel il allait dire oui. Aussi séduisant soit-il, d'ailleurs. Mais l'autre avait apparemment du mal à comprendre, ou alors était persuadé qu'Anthony avait vraiment besoin de lui. Il n'était pas une demoiselle en détresse qui avait besoin d'un chevalier sur son cheval blanc, nom de dieu. En général, il aurait gentiment refusé son offre, mais ça, c'était quand il était sobre. Sans alcool dans le sang, il était poli, le petit. Mais une fois qu'il commençait à boire, c'était comme si toute sa colère et sa tristesse arrivaient d'un seul coup, et les deux ne faisaient jamais bon ménage, surtout quand on appréciait un peu trop noyer sa peine dans l'alcool. Anthony n'avait pas fais deux mètres que ses jambes lâchèrent, et il savait très bien pourquoi. Il ne pratiquait aucune activité physique alors que ça lui avait été fortement conseillé par ses médecins. Et vu qu'il buvait comme un trou, sans prendre soin de sa santé, ses jambes avaient de plus en plus de mal à le supporter. Mais pour lui, ce n'était pas grave. Juste normal. C'était sa punition.

Les mots de Pablo le touchaient plus qu'il ne voulait l'avouer, mais que pouvait-il dire ou faire ? Il n'avait pas complètement tord, malgré la dureté de ses paroles. Les urgences, il détestait ça. En dégrisement... ça ne serait sûrement pas la première fois, avec tous les accidents qu'il avait eu tout en ayant bu. Mais voilà qu'il se reproposait pour le raccompagner chez lui, ne lui laissant même pas le temps de réfléchir ou de parler. Tout allait plus lentement pour lui, alors c'était difficile de gérer toutes ces informations. « Je ne suis pas une œuvre de charité. » Alors là, même lui ne savait pas pourquoi il avait dis ça. Dans sa tête, il allait accepter, s'avouant vaincu. Mais non, sa bouche semblait fonctionner toute seule, ou alors il ne savait plus ce qu'il pensait réellement. Il ne voulait pas d'aide, et surtout pas si c'était de la pitié. La pitié, il en avait marre. Tout le monde le regardait toujours avec un regard plein d'empathie, comme s'il comprenait ce qu'il vivait. Personne ne pouvait, sauf s'ils avaient vécu la même chose. Mais Pablo, dans un sens, il ne cherchait rien. Il s'en foutait pour le moment de savoir pourquoi il était comme ça, il ne lui faisait pas de leçons de moral sur son futur gâché. En même temps, il ne savait rien sur lui, ils étaient de vrais inconnus. Mais peut-être que c'était de ça, dont il avait besoin : le non jugement de quelqu'un qui ne le connaissait pas, et qui ne savait par son histoire. Quelqu'un de neutre.

« Je suis désolé. » fut tout ce qu'il réussit à dire alors que sa voix commençait à se tendre. Et c'était reparti pour un tour. Il avait toujours été trop émotif, c'était son défaut le plus important. Beaucoup disait que c'était tout aussi une qualité, mais franchement, il ne voyait pas en quoi c'était bien d'avoir toujours les nerfs à vifs. Pourquoi pleurait-il devant ce pauvre Pablo ? Le mec n'avait rien demandé, il avait tenté de l'aider, et après s'être fait envoyer bouler, voilà qu'il se retrouvait avec un gars en larmes. Génial sa soirée. Essuyant ses joues avec les manches de sa veste, il renifla un peu avant de se reprendre, difficilement. « Je veux bien rentrer avec toi. » conclut-il, espérant que la proposition tenait toujours. Et en plus de ça, il aurait besoin d'aide pour marcher, et s'il est chanceux, il n'aurait pas mal à ses foutus jambes qui ne fonctionneraient plus jamais comme avant. Il attrapa doucement la manche de son interlocuteur, le regardant dans les yeux. « Je m'appelle Anthony. » lui souffla-t-il alors, détournant ensuite le regard. L'alcool, ça avait toujours plusieurs stades chez lui, et voilà qu'il était déjà rentré dans le stade où il déprimait plus qu'autre chose. Bientôt, il allait faire des métaphores à la con que tout le monde trouvait ridicule, mais qui semblait tellement logique pour le jeune serveur.
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Mer 9 Aoû - 22:43

La fumée sortaient de ses lèvres. Lentement. Il attendait. Il savait que ses mots pouvaient être trop durs, mais il savait que la dureté avait le mérite de toujours faire réagir. Elle avait fait réagir le beau brun alcoolisé. Pablo avait souri en l’entendant. Oh que si, il était une putain d’oeuvre de charité pour ce soir. Sa bonne action du jour, peut-être de la semaine, voire de l’année. Mais il ne dit rien pour contredire l’homme ivre. Si cela lui faisait plaisir de croire qu’il avait encore un peu de dignité… C’était illusoire, mais il pouvait comprendre ce regain d’honneur.

