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Once upon a time, Snow White ▬ Demeter & James.
James feat. Demeter |
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Demeter
Once upon a time, Snow White...
Ce foutu bas-ventre la tire depuis ce matin, alors que les entretiens se suivent. Non, en fait, si elle doit être honnête, ce foutu bas-ventre la tire depuis plusieurs jours. Comme l'annonce de règles qui tardent à venir, ce mois-ci. Pourtant, elle ne s'inquiète pas outre mesure ; le stress, certainement. Ses cuisses souffrent encore de sa dernière petite entrevue avec Cain, mais elle n'y fait pas plus attention que ça, veillant simplement à ne pas mettre de pantalons trop serrés depuis cette dite-soirée. Harry n'a même pas remarqué. Pas plus qu'il n'a remarqué les dégâts dans la cuisine, que Demeter a nettoyé de fond en comble dès le lendemain de cette mésaventure qui lui a valu de se retrouver avec des sutures adhésives à certains endroits. Ce n'était pas si superficiel que ça, visiblement. Mais ça allait guérir. Pas sûr qu'il en soit de même pour ce cœur que la soirée qu'ils avaient voulu normale, elle et Cain, avait brisé. Mais ce qui la dérange le plus est ce tiraillement dans le ventre. Elle se note dans un coin de sa tête d'aller voir le médecin, si elle sent que ça continue. Bien qu'elle sait qu'elle n'ira pas. Qu'elle trouvera toutes les excuses du monde pour ne pas y aller. Peu importe. Elle n'est pas une grande fan des médecins. Et puis, ce n'est rien de plus que du stress. Alors ça passera. Ce qui ne passera pas, par contre, c'est le manque qu'elle ne peut plus compenser. Le manque qui lui fait renverser son café, qui lui fait hurler sur un prévenu, qui la fait trembler.
Alors, quand elle reçoit un simple texto, juste un simple texto, elle a l'impression que l'intégralité de ses problèmes viennent de s'envoler. « J'ai retrouvé un DVD de Blanche-Neige. Je te devrais pouvoir te le passer aujourd'hui. Je te tiens au courant. » signé d'un smiley qu'elle connaît très bien. Elle ne sait pas trop à qui elle a affaire. Mais elle sait que si cette personne a son numéro, et utilise les mêmes sortes de code que son ancien dealer, elle peut être en confiance. Elle se sent un peu plus légère. Et le second texto qu'elle reçoit un peu plus tard lui fait froncer les sourcils, mais le message est assez clair pour qu'elle n'ai pas besoin de trop se creuser la tête. « On évitera la profusion de smiley la prochaine fois. À tout à l'heure. » envoie-t-elle seulement en réponse. Attendre 18 heures lui semble la pire torture de l'univers. Mais au moins, son esprit est enfin occupé par autre chose que par Cain. Et ça lui fait du bien. Penser à autre chose qu'à Cain. Un soulagement qui se fane lorsque son regard se pose sur son agenda. Dans deux jours. Dans deux jours, ils devront se faire face dans ce bureau. Et elle n'est décidément pas prête pour ça... Mais peu importe. À 17h30, elle est déjà dans sa voiture. À 17h50, elle retire la somme qu'elle doit retirer. Et à 18h, elle se retrouve là où elle doit se retrouver, en se mordillant la lèvre. Ce n'est pas un lieu qu'elle connaît. Et elle fait le tour du petit commerce, avec le visage neutre, mais l'esprit anxieux.
« Ah ! Je ne vous attendais plus ! » Elle regarde autour d'elle, pour constater que c'est à elle qu'il parle. Elle reconnaît plus ou moins ce visage, mais elle n'est pas capable de réellement le resituer, et elle s'approche en collant un sourire de convenance sur son visage. Elle se retrouve avec une glace dans les mains, et ouvre et referme la bouche, avant de soupirer légèrement. « … mais oui, je vous en prie, je serai ravie de tenir votre glace. » grommelle-t-elle, plus pour elle-même qu'autre chose, en le regardant fouiller ses poches. Son cœur manque presque un battement quand il sort le sachet, et sa main se referme plus vite qu'elle ne l'aurait voulu sur le plastique. Elle ne l'écoute même pas, regarde juste autour d'eux, lui donne les billets beaucoup trop rapidement, et se cale un peu plus loin pour ouvrir le sachet et se dessiner une ligne généreuse sur un rebord, qu'elle s'envoie sans plus de cérémonie, en gardant les yeux bien fermés pendant plusieurs longues et délicieuses secondes. Quand elle rouvre les yeux, elle déglutit légèrement, prend soin de bien ranger le sachet dans une petite poche spéciale dans son sac, et repose son regard sur James. « Excusez-moi, vous disiez ? » Elle s'en moque un peu. Beaucoup.
