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Two strangers and a piano | Tessa

Sam 23 Déc - 4:14

Matthew était content et stressé en même temps. Content car il avait réussi à décrocher un petit job et stressé...parce que c'était son premier jour. Ou son premier soir, plutôt. En effet, le jeune homme avait décroché un petit contrat au Hawthorn Lounge. Il allait y jouer du piano plusieurs soirs par semaine, pour divertir les clients et essayer de créer une bonne ambiance musicale. Bien sûr, il n'était pas dupe. Il savait que la plupart des gens ne viendraient pas pour l'écouter et la plupart ne l'entendraient sans doute même pas vraiment. Mais peu importe. Le piano était l'une de ses passions et tant qu'il pouvait exercer cette passion, il était content. De plus, il avait vraiment besoin de cet argent. Certes, au besoin, il pouvait demander à ses parents, mais il ne voulait pas vivre à leurs crochets tout le monde. Surtout après avoir plus ou moins fui sa ville natale et par conséquent, sa famille. D'ailleurs, ses proches avaient été très inquiets de savoir qu'il se rendait à Wellington, la ville récemment frappée par un important séisme. Les secousses avaient été ressenties dans presque tout le pays, mais Wellington s'était quasiment trouvée à l'épicentre du tremblement de terre. Lorsqu'il était arrivé, il avait pu constater les dégâts et à présent, de nombreux chantiers étaient en cours. La vie continuait et il fallait reconstruire. Matthew aussi tentait de se reconstruire, d'une certaine manière. Même s'il devait d'abord accepter ce qu'il lui arrivait et qu'il devait apprendre à vivre avec.

Quoiqu'il en soit, il avait revêtu le seul costume qu'il possédait, après tout, c'était un bar plutôt classe et il s'apprêtait à jouer de la musique classique au piano. Il devait donc être habillé comme il fallait. Ne voulant prendre aucun risque, il avait appelé un taxi qui l'emmènerait directement sur les lieux. Il avait trop peur de se perdre et avec sa vue pourrie, ce serait pire encore. Du coup, lorsque le taxi arriva, il fit un câlin à son chat, puis quitta son appartement et grimpa dans le taxi. Quelques minutes plus tard, il arriva devant son nouveau lieu de travail. Le stress montait de plus en plus, c'était horrible. Il prit une profonde inspiration et tenta de calmer les battements effrénés de son cœur avant de se diriger vers l'entrée de l'établissement. Quelques minutes plus tard, il était installé au piano, ayant reçu son petit programme de la soirée. Il caressa les touches du bout des doigts, un petit sourire aux lèvres. Il aimait vraiment cet instrument, le son qu'il produisait... Il ferma les yeux, prit une profonde inspiration, puis se mit à jouer. Il n'avait rapidement plus du tout conscience de ce qui l'entourait ni de l'endroit où il se trouvait. Il était dans son monde, emporté par la musique. Il jouait avec passion et amour, ça se voyait et ça s'entendait. Si toutefois quelqu'un écoutait vraiment.

Et puis, il termina son dernier morceau de la soirée et revint à la réalité. Comme il s'y était attendu, presque personne ne prit la peine d'applaudir, mais ça ne le dérangeait pas. Il referma le piano, un petit sourire aux lèvres et se leva, content de sa prestation malgré tout. N'ayant pas envie de partir tout de suite, il décida de rester et de boire un petit verre. Il s'approcha d'une table qu'il pensait libre et s'y installa. Il n'avait pas vu la jeune femme qui se trouvait à l'autre bout, merci sa vue pourrie qui était encore plus pourrie quand il faisait sombre ou nuit. Et ici, il faisait clairement sombre, pour procurer une atmosphère intimiste au lieu. Un serveur arriva pour prendre sa commande tout en le félicitant pour sa prestation, puis repartit après que Matthew ait commandé une simple bière.
Soudain, il sursauta, ayant enfin réalisé qu'il n'était pas seul à cette table. Il ne distinguait pas vraiment les traits de l'autre personne, elle lui apparaissait très floue et presque comme une ombre, mais il y avait bien quelqu'un là. Merde. "Mon dieu ! Je suis désolé ! Je ne vous avais pas vue ! Je ne voulais en aucun cas m'incruster à votre table ! Toutes mes excuses !" Il était vraiment confus et ne cessait de s'excuser. C'était terriblement embarrassant.
Matthew Clarke
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Matthew Clarke
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Mer 27 Déc - 1:08