T’as pas à être désolé.” qu’il lâcha avec nonchalance.

Et l’hispanique ne s’attendait pas à ce que les pleurs arrivent si vite. Ses mots lui avaient fait un tel effet ? Il les avait peut-être un peu sous-estimé. En même temps, il n’y avait guère que sa soeur qu’il ménageait. Il ne prenait que rarement des pincettes avec les gens qui l’entourait. Mais là… Il regretta un peu. Il n’aimait pas spécialement faire chialer les gens. Ça arrivait très souvent. Mais… Il n’aimait pas vraiment. Surtout pas là. Il écrasa sa cigarette. Au moins, il voulait bien se faire ramener. C’était déjà ça de pris.

Je te ramène. T’as pas besoin de pleurer.

Bon, c’était probablement pas les bons mots pour le faire arrêter de pleurer justement. Mais… Il ne voyait pas quoi dire d’autre présentément. Il se sentait un peu con en fait. Et il s’attendait encore moins à cette espèce d’aura de détresse qui irradiait de lui. Même quelqu’un de peu empathique comme lui, ne pouvait pas rester complètement insensible. Il était touché sans comprendre pourquoi ni comment.

Ok, Anthony, on va essayer de marcher jusqu’à ma voiture, et tu me donneras ton adresse…” dit-il d’une voix plus douce, sans qu’il s’en rende lui-même compte.

Il prit un des bras du jeune homme, glissant son épaule sous son bras pour qu’il s’appuie sur lui. Vu le gabarit du petit brun, il arriverait sans doute à le porter, mais… C’était toujours plus digne de traîner les pieds que d’être porté à bout de bras. Et puis… Il ne tenait pas à porter façon princesse, un homme, dans ses bras en pleine rue. Les gens jasaient beaucoup trop vite. Là, on pouvait juste croire qu’il aidait une connaissance. Une fois qu’Anthony fut à peu près calé, ils commencèrent à avancer. Pablo ne chercha pas à dire quoi que ce soit. Il était plus concentré sur le fait de compenser les faiblesses de son boulet du jour que par faire la causette. Heureusement qu’il était garé tout près. Il dévérouilla sa voiture, et aida le jeune homme à s’asseoir sur le cuir du siège, l’aidant à ranger ses jambes correctement, l’aidant à s’attacher. Puis il s’installa côté conducteur.

Tu peux me donner ton adresse ? Ou m’indiquer si on se rapproche ?” demanda-t-il en démarrant.

Il avait la nuit pour trouver où cet ange brun vivait… En espérant qu’il ne repeigne pas le cuir de son vomi.
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Sam 12 Aoû - 0:12

I won't let you down


L'homme ne semblait pas savoir comment faire pour réconforter quelqu'un, et cela donna presque envie à Anthony de rire un peu. Il n'était pas bien méchant au fond, et vu la tête qu'il avait fais quand il avait commencé à pleurer, il ne s'attendait pas à ce que ses mots soient pris aussi durement. Le jeune serveur voulut le rassurer, lui dire que dans cet état, un rien le faisait pleurer, mais il n'y arrivait pas. Des centaines de questions se bousculaient dans sa petite tête. Et s'il s'en foutait ? Après tout, il l'aidait déjà alors qu'apparemment, ce n'était pas du tout son genre, alors c'était totalement possible que Pablo s'en batte bien les roubignoles de savoir que les larmes d'Anthony n'étaient pas complètement de sa faute. « Ok. » répondit-il seulement, essayant de tout son possible d'arrêter de pleurer comme un gamin à qui on venait de voler sa sucette. Il hocha ensuite seulement la tête pour faire comprendre qu'il avait bien entendu ce qu'il lui avait dis. Ça n'allait pas être facile d'aller jusqu'à sa voiture, mais avec son aide, c'était faisable. Il se maudissait encore d'être un tel poids pour les autres, même les presque inconnus. Pablo était sûrement venu ici pour s'amuser, et voilà qu'il se retrouvait à aider un alcoolique à moitié incapable de marcher...