Il lui tend la main, avec un sourire hautain, et Demeter se contente de la regarder. « James Gray. » Voilà où elle l'a vu. Dans des magasines. « Enchantée. » dit-elle simplement, pas impressionnée pour deux sous par la supposée prestance du nom, avant de remettre son sac sur son épaule. « Je vous souhaite une bo... » Il emprisonne sa main, pour l'emmener jusque devant le stand. Et Demeter fronce légèrement les sourcils. Il lui demande ce qu'elle prendra. Avance qu'il est son nouveau rencard. Et elle va pour décliner, mais le rire – vivant – du jeune homme sonne à ses oreilles comme la chose la plus agréable qu'elle ai entendu depuis la soirée avec Cain. « Je ne suis pas une grande fan de chocolat. » finit-elle par articuler, en feintant un sourire, qu'elle essaie de ne pas rendre trop poli. « Fruits de la passion, et vanille. S'il vous plaît. » Sa voix est douce, aujourd'hui. Adoucie par l'anesthésie qu'elle sent couler dans sa gorge. « James Gray, hein. » ajoute-t-elle, en tirant un peu sa main pour les faire s'installer à une table. « J'ai lu sur vous des articles qui vous auraient valu une bonne gifle et la fin de votre vie sociale, si j'avais été votre mère. » Elle prend la glace qu'on vient leur apporter, en remerciant le serveur, avant de reposer le regard sur James. « Mais fort heureusement, je ne suis pas votre mère. Pourquoi vouloir rester avec moi ? Vous allez vous ennuyez, vous devez avoir quoi ? 21 ? 22 ans, peut-être ? Je suis à peine de votre génération. » Alors pourquoi elle ne part pas, hm ?
Elle a la réponse à cette question : parce qu'elle a besoin de ne pas être seule. Parce qu'elle a besoin de manger une glace avec ce jeune homme au rire vivant. D'oublier que son dernier rencard a été avec un homme qui lui a bousillé le cœur et les cuisses – indirectement pour ces dernières. Et que son prochain rencard se soldera par un viol. Voilà pourquoi elle est assise face à James, à manger une glace fruits de la passion et vanille. Voilà pourquoi elle ne part pas. Tout simplement parce qu'elle n'en a ni l'envie, ni la motivation.
Alors, quand elle reçoit un simple texto, juste un simple texto, elle a l'impression que l'intégralité de ses problèmes viennent de s'envoler. « J'ai retrouvé un DVD de Blanche-Neige. Je te devrais pouvoir te le passer aujourd'hui. Je te tiens au courant. » signé d'un smiley qu'elle connaît très bien. Elle ne sait pas trop à qui elle a affaire. Mais elle sait que si cette personne a son numéro, et utilise les mêmes sortes de code que son ancien dealer, elle peut être en confiance. Elle se sent un peu plus légère. Et le second texto qu'elle reçoit un peu plus tard lui fait froncer les sourcils, mais le message est assez clair pour qu'elle n'ai pas besoin de trop se creuser la tête. « On évitera la profusion de smiley la prochaine fois. À tout à l'heure. » envoie-t-elle seulement en réponse. Attendre 18 heures lui semble la pire torture de l'univers. Mais au moins, son esprit est enfin occupé par autre chose que par Cain. Et ça lui fait du bien. Penser à autre chose qu'à Cain. Un soulagement qui se fane lorsque son regard se pose sur son agenda. Dans deux jours. Dans deux jours, ils devront se faire face dans ce bureau. Et elle n'est décidément pas prête pour ça... Mais peu importe. À 17h30, elle est déjà dans sa voiture. À 17h50, elle retire la somme qu'elle doit retirer. Et à 18h, elle se retrouve là où elle doit se retrouver, en se mordillant la lèvre. Ce n'est pas un lieu qu'elle connaît. Et elle fait le tour du petit commerce, avec le visage neutre, mais l'esprit anxieux.
« Ah ! Je ne vous attendais plus ! » Elle regarde autour d'elle, pour constater que c'est à elle qu'il parle. Elle reconnaît plus ou moins ce visage, mais elle n'est pas capable de réellement le resituer, et elle s'approche en collant un sourire de convenance sur son visage. Elle se retrouve avec une glace dans les mains, et ouvre et referme la bouche, avant de soupirer légèrement. « … mais oui, je vous en prie, je serai ravie de tenir votre glace. » grommelle-t-elle, plus pour elle-même qu'autre chose, en le regardant fouiller ses poches. Son cœur manque presque un battement quand il sort le sachet, et sa main se referme plus vite qu'elle ne l'aurait voulu sur le plastique. Elle ne l'écoute même pas, regarde juste autour d'eux, lui donne les billets beaucoup trop rapidement, et se cale un peu plus loin pour ouvrir le sachet et se dessiner une ligne généreuse sur un rebord, qu'elle s'envoie sans plus de cérémonie, en gardant les yeux bien fermés pendant plusieurs longues et délicieuses secondes. Quand elle rouvre les yeux, elle déglutit légèrement, prend soin de bien ranger le sachet dans une petite poche spéciale dans son sac, et repose son regard sur James. « Excusez-moi, vous disiez ? » Elle s'en moque un peu. Beaucoup.