Two strangers and a pianoTessa & Matthew

« Bonsoir, je voudrais un coca avec beaucoup de glaçons s'il vous plaît... » je demande poliment sans détacher mon regard de la scène, le menton négligemment posé dans ma main. « Mademoiselle, la qualité de notre établissement nous impose de ne servir que des cocktails... » se force à rétorquer l'homme pingouin à mes côtés d'un air hautin, lui qui s'est si difficilement avancer jusqu'à ma table. Je le considère d'un coup d’œil absent avant de détourner le regard, soudainement mal à l'aise.
« Ce sera parfait... » je me mordille la lèvre et m'oblige à retenir ma respiration jusqu'à ce qu'il ne s'éloigne, l'air résigné. Bien que très amoureuse de la musique et fervente admiratrice de ce genre d'endroit, je désapprouve cette mise en scène grotesque. Pourquoi, dès qu'un endroit propose un peu de musique dans le noir, faut-il toujours en faire des caisses ?
C'est dans ces moments là où je ne me sent pas à ma place : habillée simplement d'une robe rouge bottines noires, à peine maquillée de mascara, qui donne l'impression d'être une tâche de gras sur une œuvre de Picasso.
Et pourtant, nous sommes tous réunis pour la même raison : l'amour de la musique.
D'aussi loin que je me souvienne, la musique a toujours été une sorte de délivrance pour moi. Même quand mon enfance a sombré dans la noirceur, elle était là pour me tenir la tête hors de l'eau. Le monde se porte tellement mieux avec la musique...
Malheureusement, je constate que le monde n'est pas prêt à s'y intéresser ce soir...

J'ai découvert cet endroit depuis peu, j'y passe la majeure partie de mes soirées à m'abreuver de musique et de cocktails sans alcools. Quand l'inspiration ne me vient pas, c'est si doux de se laisser porter par la musique.

L'inconnu au piano entre en scène, c'est mon moment favoris. Je me rappelle le premier soir où je l'ai entendu jouer...
« Qui est-ce... ? » avais-je demandé pour moi-même, d'un air ébahis, les yeux ronds comme des soucoupes. Je ne pourrait vous décrire ce moment car il fut tellement intense qu'il est difficile d'y mettre des mots. De la prestance, de la passion... tellement de passions qu'elle pourrait vous rendre amoureux.
« Oh, lui...?  » m'avait alors répondu un jeune serveur en haussant les épaules, l'air profondément ennuyé et prêt à se pendre dans les vestiaires à la fin de son service. « Il est là souvent. J'sais pas qui s'est... mais croyez-moi, ça ne vaut pas ... » insérer ici le nom de n'importe quel boys band considérés comme "cool" dans notre génération de cerveaux ramollis. Je me rappelle l'avoir regardé, les lèvres légèrement pincés, le nez retroussé, ne sachant que faire : le gronder sur ses goûts musicaux foireux ou lui poser une question existentielle qui le fera tellement cogiter qu'il oubliera ma présence. Une question du style : " qui est arrivé le premier ? L'oeuf ou la poule ? " ça devrait le calmer pendant au moins 20 minutes... puis je me rappelle l'avoir vu lorgner plusieurs fois sur mon décolleté depuis le début de la soirée...
Au-lieu de ça, j'ai pris mon cocktail et je l'ai bu cul sec en faisant une grimace, l'air de dire : '' adieu monde cruel '' .