Une fois le chemin jusqu'à la voiture terminé, Pablo l'aida à monter et à sa caler, prenant son temps avec lui. Anthony était vraiment surprit de voir quelqu'un autant s'investir pour une personne qu'il avait vue une seule fois à son boulot. Malgré ses airs, peut-être que Pablo n'était pas aussi indifférent qu'il aimerait le faire croire. Dans tous les cas, voilà qu'ils étaient tous les deux à l'intérieur maintenant, assit l'un à côté de l'autre. Il donna alors son adresse au concerné, persuadé que c'était le bonne. Ou peut-être que ça l'était... Il ne s'en souvenait pas, mais avec un peu de chance, ils se dirigeaient vraiment vers le bon endroit. Ils avaient pris la route depuis déjà cinq bonnes minutes lorsque Anthony, qui était subjugué par le paysage, se tourna vers Pablo. « Dis... Tu penses que tout a un sens ? Que chaque chose dans ce monde arrive pour une raison ? » questionna-t-il. Ouais, ces questions très philosophiques ou presque lui étaient venu alors qu'il regardait les arbres et les maisons passer à ce qui semblait être une vitesse folle à cause de l'alcool. C'était toujours comme ça avec lui. La dernière fois, alors qu'il venait d'avoir un accident et que Maël avait dû venir le chercher à une heure pas possible, ses questions avaient été porté sur l'arbre qu'il venait apparemment de tuer et sa famille qu'on transformait en papier toilette. Anthony ne savait toujours pas s'il était pathétique ou étrange.

Plus le temps avançait, plus le pauvre jeune homme se sentait mal. Il tenta de se retenir, mais ce fut peine perdue, et alors qu'ils se trouvaient au milieu d'un endroit qu'il ne reconnaissait pas, il força le pauvre conducteur à s'arrêter. « Je vais pas bien, arrête-toi deux minutes s'il te plaît ! » réussit-il quand même à dire. La fenêtre s'ouvrit quand il s'arrêta, mais Anthony préféré sortir, atterrissant dans l'herbe. Au moins, il n'y avait pas de maisons dans le coin ou de gens dehors. Il ne put se retenir longtemps, des larmes à cause de la douleur coulant à présent. Il secoua la tête, et s'appuya contre le voiture pour ne pas trop tomber. L'horrible chose terminée, il renifla, se tournant vers le pauvre Pablo qui devait bien regretter sa soirée. « Je... Pas la maison. Je ne veux pas rentrer. Il... Maël... Non. » dit-il sans grand sens. Mais pour lui, tout était là : s'il rentrait en étant malade comme ça, son colocataire allait paniquer et il ne pouvait pas lui faire ça. Pas encore. Il avait déjà beaucoup trop de problèmes comme ça, et Anthony n'arrêtait pas en ce moment d’accumuler conneries sur conneries. « S'il te plaît. » tenta-t-il une dernière fois. « Doit y avoir un hôtel dans le coin, pas vrai ? » réussit-il à dire sans se perdre, espérant se faire comprendre. Il allait laisser un message à son ami, lui dire que tout allait bien, qu'il était chez quelqu'un qu'il connaissait, mais il n'allait pas, encore une fois, le forcer à participer à sa propre destruction.
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Sam 12 Aoû - 16:00

Installé au volant, Pablo ne pouvait s’empêcher de jeter un œil vers son passager, l’observant entre deux passage de vitesse, pendant les arrêts aux feux. Il était un peu préoccupé par son état. Il ne savait pas bien ce qu’il pouvait faire de plus. Appeler son médecin personnel pour qu’il l’osculte, histoire d’être sûr qu’il irait bien ? C’était sans doute excessif… Il se conterait de rester avec lui s’il était seul. Histoire qu’il ne s’étouffe pas dans son vomi… Il fut coupé dans sa planification de nuit par la voix de son protégé du soir. Il croisa son regard, et haussa un sourcil. Un peu surpris par ses questions. Il ne se posait pas souvent ce genre de questions. Il préférait ne pas s’encombrer de ce genre d’élucubrations. Il eut un petit soupir.