Il lui tend la main, avec un sourire hautain, et Demeter se contente de la regarder. « James Gray. » Voilà où elle l'a vu. Dans des magasines. « Enchantée. » dit-elle simplement, pas impressionnée pour deux sous par la supposée prestance du nom, avant de remettre son sac sur son épaule. « Je vous souhaite une bo... » Il emprisonne sa main, pour l'emmener jusque devant le stand. Et Demeter fronce légèrement les sourcils. Il lui demande ce qu'elle prendra. Avance qu'il est son nouveau rencard. Et elle va pour décliner, mais le rire – vivant – du jeune homme sonne à ses oreilles comme la chose la plus agréable qu'elle ai entendu depuis la soirée avec Cain. « Je ne suis pas une grande fan de chocolat. » finit-elle par articuler, en feintant un sourire, qu'elle essaie de ne pas rendre trop poli. « Fruits de la passion, et vanille. S'il vous plaît. » Sa voix est douce, aujourd'hui. Adoucie par l'anesthésie qu'elle sent couler dans sa gorge. « James Gray, hein. » ajoute-t-elle, en tirant un peu sa main pour les faire s'installer à une table. « J'ai lu sur vous des articles qui vous auraient valu une bonne gifle et la fin de votre vie sociale, si j'avais été votre mère. » Elle prend la glace qu'on vient leur apporter, en remerciant le serveur, avant de reposer le regard sur James. « Mais fort heureusement, je ne suis pas votre mère. Pourquoi vouloir rester avec moi ? Vous allez vous ennuyez, vous devez avoir quoi ? 21 ? 22 ans, peut-être ? Je suis à peine de votre génération. » Alors pourquoi elle ne part pas, hm ?
Elle a la réponse à cette question : parce qu'elle a besoin de ne pas être seule. Parce qu'elle a besoin de manger une glace avec ce jeune homme au rire vivant. D'oublier que son dernier rencard a été avec un homme qui lui a bousillé le cœur et les cuisses – indirectement pour ces dernières. Et que son prochain rencard se soldera par un viol. Voilà pourquoi elle est assise face à James, à manger une glace fruits de la passion et vanille. Voilà pourquoi elle ne part pas. Tout simplement parce qu'elle n'en a ni l'envie, ni la motivation.
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Once upon a time, Snow White...
« Alors vous devez avoir le même genre de mère que ma fille. » et je vous plains. Mais elle n'ajoute pas cette dernière phrase. Parce qu'au fond, elle est convaincue que ça n'a pas d'importance. Et sans le savoir, elle évite un drame, elle évite de lui agiter sous le nez le fait d'avoir une mère qui ne s'occupe pas de lui, elle évite de se jeter la pierre trop durement. Au fond, c'est simplement qu'elle n'aime pas sa fille. Et qu'elle n'aime même pas particulièrement les enfants, à vrai dire. Ils sont bruyants, et s'agitent pour rien. Et elle va bien se rendre compte – à ses dépends – que le jeune homme avec lequel elle partage une glace est simplement un enfant version adulte. Pourtant, c'est une certaine paix qui s'installe en elle, alors qu'elle remarque déjà qu'il va être insupportablement bavard. Elle pianote doucement sur le rebord de la table à laquelle ils sont installés, alors qu'il n'a aucun mal à rebondir sur ce qu'elle dit, à établir un contact et à poser des faits très justes. Oui, à sa façon, elle aussi l'a retenu, c'est vrai. Et elle n'a même pas envie de le nier. Rencontrer de nouvelles personnes, si possible des personnes positives, ne pourra probablement pas lui faire de mal, après tout. Non, en fait, elle en a besoin. Elle en a clairement besoin, et même elle le sait. Et deux gestes se suivent quand il termine sa glace. Deux gestes que Demeter ne contrôle pas, et capte à peine. Le premier est de prendre sa serviette pour venir lui essuyer le chocolat qui s'est accumulé autour de sa bouche. Le deuxième est de lui tendre son cornet de glace en disant « Mangez le biscuit. Je suis un peu ballonnée. » car elle a entendu le grognement du ventre de James. Et doucement, elle échange le mégot qu'il a allumé contre sa propre glace à elle, pour venir écraser la cigarette dans le cendrier, sans l’abîmer pour autant, pour qu'il puisse la reprendre plus tard. « Mangez. »
Et il parle. Et il l'amuse, même si ce n'est pas encore assez pour que son regard perde sa neutralité ou pour que son sourire soit sincère. Elle lève les yeux au ciel, quand il s'autorise tout seul à l'appeler par son prénom. Elle n'est pas habituée à tant de familiarité, mais là, à cet instant très précis, sortir de ses habitudes lui est salvateur. Alors elle ne l'interrompt pas, et elle ne se vexe ni ne se brusque. Elle sourit juste plus vaguement au mot « draguer » et hausse les épaules. « Que vous en ayez envie ou non ne change pas le fait que je ne vous accorderai pas ça, par contre. » Elle sursaute légèrement, quand elle sent la main du jeune homme prendre la sienne. Et pourtant, elle comprend assez rapidement que ce geste n'a rien de déplacé. Qu'il n'y a pas d'arrière-pensée. Et elle enlève sa main quand il parle, comme un réflexe autant défensif. Parce qu'elle a été bousculée par le fait qu'il ai réussi aussi rapidement à la cerner aussi parfaitement. Mais sa main libérée se fait de nouveau happer par celle de James, et ce geste est accompagné d'un sourire qui libère Demeter d'un poids. Parce que ce sourire lui montre, lui hurle qu'il n'est pas en train de la juger. Et elle suit le mouvement quand il la pousse à se relever. « Venez. Vous avez rien à perdre. » Elle lui sourit très légèrement, d'un sourire à peine perceptible. Non, elle n'a rien à perdre, il a raison. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Et si elle avait eu quelque chose à perdre, elle l'a déjà perdu quelques jours plus tôt, de toute façon.