Depuis ce fameux soir, je passe le plus souvent possible dans ce club, je m'installe toujours à la même table et je ferme les yeux. Je me laisse emporter par les notes et j'ai le coeur qui vibre dès qu'il s'arrête de jouer. Mon inconnu du piano comme j'aime l'appeler.
Depuis plusieurs jours, dès qu'il apparaît sur scène, je suis munie d'une feuille de papier et d'un crayon. Je note des mots, je dessine... je laisse mon coeur parler, me décrire ce que je vois et ce que je ressens quand je l'écoute. Il ravive mon inspiration...
Mais mon bonheur s'estompe toujours un peu quand je m'aperçois que personne ne l'applaudis, personne ne hurle son prénom, personne ne lui lance de fleurs...
... personne ne l'écoute vraiment...jamais.
C'est comme si le monde n'avait pas conscience de la beauté qu'il apporte du bout des doigts. J'ai toujours ce petit pincement au coeur qui me donne envie de sauter de ma chaise, d'applaudir comme une folle et de lui dire qu'il est brillant.
Mais le temps que j'y songe, il a déjà quitté la scène pour laisser place à un autre artiste. Boudeuse, je baisse les yeux sur mes gribouillis, songeuse. Je pourrais peut-être... ?
Je commence alors à écrire, à peine conscience de ce qui m'entoure. Pas même consciente de la présence du serveur qui est venu me servir mon cocktail.

« Mon dieu ! Je suis désolé ! Je ne vous avais pas vue ! Je ne voulais en aucun cas m'incruster à votre table ! Toutes mes excuses ! » je lève d'un coup la tête et me dit qu'au fond, le hasard fait bien les choses. Un doux sourire naît sur mon visage et je tapote la chaise à côté de moi.
« Ne vous excusez-pas, vous tombez bien ! » je dit d'un air enjouée, comme une petite fille à noël. J'ai toujours été comme ça : insouciante et débordante d'énergie, c'est ce qui me permet d'être aussi à l'aise avec les gens autour de moi. Parfois, on me dit que je dégage quelque chose de doux, qui donne confiance aux gens. Je ne saurais comment le décrire mais j'aime bien ma petite aura !
« Nan mais franchement. Là. Ce qui vient de se passer... » je montre la scène du doigts en me penchant vers mon interlocuteur. « J'ai même pas de mots. Et dieu sais à quel point je suis pipelette. Mais là... là vous me laissez sans voix à chaque fois. » tout en lui parlant, je feuillette mon petit carnet comme une journaliste en interview. C'est tout moi, dès que quelque chose me tient à coeur, je deviens une pile électrique. « Puissance, douceur, hypnotique... » je lis les mots écris sur mon carnet tout en montrant mon admiration au creux de ma voix. « Et encore, c'est si peu représentatif de ce que vous me faites ressentir quand je viens vous écoutez. Car oui, je passe pratiquement toutes mes soirées ici. C'est à peine si je vous espionne, c'est pour dire ! Vous avez votre fan numéro uno mon bon monsieur !! » je tapote distraitement mon crayon à bois sur le carnet en riant de bon coeur, si peu gênée de la présence du jeune prodige à mes côtés. Il doit être effaré de mon coté bonne vivante à l'aise avec le monde, je le serais aussi à sa place.
« Les gens n'y connaissent rien... ils boivent à s'en péter la pence et néglige votre talent. C'est révoltant... » je grommelle en promenant mon regard sur l'assemblée.

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Mar 9 Jan - 2:02


Lorsqu'il était arrivé au bar pour jouer ce soir-là, Matthew ignorait encore quelle jolie rencontre il allait faire plus tard. Une de ces rencontres totalement inattendues, mais qui pouvait bien changer le cours de toute une soirée, voire de toute une vie. Bien sûr, il n'en était pas encore là, mais après tout, personne ne pouvait savoir ce que l'avenir lui réservait. Le piano était sa passion et il prenait un réel plaisir à en jouer. Sans doute que les amateurs de musique s'en rendraient compte, tandis que les autres - la majorité des clients de ce bar - n'en avaient strictement rien à faire. Ce n'était pas grave. Le jeune homme était habitué au manque de reconnaissance et d'applaudissements. Ce n'était pas pour ça qu'il jouait, de toute façon. Quoiqu'il en soit, après avoir terminé sa prestation du soir, il s'était avancé vers une table dans l'optique de boire un petit verre et de profiter encore un peu de l'ambiance avant de rentrer. Toutefois, il n'avait pas réalisé que quelqu'un était déjà assis à cette table. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se confondit en excuses, légèrement rouge, ne sachant pas trop où se mettre. Oui, il était gêné et sa timidité naturelle n'arrangeait rien du tout. Il se sentait si bête qu'il avait juste envie de disparaître au fond d'un trou. Inutile de dire qu'il n'eut pas vraiment droit à la réaction à laquelle il s'était attendu. En effet, la jeune femme auprès de qui il venait de s'incruster déclara qu'il tombait bien. Matthew ne comprit pas tout de suite pourquoi elle avait dit ça et fronça légèrement les sourcils. Il n'eut pas le temps de répliquer car elle enchaîna en lui faisant part de ses impressions quant à sa façon de jouer. Le jeune homme en resta sans voix. C'était la première fois qu'on lui disait une chose pareille et ça le touchait vraiment. Beaucoup même. Il se sentit même un peu ému...ému et gêné en même temps.