Non, je crois qu’on vit dans un chaos total. Que rien n’est lié. C’est juste que parfois, le chaos se met un peu en ordre, et on aime se rassurer à se dire que tout était prévu. Mais… On se fait des idées. On est juste tellement paumés que ça nous rassure de nous dire que quelque chose organise notre vie.” Expliqua-t-il calmement. “Mais… Si y’a un truc au dessus qui organise nos vies, dans ce cas, c’est un gros connard… Je préfère me dire que je suis le seul connard responsable de ma vie.

Pablo fixa la route un petit moment. Il n’aimait pas le concept d’un dieu au dessus de sa tête. Cela lui valait quelques remontrances de la part de sa mère. Sa famille était plutôt pieuse en un sens. Les mexicains ont ce respect pour les déités qui le dépasse. Lui, il préfère se dire qu’il est seul. Que rien ne l’empêche de tout gâcher, que rien ne le pousse à tout gâcher. Il préfère prendre ses responsabilités. Être architecte de sa propre déchéance. Ne s’en prendre qu’à soi. Ne se féliciter que soi pour ses réussites aussi.

Et il ne réfléchit pas quand l’autre reprit la parole s’arrêtant presque instantanément sur le bas côté. Il descendit de la voiture, ne prenant même pas le temps de couper le moteur. Il se tenait à ses côté, le soutenant pour qu’il ne tombe pas. Avec une douceur improbable. La même qu’il avait pour Léna quand elle était affaiblie par la maladie. Il l’observa, le laissant prendre un peu de distance. Il finit par avancer à nouveau, évitant la flaque de vomi.

Hey… Tout ce que tu veux, ok… T’en fais pas…” murmura-t-il plus doux, lui souriant pour essayer de le rassurer.

Il passa son pouce sur sa joue, séchant ses larmes. Il se demandait qui était Maël. peut-être son petit ami. Sans doute. Mais si c’était le cas, leur couple devait battre de l’aile pour qu’il se mette dans un tel état et qu’il n’appelle pas celui qui était sensé partager sa vie. Mais bon, ce n’était que des suppositions. Enfin dans le doute, il ne tenterait absolument rien. Pablo avait beau être un connard, il avait une éthique. Il respectait les couples, la stabilité, tout ça.

On va trouver un hôtel, je resterai avec toi, t’en fais pas.” reprit-il du même ton.

Il attendit un peu, que le jeune homme puisse souffler un peu. Et se calmer. Il se contenta de frotter son épaule, laissant une certaine distance entre eux. Il avait hésité à la prendre dans ses bras, mais non. S’il avait quelqu’un, c’était malvenu. Dans le doute, il s’abstenait. Il finit par l’aider à remonter dans la voiture. Et après quelques minutes à rouler, ils s’arrêtèrent sur le parking du premier hôtel venu. Pablo aida l’autre à descendre. Bon, c’était un hôtel modeste, la reception était automatisée la nuit. Pablo galéra quelques minutes sur la machine avant d’obtenir la clef de leur nid douillet pour le nuit. Enfin douillet… C’était un peu simple, et rustique. Mais bon. Pablo avait préféré jouer la rapidité plutôt que le confort vu l’état d’Anthony. Il ouvrit la porte de leur chambre, soutenant d’un bras Anthony. Il l’amena s’asseoir sur le lit. Merde. Il avait demandé deux lits et il se retrouvait avec un seul lit. Merde.

... C’est de la merde leurs machines…” qu’il marmonna, avant de retrouver une voix plus douce. “Tu veux que je t’aide à enlever ta veste ? Tu veux… Prendre une douche ? Ou quelque chose ? Tu devrais peut-être boire un peu d’eau…
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Dim 13 Aoû - 21:31