Alors, elle le suit, et marche avec lui au bord de l'eau. Elle n'est pas très loquace, elle n'a pas l'impression de l'avoir déjà particulièrement été, ça n'a jamais été une nécessité pour elle de parler à tout va. Lui, par contre, dispose d'une énergie fascinante. Presque apaisante, ironiquement. Enfantine, et simple. Et reposante, après le tumulte qui a agité son cœur récemment. Et il se décide à faire des mimes, et Demeter ouvre et referme la bouche. Elle ne comprend même pas ce qu'il veut dire. Manger, Courir, Sein ? « J'ai gagné. » « Qu... » Elle lâche un vrai cri de surprise, alors qu'il la pousse à peine... et qu'elle s'enfonce dans un trou, trempée. Et elle se mord le creux de la joue le plus fort possible lorsque le sel vient chatouiller les plaies de ses cuisses, pour essayer de rester digne malgré la douleur fulgurante qui vient d'électriser l'intégralité de son corps. Il ne sait pas. Il n'avait aucun moyen de savoir que des plaies lui recouvre l'intérieur des cuisses. Elle ne peut pas lui hurler dessus. Elle ne veut pas lui hurler dessus. Riz. Go. Lait. Elle a compris ses mines quand il s'est mis à rire. Ce qu'il fallait trouver était ce mot : rigoler. Il la rejoint, la prend dans ses bras, et elle sent les larmes lui monter aux yeux. « James, je... » Elle doit sortir de l'eau. Et pourtant, elle le laisse parler. Jusqu'à ne plus pouvoir encaisser la douleur, se libérer et sortir de l'eau pour retirer aussitôt son pantalon et ses bandages mouillés. Et au diable la discrétion. Elle a trop mal. Et elle s'éloigne, avec son haut trempé, en culotte et en haut de tailleur, pour hurler. À pleins poumons. Pendant une minute, au moins, peut-être plus. Et rester essoufflée face aux promeneurs qui la regardent comme si elle était totalement folle. Avant de se tourner vers James. Et de rire. En pleurant. Parce que la coke, parce que la douleur, parce que relâcher la pression aussi brutalement créée un cocktail explosif, en elle.
« J'ai mal aux cuisses. » dit-elle, entre deux sanglots, entre deux éclats de rire. Et elle se laisse tomber sur le sable. Pour fixer le ciel. Avant de tourner la tête vers James. « Pardon. Sale journée. Et je ne peux pas me baigner, comme tu vois. Rigoler, c'était ça la solution de ton mime, hm ? Okay. Je crois que j'ai besoin de rigoler. Alors okay. » Et elle s’assoit dans le sable. « Tes pilules, là. Qu'est-ce que c'est ? Je suis juste amie avec Blanche-Neige, tu peux peut-être me présenter à ses sept nains ? » Ni très responsable. Ni l'idée du siècle. Et elle s'en moque. Elle en a sûrement besoin. Juste faire taire cette tête, cet esprit. Quelques heures. Par pitié.
Et il parle. Et il l'amuse, même si ce n'est pas encore assez pour que son regard perde sa neutralité ou pour que son sourire soit sincère. Elle lève les yeux au ciel, quand il s'autorise tout seul à l'appeler par son prénom. Elle n'est pas habituée à tant de familiarité, mais là, à cet instant très précis, sortir de ses habitudes lui est salvateur. Alors elle ne l'interrompt pas, et elle ne se vexe ni ne se brusque. Elle sourit juste plus vaguement au mot « draguer » et hausse les épaules. « Que vous en ayez envie ou non ne change pas le fait que je ne vous accorderai pas ça, par contre. » Elle sursaute légèrement, quand elle sent la main du jeune homme prendre la sienne. Et pourtant, elle comprend assez rapidement que ce geste n'a rien de déplacé. Qu'il n'y a pas d'arrière-pensée. Et elle enlève sa main quand il parle, comme un réflexe autant défensif. Parce qu'elle a été bousculée par le fait qu'il ai réussi aussi rapidement à la cerner aussi parfaitement. Mais sa main libérée se fait de nouveau happer par celle de James, et ce geste est accompagné d'un sourire qui libère Demeter d'un poids. Parce que ce sourire lui montre, lui hurle qu'il n'est pas en train de la juger. Et elle suit le mouvement quand il la pousse à se relever. « Venez. Vous avez rien à perdre. » Elle lui sourit très légèrement, d'un sourire à peine perceptible. Non, elle n'a rien à perdre, il a raison. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Et si elle avait eu quelque chose à perdre, elle l'a déjà perdu quelques jours plus tôt, de toute façon.