"Je..." Bon sang. Il ne savait tellement pas quoi dire et se sentait parfaitement con à cet instant précis. LEs compliments du genre...il n'en avait vraiment pas l'habitude. "Merci beaucoup. Ça me fait vraiment plaisir. On ne me dit pas souvent ce genre de choses, alors... ça me touche tout particulièrement." Il finit par esquisser un petit sourire, imaginant un instant la jeune femme en groupie, toujours au premier rang lors de ses concerts, criant son nom et l'encourageant à chaque fois. Oui, il délirait totalement car une chose pareille n'arriverait jamais, mais parfois, ça faisait du bien de rêver, non ? De se perdre dans un certain monde imaginaire, un monde où tout allait bien. "Généralement, les gens se fichent de ce que je joue. Alors rencontrer une amatrice de musique ici...Je crois que c'était le Destin !" Il laissa échapper un petit rire alors qu'il commençait à se détendre peu à peu. La musique était universelle, elle n'avait pas de frontières, pas de barrières. C'était peut-être pour ça qu'il prenait de l'assurance au fur et à mesure de la conversation. Il tenta de distinguer les traits de la jeune femme, mais ce fut presque peine perdue. Elle était une ombre assise au coin de cette table et pourtant, il était convaincu qu'elle devait avoir un magnifique sourire. En tout cas, tout dans sa façon de parler le laissait présumer. "Je m'appelle Matthew. Et comment se prénomme donc ma toute première fan ?" Il lui adressa un petit sourire tandis que son cœur battait un peu trop vite depuis tout à l'heure. Ce genre d'échange était toujours agréable, mais ça le rendait aussi assez nerveux pour une raison inconnue.

"Vous jouez d'un instrument, vous aussi ?" Il savait déjà qu'elle aimait la musique, mais peut-être avaient-il aussi un instrument en commun. "Attendez..." Il semblait soudain avoir réalisé quelque chose. Oui, parfois, il lui fallait un peu plus de temps de réaction que la normale. Surtout quand il était pris au dépourvu. "Vous passez vos soirées ici...pour moi ? Pour m'entendre jouer ?" Quel idiot. De quoi devait-il avoir l'air devant sa toute première fan ? C'était important, mine de rien. "Je suis désolé...vous m'avez tellement pris au dépourvu que je suis tout chamboulé." Il lâcha un petit rire gêné, sentant le rouge lui monter aux joues. Bon sang. Pourquoi ne pouvait-il pas se comporter comme un être humain normal ? Là, il était juste ridicule.

Spoiler:
Matthew Clarke
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Matthew Clarke
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Jeu 25 Jan - 18:31