I won't let you down


D'après la réponse de Pablo, celui-ci ne pensait pas du tout que les choses arrivaient parce qu'elle le devait, bien au contraire. Anthony n'avait jamais vraiment réfléchi à cette question quand il était plus jeune : les choses arrivaient, et il les prenait telle quelle. Il ne se préoccupait pas vraiment de savoir s'il les avait mérité ou si quelqu'un décidait pour lui qu'il prendrait cette voie. Mais après l'accident, c'était ce genre de questions qui le hantait. Sa tête était rempli de pourquoi et de ''et si'', et il n'arrivait pas à s'en défaire. Jamais. « Peut-être, oui. » Effectivement, il y avait presque quelque chose de rassurant de se dire qu'on possédait le contrôle entier de nos vies, et que rien ni personne ne pouvaient en décider autrement. Mais cet espoir n'était-il pas illusoire ? Parce que depuis des années, Anthony ne contrôlait plus rien. Ou alors il n'en avait plus la force et se noyait peu à peu dans son propre pathétisme. Il savait très bien que c'était à lui de se prendre en mains, que les autres ne pouvaient pas faire grand-chose s'il ne souhaitait pas leur aide, mais Anthony était comme un enfant, perdu dans un monde qu'il ne comprenait plus.

Et voilà qu'il était encore malade, vomissant sans aucune classe sur le bas côté de la route, alors qu'il venait de forcer Pablo à s'arrêter. Au moins, il n'avait pas niqué ses pauvres sièges en cuir qui avaient l'air de très bonne qualité. Il se serait senti coupable d'avoir gâché la voiture d'un presque inconnu qui l'aidait autant. « Merci. » souffla-t-il, fermant doucement les yeux pendant quelques secondes lorsqu'il sentit le pouce du jeune homme passer sur sa joue, essuyant ses larmes. Cette douce chaleur qui prenait place au creux de son ventre était étrange, et cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été touché par un geste aussi simple. Peut-être que d'habitude, il ne se donnait pas ce droit, le droit de ressentir quelque chose pour un homme qui n'était celui qu'il avait tant aimé. Mais avec Pablo, c'était différent. Il avait proposé de le raccompagner, sans forcément avoir de mauvaise pensées derrière. Ou du moins, il comptait réellement le ramener en un seul morceau chez lui. Et ça, c'était déjà beaucoup. La main rassurante de Pablo se trouvait sur son épaule, le réconfortant dans sa crise de larmes. Il ne fit qu'hocher la tête face aux mots de l'autre homme, n'ayant aucune confiance en sa voix après avoir autant pleuré.

Ils était remontés dans le voiture après ça, dans un silence presque agréable. Il n'y avait aucune gêne, du moins pas pour Anthony. À vrai dire, il se sentait presque en sécurité, ici. Ils trouvèrent un hôtel peu de temps après, et avec l'aide de Pablo, il put sortir, entrant dans le bâtiment. Il n'y avait personne à la réception, vu l'heure, c'était totalement normal, et tout était automatisé aujourd'hui. Le jeune serveur laissa l'autre gérer la machine, bien trop perdu dans ses pensées pour réussir à y comprendre quoi que ce soit. L’hôtel n'était pas luxueux, mais ça importait peu, en même temps. Anthony avait envie de dormir, et si possible, de ne jamais se réveiller. Il était tellement fatigué, que ça soit de sa soirée que de sa vie en général. Arrivés dans leur chambre, la surprise fut là : un seul lit était présent, et cela fit sourire un peu Anthony quand il entendit Pablo jurer à ses côtés. « Je veux bien un peu d'eau, oui. Et pour la douche... ça serait une assez bonne idée. Même si je n'ai pas de vêtements de rechange, ce sera déjà ça. » Il allait pas dormir en sous-vêtement, surtout. Il n'était pas spécialement pudique, mais il ne connaissait pas Pablo, et ça pourrait le gêner de se retrouver avec un mec à moitié à poil dans son lit...

Après avoir bu un peu d'eau, ce qui lui fit un bien fou, surtout pour sa pauvre gorge, il prit quelques minutes pour souffler avant de se lever pour aller prendre une douche rapide. La salle de bain était incluse dans la chambre, et c'était déjà pas mal. Il s'imaginait bien, devoir sortir pour prendre sa douche dans cet état... « Je reviens. » annonça-t-il, même si ce n'était pas très utile. Forcément qu'il allait revenir, il partait pas en Inde là. Mais il se sentait mal de laisser le pauvre Pablo tout seul après tout ce qu'il avait fait pour lui. La douche fut plus qu'agréable, et sentir l'eau chaude couler sur son corps l'aidait à se calmer un peu. Il était resté quelques minutes, profitant du réconfort, mais ne prenant pas non plus trop son temps, voulant vite rejoindre son sauveur de cette nuit. Enfilant son tee-shirt et son boxer, il regarda pendant quelques instants son pantalon, avant de se décider à ne pas l'enfiler. Sortant de la pièce, il sourit doucement à Pablo, presque timide. « Dis, ça te gêne pas si je dors comme ça ce soir ? J'ai déjà chaud, et mon pantalon est pas très confortable pour dormir. » demanda-t-il, espérant que ça ne le gênerait pas.
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Dim 20 Aoû - 20:55