Alors, elle le suit, et marche avec lui au bord de l'eau. Elle n'est pas très loquace, elle n'a pas l'impression de l'avoir déjà particulièrement été, ça n'a jamais été une nécessité pour elle de parler à tout va. Lui, par contre, dispose d'une énergie fascinante. Presque apaisante, ironiquement. Enfantine, et simple. Et reposante, après le tumulte qui a agité son cœur récemment. Et il se décide à faire des mimes, et Demeter ouvre et referme la bouche. Elle ne comprend même pas ce qu'il veut dire. Manger, Courir, Sein ? « J'ai gagné. » « Qu... » Elle lâche un vrai cri de surprise, alors qu'il la pousse à peine... et qu'elle s'enfonce dans un trou, trempée. Et elle se mord le creux de la joue le plus fort possible lorsque le sel vient chatouiller les plaies de ses cuisses, pour essayer de rester digne malgré la douleur fulgurante qui vient d'électriser l'intégralité de son corps. Il ne sait pas. Il n'avait aucun moyen de savoir que des plaies lui recouvre l'intérieur des cuisses. Elle ne peut pas lui hurler dessus. Elle ne veut pas lui hurler dessus. Riz. Go. Lait. Elle a compris ses mines quand il s'est mis à rire. Ce qu'il fallait trouver était ce mot : rigoler. Il la rejoint, la prend dans ses bras, et elle sent les larmes lui monter aux yeux. « James, je... » Elle doit sortir de l'eau. Et pourtant, elle le laisse parler. Jusqu'à ne plus pouvoir encaisser la douleur, se libérer et sortir de l'eau pour retirer aussitôt son pantalon et ses bandages mouillés. Et au diable la discrétion. Elle a trop mal. Et elle s'éloigne, avec son haut trempé, en culotte et en haut de tailleur, pour hurler. À pleins poumons. Pendant une minute, au moins, peut-être plus. Et rester essoufflée face aux promeneurs qui la regardent comme si elle était totalement folle. Avant de se tourner vers James. Et de rire. En pleurant. Parce que la coke, parce que la douleur, parce que relâcher la pression aussi brutalement créée un cocktail explosif, en elle.
« J'ai mal aux cuisses. » dit-elle, entre deux sanglots, entre deux éclats de rire. Et elle se laisse tomber sur le sable. Pour fixer le ciel. Avant de tourner la tête vers James. « Pardon. Sale journée. Et je ne peux pas me baigner, comme tu vois. Rigoler, c'était ça la solution de ton mime, hm ? Okay. Je crois que j'ai besoin de rigoler. Alors okay. » Et elle s’assoit dans le sable. « Tes pilules, là. Qu'est-ce que c'est ? Je suis juste amie avec Blanche-Neige, tu peux peut-être me présenter à ses sept nains ? » Ni très responsable. Ni l'idée du siècle. Et elle s'en moque. Elle en a sûrement besoin. Juste faire taire cette tête, cet esprit. Quelques heures. Par pitié.
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Once upon a time, Snow White...
Craquer. Ça devait bien finir par arriver, et elle vient de le faire en beauté. Simplement relâcher la pression, à l'aide d'un cri, à l'aide d'un rire, à l'aide des larmes qui lui inondent le visage. Elle doit être pathétique. Et au fond, elle a l'impression qu'elle s'en fiche complètement, quand elle se laisse tomber dans le sable pour s'asseoir, quand elle regarde James venir la rejoindre là, alors qu'elle n'est pas vêtue de façon décente. Mais qui peut bien en avoir quoi que ce soit à faire, de comment elle est vêtue, actuellement ? Elle, en tout cas, s'en moque un peu. Juste là, pendant ces quelques minutes où elle s'autorise enfin à craquer, elle se fiche de savoir si elle est décente ou non. James se laisse tomber à côté d'elle, il lui parle, il n'a pas l'air perturbé outre mesure. C'est un drôle de garçon, ne peut-elle pas s'empêcher de penser. Et pourtant, elle a l'impression qu'il est tout ce dont elle a besoin actuellement, pour oublier les derniers événements qui ont ébranlés sa vie. « Ne te moque pas. » répond-t-elle entre deux petits hoquets sanglotants, avant de frotter ses mains pleines de sable pour pouvoir essuyer ses propres joues. Elle se fiche bien de savoir s'il se moque, en réalité, et c'est assez perturbant. Et puis, il y a cette demande, qu'elle lui fait, sans trop se poser de questions. Pour pouvoir oublier. Pour pouvoir respirer. Elle a comprit depuis longtemps que la drogue pouvait être la meilleure amie de n'importe qui. Et aujourd'hui, elle a bien besoin d'une meilleure amie. « … pour toi, on va faire les choses biens, beauté macabre. » Elle se retient de lui dire que ce n'est pas un compliment. Que ça ne l'a jamais été. Mais ça n'a pas l'air d'une insulte non plus, dans la bouche de ce jeune homme. Et Demeter acquiesce simplement, en attente.