Two strangers and a pianoTessa & Matthew

La musique est une délivrance. C'est un purgatoire vers notre bonheur, un moyen de s'extraire du monde douloureux et des moments tristes qui nous entourent. Pour ma part, je n'attendait rien de cet endroit sinistre bondé de bourgeois gorgés d'olives et de cocktails, et pourtant... je me suis assise et j'ai laissé mon esprit vagabonder au fil des notes, la tête chancelante sur la mélodie, presque frustré qu'il ne mette pas de mots sur ces partitions. Si sa voix est aussi belle que ses compositions, je m'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir fait comprendre à ce jeune homme à quel point il est exceptionnel.
« Je... Merci beaucoup. Ça me fait vraiment plaisir. On ne me dit pas souvent ce genre de choses, alors... ça me touche tout particulièrement. » je souris avec douceur aux paroles de mon interlocuteur, soulagé qu'il ne se soit pas sentis agressé ou dérangé par mes paroles. Je suis une femme haute en couleur et bonne vivante, parfois un peu excentrique dans ses mouvements, alors quand j'exprime mes émotions c'est difficile de passer à côté. Néanmoins, ses mots m'interpellent et je m'apprête à rebondir dessus mais il est plus rapide que moi : « Généralement, les gens se fichent de ce que je joue. Alors rencontrer une amatrice de musique ici...Je crois que c'était le Destin ! » je le regarde d'un air désabusé, profondément surprise par ses paroles, bien qu'il n'ai pas l'air de s'en plaindre. Brisant l'espace qui nous sépare en me glissant un peu plus proche de lui, je me permet de lui glisser sous le ton de la confidence : « Fuyez. » je lui souris d'un air complice avant de glisser une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Fuyez en toute hâte et sans vous retourner. Vous êtes de ceux qui n'ont pas conscience du talent qu'ils dégagent.... » je glisse un regard autour de moi comme pour appuyer mes propos. Les gens n'ont pas bouger entre le moment où il est entrer sur scène et celui où il s'en est aller. Quel intérêt ? « Je vais vous dire la chose la plus triste du monde... » je prend mon cocktail pour la première fois depuis que j'ai commencé à discuter avec le jeune prodige. « Ils se fichent pas mal de la musique. Les gens que vous voyez là... ils se rendent ici pour boire ou tromper leurs conjointes... » le verre suspendu entre la table et ma bouche, je regarde l'assemblée d'un air perdu, la voix triste de cette constatation déchirante. « Vous un potentiel incroyable, ne le gâchez pas dans un endroit comme celui-ci. » je le regarde et retrouve mon sourire joyeux en trempant mes lèvres dans le liquide rosé. Le goût de l'alcool me provoque des frissons et une grimace, comme si je venais de mordre dans un citron. « Fuyez d'ici rapidement pour une autre raison horrible : ils n'ont pas de soda. C'est scandaleux ! » je m'indigne faussement avant de rire de bon coeur.

« Je m'appelle Matthew. Et comment se prénomme donc ma toute première fan ? » je me permet de regarder Matthew plus en détail : charmant et très gentil. C'est agréable de pouvoir discuter avec des gens en dehors de ma metteur en scène et de ma tante. Cela me manquait terriblement...
« Je m'appelle Tessa... » ne sachant quoi faire d'autre, je lui tend la main pour la serrer. Un peu trop conventionnel et peu glamour, mais je suis prise sur le fait accomplis. J'étais si absorbée par notre conversation que j'ai totalement oublié de me présenter. Etant une romancière à succès grâce à mon livre, je me demande si il va me reconnaître. Peut-être que non mais ça ne me dérange pas. Vivre dans l'anonymat à ses avantages. «... Tessa Young. Mais rassurez-vous je ne vais pas faire la première fan-girl trop relou ! » je ris un peu en imaginant la situation que je lui décris : « Juste créer un compte facebook à votre nom et me proclamer amie femme et amante du meilleur pianiste de l'univers ! » je dit sur le ton de la plaisanterie. Aussi bête que ça en a l'air, ce genre de personnage existe et c'est assez... déroutant.