Dans cette chambre, la situation était vraiment bizarre. Presque trop intimiste. Pablo n’était pas franchement à l’aise avec ça. Pourtant, il ne regrettait pas de l’avoir aidé. Mais il se sentait presque aussi vulnérable qu’Anthony. Pas pour les même raisons. Il l’aida à s’asseoir, et quand Anthony lui demanda un peu d’eau, il s’empressa d’aller vers la salle d’eau. Il remplit le gobelet qu’il y avait sur le bord du lavabo avec les quelques échantillons de produits d’hygiène premier prix. Il revint vers le petit brun.

Désolé, j’ai rien dans ma voiture pour que tu puisses te changer…” souffla-t-il doucement.

Il s’assit à côté d’Anthony. Ne sachant pas trop quoi faire de plus. Il restait juste là. Histoire de pouvoir le soutenir s’il avait un coup de mou, ou qu’il se remettait à vomir. Mais bon, il avait l’air d’aller un peu mieux. Alors, Pablo le laissa aller dans la salle de bain, tranquillement. De toutes façons, il n’allait pas lui frotter le dos alors qu’il ne connaissait que son prénom. Clairement, ce n’était pas possible.

Prends ton temps, je bouge pas.” qu’il lâcha avec un léger sourire.

Pablo resta là. Un peu planté comme un con en fait. Il se mit un peu à l’aise, retirant sa veste, la laissant sur l’une des chaises de la chambre. Il attrapa son téléphone et envoya un message à Léna. Pour la prévenir qu’il ne rentrerait pas ce soir. Il ne voulait pas qu’elle se fasse une fois de plus du soucis pour lui. Il posa son téléphone sur la table de nuit. Et… Il s’allongea un peu sur le lit. Il se demandait vraiment pourquoi il était encore là. Pourquoi il n’avait pas envie de partir. Peut-être parce que pour Anthony, il n’était personne. Qu’il aimait n’être qu’un inconnu un peu bienveillant plutôt que lui-même, plutôt que le riche héritier, le goldenboy aux jolies filles à chaque bras, plutôt que le côté sombre, l’ombre capable de tuer sans ciller. C’était tellement plus simple de n’être personne. N’être personne et donc pouvoir être qui il voulait. Cela serait tellement mieux de pouvoir disparaître pour renaître à nouveau. Tout effacer…

Il se redressa instantanément en entendant la porte s’ouvrir, sur le qui-vive. Ne se laissant jamais surprendre. Il fut surpris de le voir si peu habillé dans l'entrebâillement de la porte. Cela aurait été mentir que de dire que cette semi-nudité ne lui avait pas fait un léger effet. Il avait laissé son regard tomber sur ses jambes nues. Réprimant l’envie qui aurait pu transparaître dans son regard. Il resta peut-être un peu trop longtemps silencieux, à le regarder, comme hypnotisé par son air si fragile. Par les quelques gouttes qu’il devinait dans son cou, glissant dans son dos.

Non… Non, non… ça me dérange pas… Pardon.” bafouilla-t-il pris au dépourvu.

Il se leva du lit. Allant s’asseoir sur la chaise sur laquelle il avait posé sa veste.

De toutes façons, je te laisse le lit.” dit-il pour expliquer son déplacement. “J’imagine que c’est mieux. Ça évitera que tu te demandes ce que je fais dans ton lit demain. J’ai pas envie de te créer de problème avec ton petit-ami.