Elle reste un peu interdite à la suite, face à cette recherche de contact, ne le repousse pour autant, le laisse dépenser son énergie à venir la décoiffer et la toucher. Parce que les gestes n'ont rien de déplacés, elle le sent bien. Elle esquisse même un léger sourire face à ce tourbillon excessif de mouvements. MDMA. Voilà son verdict. Pour elle, ce sera ce dérivé d'ecstasy, la drogue de l'amour. L'ironie lui donnerait presque envie d'éclater de rire, mais elle reste totalement neutre, comme à son habitude. Juste attentive à ce qu'il dit. Bien sûr, elle en a déjà entendu parler. Mais jamais elle n'en a pris. Jusqu'à aujourd'hui, visiblement. « C'est le Joyeux des sept nains. Ouvrez la bouche. Grand. » Elle lève les yeux au ciel, tout en s'exécutant, le laissant glisser dans sa bouche la pilule à l'effigie d'une licorne. Elle l'avale, sourit. « On va y aller doucement, oui. » dit-elle en réponse à la remarque de James. Une à la fois. Et une sera certainement suffisante pour lui faire tout oublier pendant plusieurs heures, si elle s'en réfère à ce qu'elle a pu lire sur le sujet. Elle s'allonge, ferme les yeux. Personne ne lui a dit que c'était une mauvaise idée, après tout. Seul le bruit du frottement régulier du pantalon de James la laisse connectée à la réalité. Et elle n'a même pas vraiment le temps de prévoir sa montée que celle-ci arrive sans crier gare et qu'elle se redresse un peu trop brusquement. Elle a l'impression que tout va trop vite autour d'elle, et pourtant, quand la voix de James s'élève, elle l'entend avec plus de clarté que ce qu'elle n'a jamais entendu jusque là. Elle entend, mais elle a du mal à saisir ce qu'il dit. « Molly ? Je m'appelle Demeter... » répond-t-elle juste, un peu à retardement. Par contre, lorsqu'il frôle son bras, c'est une violente décharge électrique qui la fait brusquement sursauter. Et éclater de rire. « Il te plaît, Joyeux ? » Elle se mordille la lèvre, et pour toute réponse, viens juste frôler le bras de James et sourire de la sensation sous ses propres doigts.
Et alors qu'il lui propose la flasque, elle refuse d'un geste de tête et se relève. « J'ai plutôt envie... envie de bouger. De danser. De... Je ne sais pas. De la musique. Je sais que je veux de la musique. Tu as de la musique ? » Puis elle rit un peu, consciente de ce qu'elle raconte, et lui fait signe d'attendre pour fouiller dans son propre sac à main et en sortir son téléphone. « Tout le monde a de la musique maintenant. Ça. » Et elle met une musique qui bouge un peu, tout en étant douce à la fois, et ferme un peu les yeux en continuant de rire, laisse son corps danser sans le réaliser. Avant de les rouvrir pour tendre les mains à James. « Danse avec moi. J'aime bien la sensation que ça fait, quand on se touche. J'aime bien la sensation de la musique en moi. Et le sable sous mes pieds, aussi. Mais ne me jette pas dans l'eau. Serre-moi contre toi. » En réalité, elle ne lui en laisse pas vraiment le choix, en venant le chercher pour le faire se relever et se blottir contre lui tout en continuant de danser, les yeux fermés. Même avec la drogue dans son organisme, pourtant, aucun de ses gestes n'est tendancieux. Elle n'en a même pas envie, en réalité, et elle fini par s'écarter de lui pour prendre son visage entre ses mains en lui souriant du sourire le plus pur qu'elle ai jamais fait de toute sa vie. Le plus maternel, aussi. « Tu es beau, James. J'aurais bien aimé que ma fille soit aussi belle que toi. Peut-être que j'aurais pu l'aimer. Toi, je sais que je peux t'aimer. Tu veux bien que je le fasse ? » Là, elle ne se rend plus vraiment compte de ce qu'elle dit, mais elle rit à nouveau, et revient se blottir contre lui.
Bonjour et bienvenue, Joyeux.