« Vous jouez d'un instrument, vous aussi ? »
sa question me fait remonter de profonds souvenirs tous plus heureux les uns que les autres. Je souris en repensant à mes cours de guitare et à mon premier concert au collège, quelle honte je me suis mise ce jour-là ! J'étais incapable de chanter devant tous ces regards braqués sur moi et je me suis fait pipi dessus. Autant dire que les jours suivants n'ont pas été de tout repos. Je m'apprête à répondre mais Matthew me coupe « Attendez ! » je le regarde d'un air perplexe. Ai-je dit ou fait quelque chose de mal ? Je le regarde d'un air inquiet. « Vous passez vos soirées ici...pour moi ? Pour m'entendre jouer ? Je suis désolé...vous m'avez tellement pris au dépourvu que je suis tout chamboulé. »
Soulagée de ne pas être la cause - enfin pas dans ce sens là mais quand même - de sa gêne, je m'autorise à rire un peu avant d'interpeller un serveur. « Pourriez-vous me ramener le même cocktail s'il vous plaît ? » je brandis mon verre encore pleins, honteuse de ne pas avoir pris quelque chose à boire pour Matthew. Cela ne fait que quelques minutes que nous parlons et pourtant, lui commander à boire est la moindre des choses. Si déjà je le met en mauvaise posture...
« Je monte un spectacle. Une comédie musicale sur mon dernier roman. Si je suis ici c'est car... » j'inspire et me met à rire, gênée à mon tour. « C'est la première fois que je le dit à quelqu'un d'autre que mon entourage... » je me frotte un peu le front et joue avec mon verre, m'amusant à faire tournoyer le liquide à l'intérieur. « Je suis à la recherche d'artistes pour former une troupe de chanteurs. Même si je ne vous ai jamais entendu chanter, votre univers me... bouleverse... » je me penche pour sortir de mon sac un cahier à croquis que je pose sur la table. « Quand je vous écoute, je suis inspirée et c'est comme si mon monde prenait vie sous mes yeux grâce à vos musiques. Alors je me suis mise à dessiner, emporter par une de vos musiques... » je tourne la page pour faire découvrir des croquis de personnages aux vêtements d'une beauté que moi seule peux comprendre puisqu'ils sortent de ma tête. Ce sont des jets, des expériences à saisir, des essais de costumes... l'un des personnages est très reconnaissable parmi les autres : il ressemble fortement à Matthew avec ce regard bleu océan et cet air candide. Je frôle mes coups de crayons du doigts...
« Oui je suis là presque tous les soirs car chez moi je n'arrive pas à travailler. Car quand je suis là et que vous montez sur scène, vous me créer mon spectacle, vous donnez vie à un univers que je pensais être la seule à connaître.»

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Ven 16 Fév - 6:33


Tessa & Matthew

Two strangers and a piano


Music is an outburst of the soul

Matthew était vraiment gêné par la situation, presque mal à l'aise, même. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui parle ainsi de sa musique, surtout ici. Bien sûr, il se sentait très flatté, mais il ne savait pas vraiment comment réagir. Il fallait dire qu'il avait toujours été de nature un peu timide, du moins au premier abord. Une fois qu'il connaissait un peu mieux la personne en face de lui, il se détendait généralement. En l'occurrence, il n'en était pas encore là. La jeune femme ne lésinait pas sur les compliments et Matthew sentit le rouge lui monter aux joues. "Je...merci, je suppose ?" Non, vraiment, il ne savait pas quoi dire. Il était vrai qu'il n'avait sans doute pas du tout conscience de ce qu'il dégageait ni du talent qu'il possédait. Bien sûr, il savait qu'il devait en avoir au moins un peu, mais il avait surtout travaillé beaucoup pour en arriver là. La jeune femme enchaîna en disant ce dont Matthew se doutait déjà. Non, il le savait. Il savait que la plupart des clients de ce bar n'étaient pas là pour sa musique ni pour aucune autre musique. Par contre, la suite lui fit froncer les sourcils. Il ne savait pas si elle était sérieuse ou non. C'était toujours assez difficile à dire quand on connaissait mal quelqu'un et qu'on avait beaucoup de mal à distinguer ses traits et donc ses expressions. "Je sais. Je sais très bien qu'ils se fichent de ce que joue. Je pourrais jouer Au Clair de la Lune ou même La Danse des Canards qu'ils ne le remarqueraient sans doute même pas. Par contre...comment pouvez-vous être si sûre que certains soient là pour tromper leur conjoint...? C'est un peu triste..." Pauvre Matthew naïf et bisounours face à la réalité. Oh, bien sûr, il savait que le monde n'était pas tout rose, il le savait mieux que quiconque, mais il aimait toujours croire que tout n'était pas perdu et que les gens n'étaient pas si mauvais que ça. "Si je suis ici, c'est que je n'ai pas vraiment le choix pour le moment..." Il se frotta la nuque, un peu gêné. "Je suis arrivé en ville récemment et il me fallait un petit boulot pour payer mes dépenses. Ce n'est pas grand chose, mais au moins, ça me permet de jouer..."