Tant pis s’il faisait nuit blanche. Au pire, il dormirait le lendemain. L’avantage d’être haut placé dans une hiérarchie, c’est qu’on fait ce qu’on veut avec ses horaires très souvent.
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Mer 30 Aoû - 23:27

I won't let you down


Sous sa douche, il avait eu le temps de réfléchir un peu. Il n'avait pas spécialement pris son temps, ne souhaitant pas faire trop attendre le pauvre Pablo, mais quand même. C'était la première fois depuis le début de la soirée qu'il était complètement seul, sans musique assourdissante, sans avoir envie de vomir, et surtout sans avoir la présence plus que troublante de l'autre jeune homme. Son cœur battait plus vite quand il était là. Mais Anthony ne le connaissait pas, et pour lui, ce n'était dû qu'à une seule chose : il le désirait, et ça s'arrêtait là. Peut-être lui était-il aussi reconnaissant pour l'avoir aidé, et de ne pas l'avoir abandonné sur le bord de le route ou sur son trottoir quand il l'avait envoyé bouler. Il ne connaissait pas cet homme, ne l'avait que croisé, alors c'était très certainement ça : il avait envie de se le taper, comme ça arrivait quelque fois avec d'autres personnes. La question la plus important était de savoir si l'envie était réciproque, parce que s'il tentait quelque chose, autant être certain à 100% que l'autre n'allait pas le repousser ou même le frapper. Mais pourquoi l'aurait-il aidé, sinon ? Il ne l'avait pas suivi dehors parce qu'il était intéressé par sa magnifique répartie, surtout qu'il ne s'était pas adressé la parole. Donc, il l'avait suivi et surtout aidé pour une très bonne raison.

Après son petit moment de solitude, perdu dans ses pensées, il était de retourner vers Pablo. Ayant bien trop chaud, et son pantalon étant bien trop serré, Anthony se décida à ne pas le remettre, restant en boxer et en tee-shirt. Peut-être profitait-il aussi de la situation, essayant de savoir comment réagirait l'autre homme, s'il pourrait voir du désir ou non dans son regard. Anthony ne savait pas pourquoi il faisait toujours ça, mais il oubliait que ça arrivait. Plus il couchait, plus il arrivait à se convaincre qu'il arrivait à passer à autre chose, même si c'était complètement faux. Il se bernait de mensonges tout seul, comme un grand. Et dans un sens, il ne fut pas déçu lorsque le regard de Pablo s’attarda un peu trop sur ses jambes, et qu'il resta silencieux quelque secondes avant de répondre à sa question pourtant si simple. « Non, non, tu peux... Attends, quel petit-ami ? On peut dormir dans le même lit, y a peu de risque pour que je réagisse mal demain matin. J'ai... l'habitude de trouver des gens que je ne connais pas à mes côtés le matin. » expliqua-t-il, presque paniqué. De quel petit-ami lui parlait-il ? Avait-il dis quelque chose qu'il ne se rappelait pas en rapport avec son passé et son fiancé ? Il ne le faisait jamais, mais il y avait malheureusement un début à tout... Et pourquoi ne voulait-il pas qu'il dorme ailleurs ? Il aurait aimé penser que c'était par hospitalité et gentillesse, mais il savait qu'il y avait une autre raison cachée derrière tout ça, et il commençait à s'en inquiéter. Il n'aimait pas ça du tout, mais alors pas du tout.

Ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre, il l'attrapa par le bras, l'emportant sur le lit, à ses côtés. Anthony reprit alors une gorgée d'eau, sa gorge l'en remerciant pas mal d'ailleurs. C'était gênant, mais il ne voulait pas dormir seul. C'était la seule manière qui fonctionnait pour oublier et prétendre que tout était normal. « Je... Merci. Pour tout. Bonne nuit à toi. » souffla alors Anthony alors qu'il prenait place sous les couettes, regardant l'homme. Il y avait quelque chose en lui de rassurant et d'inquiétant en même temps, il était mystérieux mais tellement réconfortant. C'était un sentiment étrange et très énervant pour le jeune serveur qui n'aimait pas dépendre des autres, et encore moins des inconnus. D'habitude, il aurait profité de cette situation pour tenter quelque chose, évoquant des remerciements, mais là, il n'en fit rien. Il n'en avait même pas l'envie. Pas que Pabo ne soit pas séduisant, au contraire. Mais pour une fois, Anthony voulait seulement profiter de la présence accueillante d'un autre homme, ou même d'un autre être humain, sans qu'il n'y ait aucunes attentes derrière. C'est sur ces pensées que ses yeux commencèrent à se fermer, voyant pour la dernière fois avant de s'endormir le visage de Pablo.
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