Elle reste un peu interdite à la suite, face à cette recherche de contact, ne le repousse pour autant, le laisse dépenser son énergie à venir la décoiffer et la toucher. Parce que les gestes n'ont rien de déplacés, elle le sent bien. Elle esquisse même un léger sourire face à ce tourbillon excessif de mouvements. MDMA. Voilà son verdict. Pour elle, ce sera ce dérivé d'ecstasy, la drogue de l'amour. L'ironie lui donnerait presque envie d'éclater de rire, mais elle reste totalement neutre, comme à son habitude. Juste attentive à ce qu'il dit. Bien sûr, elle en a déjà entendu parler. Mais jamais elle n'en a pris. Jusqu'à aujourd'hui, visiblement. « C'est le Joyeux des sept nains. Ouvrez la bouche. Grand. » Elle lève les yeux au ciel, tout en s'exécutant, le laissant glisser dans sa bouche la pilule à l'effigie d'une licorne. Elle l'avale, sourit. « On va y aller doucement, oui. » dit-elle en réponse à la remarque de James. Une à la fois. Et une sera certainement suffisante pour lui faire tout oublier pendant plusieurs heures, si elle s'en réfère à ce qu'elle a pu lire sur le sujet. Elle s'allonge, ferme les yeux. Personne ne lui a dit que c'était une mauvaise idée, après tout. Seul le bruit du frottement régulier du pantalon de James la laisse connectée à la réalité. Et elle n'a même pas vraiment le temps de prévoir sa montée que celle-ci arrive sans crier gare et qu'elle se redresse un peu trop brusquement. Elle a l'impression que tout va trop vite autour d'elle, et pourtant, quand la voix de James s'élève, elle l'entend avec plus de clarté que ce qu'elle n'a jamais entendu jusque là. Elle entend, mais elle a du mal à saisir ce qu'il dit. « Molly ? Je m'appelle Demeter... » répond-t-elle juste, un peu à retardement. Par contre, lorsqu'il frôle son bras, c'est une violente décharge électrique qui la fait brusquement sursauter. Et éclater de rire. « Il te plaît, Joyeux ? » Elle se mordille la lèvre, et pour toute réponse, viens juste frôler le bras de James et sourire de la sensation sous ses propres doigts.
Et alors qu'il lui propose la flasque, elle refuse d'un geste de tête et se relève. « J'ai plutôt envie... envie de bouger. De danser. De... Je ne sais pas. De la musique. Je sais que je veux de la musique. Tu as de la musique ? » Puis elle rit un peu, consciente de ce qu'elle raconte, et lui fait signe d'attendre pour fouiller dans son propre sac à main et en sortir son téléphone. « Tout le monde a de la musique maintenant. Ça. » Et elle met une musique qui bouge un peu, tout en étant douce à la fois, et ferme un peu les yeux en continuant de rire, laisse son corps danser sans le réaliser. Avant de les rouvrir pour tendre les mains à James. « Danse avec moi. J'aime bien la sensation que ça fait, quand on se touche. J'aime bien la sensation de la musique en moi. Et le sable sous mes pieds, aussi. Mais ne me jette pas dans l'eau. Serre-moi contre toi. » En réalité, elle ne lui en laisse pas vraiment le choix, en venant le chercher pour le faire se relever et se blottir contre lui tout en continuant de danser, les yeux fermés. Même avec la drogue dans son organisme, pourtant, aucun de ses gestes n'est tendancieux. Elle n'en a même pas envie, en réalité, et elle fini par s'écarter de lui pour prendre son visage entre ses mains en lui souriant du sourire le plus pur qu'elle ai jamais fait de toute sa vie. Le plus maternel, aussi. « Tu es beau, James. J'aurais bien aimé que ma fille soit aussi belle que toi. Peut-être que j'aurais pu l'aimer. Toi, je sais que je peux t'aimer. Tu veux bien que je le fasse ? » Là, elle ne se rend plus vraiment compte de ce qu'elle dit, mais elle rit à nouveau, et revient se blottir contre lui.
Bonjour et bienvenue, Joyeux.
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Demeter
Once upon a time, Snow White...
Tout va trop vite ; ses pensées, celles de James, les mots et les gestes qu'ils échangent. Et pourtant, cette rapidité là a quelque chose de rassurant, d'apaisant. Comme si, pour une fois, son esprit s'était mis sur pause pour qu'elle puisse simplement apprécier chaque petit détail de l'instant qu'elle est en train de vivre. Il lui dit qu'elle danse bien, que les marques sur ses cuisses dansent aussi. Que c'est beau, le tout ensemble. « J'ai un peu envie de les oublier, ces marques. Mais tu peux les regarder, toi, si tu veux. » Et pendant ces quelques minutes où ils sont juste deux abrutis à danser sur la plage, soumis à l'effet d'une drogue dite dure alors que les effets sont si doux, elle veut bien le croire. Elle veut bien croire que ses plaies sont des petites touches de couleur sur sa peau blanche, qu'elles peuvent être fascinantes. Elle l'aime encore plus, alors qu'il accepte ce qu'elle est. Qu'elle a l'impression, viscérale, qu'il l'accepte comme elle est. Avec ses marques. Avec son vide qui est remplit par Joyeux. Avec son corps qui ne comprend pas comment il arrive à bouger comme ça. Avec ses pensées qui jouent à saute-mouton. Et elle l'aime, actuellement. Elle l'aime plus fort que n'importe qui, plus fort que n'importe quoi. Irrationnellement, mais elle n'en a même pas conscience. Et elle s'en fout, surtout. Parce que là, aujourd'hui, dans cette situation, dans cet espace-temps, elle prend du plaisir à ressentir. Et que c'est le plus important. Et que c'est grâce à lui, surtout. « Tu veux m'aimer ? » Elle est abasourdie par le fait qu'il ai réussi à répondre à ses pensées, avant de rire doucement en se rendant compte qu'elle a oublié brièvement le fait de lui avoir demandé si elle pouvait le faire à peine quelques secondes auparavant. « Bien sûr que je veux. » Il parle encore, mais les mots ont moins d'importance que la complicité qu'ils tissent, et elle vient juste poser un baiser tendre sur sa joue pour toute réponse. Avec le regard pétillant.