Il esquissa un petit sourire, se sentant soudain déjà bien plus à l'aise qu'au début. Peut-être que cette jeune femme avait un certain effet sur lui, finalement. Un effet apaisant. Il ne savait trop ce que c'était, mais peu importe au fond. Ils finirent par faire les présentations et Matthew ne put s'empêcher d'émettre un petit rire aux propos de la dénommée Tessa. Elle était drôle, il fallait le lui concéder. "Oh, je vois ! Vous n'y allez pas par quatre chemins !" Il n'avait toutefois pas vu qu'elle lui avait tendu la main et de ce fait, il n'avait tout simplement pas bougé. Peut-être allait-il passer pour un gros malpoli, mais il n'en avait pas du tout conscience...
Par la suite, la jeune femme commanda un autre cocktail. Pourtant, elle ne semblait pas avoir terminé celui qu'elle avait déjà. Comptait-elle le lui offrir ? Ça le gênerait terriblement...mais il aviserait bien le moment venu. Il apprit alors que Tessa était manifestement romancière et qu'elle désirait monter une comédie musicale basée sur ce qu'elle avait écrit. Matthew était impressionné, vraiment. D'ailleurs, cela dut se lire sur ses traits l'espace de quelques secondes puisqu'il était littéralement resté bouche bée comme un con avant de se rendre compte de ce qu'il faisait et de refermer la bouche."Quoi ?" Avait-il bien entendu ? Elle cherchait des chanteurs et elle pensait qu'il pourrait faire l'affaire ? Du moins, c'était comme ça qu'il l'avait compris. Sauf que Matthew n'était pas chanteur du tout. Loin de là. Il était bon au piano et peut-être jouait-il bien la comédie - quoique, c'était relatif, il n'avait pas la prétention de le dire, même si ses anciens profs semblaient plutôt ravis de ses performances - mais la chanson n'avait jamais été son fort. Bien sûr, il lui arrivait de pousser la chansonnette en jouant du piano, mais uniquement lorsqu'il était seul et franchement, ça ne valait pas du tout le détour. "Je ne suis pas chanteur...Mais je suis touché par vos propos. Je ne pensais pas pouvoir bouleverser quelqu'un à ce point." Il esquissa un petit sourire gêné, comme souvent depuis le début de cet échange.

Son interlocutrice posa un carnet sur la table et lui parla de dessins, créées au son de sa musique. C'était vraiment touchant et encore une fois, le jeune homme ne savait pas vraiment comment réagir. Néanmoins, il était confus et embarrassé car il ne distinguait pas grand chose de ce qu'elle voulait lui montrer. "Je..." Il détestait avouer qu'il avait un problème, mais il ne voulait pas paraître impoli en ne commentant pas les dessins ou en faisant comme si. Il ne voulait pas mentir. Peut-être pourrait-il voir quelque chose sous une bonne lumière, mais pas ici. "Je suis désolé...j'ai un problème de vue et je ne vois pas bien vos dessins..." Il poussa un petit soupir, mais se reprit bien vite. Une nouvelle fois, les paroles de la jeune femme le désarçonnèrent quelque peu. "Peut-être sommes-nous en quelque sorte des âmes sœurs artistiques..." Sérieux ? Il n'avait trouvé rien de mieux à dire ? A croire que non. Et il se sentait ridicule. "Vous savez...même si je ne chante pas...je pourrais peut-être vous aider avec la musique. Si vous le voulez." Il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça. C'était sorti tout seul. Bah...si. Au fond, il savait très bien pourquoi. Il avait envie de changement, il voulait vivre autre chose, vivre une vraie aventure. Après tout, les arts du spectacle étaient sa première grande passion, alors participer à l'élaboration d'une comédie musicale semblait vraiment passionnant et c'était peut-être ce qu'il lui fallait pour combler ce vide inexplicable qu'il ressentait au fond de lui.

Codage par Magma.
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