Il s'éloigne, change de musique, revient, et elle se blottit contre lui, comme désireuse elle aussi qu'il n'y ai aucun écart entre leurs deux corps. Parce que sa chaleur répond à la sienne, parce qu'elle en aime la sensation, parce qu'elle ne se sent plus vide quand il la serre contre elle. Il parle, et elle ne comprend pas vraiment ce qu'il dit, mais ça la fait rire, et ça la met de bonne humeur, pourtant, comme si son cerveau avait compris sans elle les mots qui sortaient de la bouche du jeune homme. « Je ne comprend pas ce que tu racontes, mais j'aime bien le son que font tes mots. Et tu pourrais bien être en train de m'insulter que je me sentirai juste bien à cause de ta voix. Grâce à ta voix. Elle est belle, ta voix. » Machinalement, alors qu'il cale son visage dans son cou à elle, elle vient caresser sa nuque à la base des cheveux, et elle ferme les yeux sans cesser de danser, en restant blottie contre lui. Elle a l'impression de vivre un moment de pureté, un moment de douceur infinie. Elle a l'impression qu'ils sont seuls au monde, sur cette plage, et que ça suffit. Qu'ils n'ont besoin que d'être l'un avec l'autre, que les autres personnes n'ont pas d'importance. Un sentiment de reconnaissance se met à naître et à grandir en elle, pour ce moment. Comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Et peut-être était-ce le cas. Il parle des vagues, il parle de voler, il a l'air de se réveiller brusquement, mais elle n'a pas le temps de comprendre qu'ils partent déjà, qu'ils se dirigent vers la falaise, qu'elle se laisse conduire en riant, qu'elle se sent assez en confiance pour ne même pas poser de questions sur la destination. Elle ouvre et referme la bouche face à ce qu'il dit. « Tant que tu restes avec moi, je te suivrais n'importe où. » répond-t-elle, sans se soucier de savoir si c'est la bonne réponse, ou si c'est très responsable de suivre un gamin drogué au bord d'une falaise. De toute façon, à l'heure actuelle, elle est une gamine droguée, elle aussi, n'est-ce pas ? Alors le suivre lui semble légitime.
Grimper, se hisser, elle trébuche, mais elle sent James qui la rattrape derrière elle, alors elle rit et elle avance. Et elle se retrouve en haut, au bord de la falaise. Le vide lui fait tourner la tête, le vent fait voler brutalement ses cheveux, et un vague sentiment de peur la pousse à serrer un peu trop fort la main de James. Elle le regarde, lui, alors qu'il l'aide à s'asseoir, qu'il lui dit des mots rassurants. Alors elle s'assoit, elle déglutit aussi, un peu, elle se demande un peu ce qu'elle fait là, brièvement, quelques secondes tout au plus. « Tu ne me lâches pas, hein ? » elle demande, mais le bras de James autour de sa taille fait office de promesse sans même qu'il n'ai besoin de le dire. Alors, elle laisse ses jambes pendre dans le vide, comme il a dit de le faire. Elle lui tient toujours la main, un frisson de peur la parcoure doucement, mais le vent revient jouer avec ses cheveux, revient caresser son visage. Et elle blottit son dos contre James, derrière elle. Elle ferme les yeux, quelques secondes, sent la terre tourner, sourit doucement, bercée par le vent contre sa peau, par la respiration de James contre son dos. « Si je rouvre les yeux, je vais tomber ? » demande-t-elle innocemment, avant de rire un peu, et de rouvrir les paupières, pour fixer une ligne imaginaire à l'horizon, ses pieds toujours dans le vide. « C'est beau. C'est apaisant. Je me sens bien. » ajoute-t-elle. « J'ai l'impression de planer. Tu sais, de ne plus avoir d'enveloppe corporelle, alors que je sens le vent sur moi. Mais le vent me donne l'impression d'être immatérielle. Je ne suis pas tombée en rouvrant les yeux, tu as vu ? » Elle sourit, simplement. « Si je tombais, tu me rattraperai, hein ? Tu ne me laisserai pas m'écraser en bas, n'est-ce pas ? Ta main serait toujours dans la mienne et tu me dirai que tout va bien, et que je ne vais pas mourir ? » Elle se retourne légèrement vers lui. « Je ne veux pas mourir, James. Pas maintenant. Plus maintenant. J'ai l'impression que j'ai encore tellement de choses à découvrir, que je n'ai jamais vraiment vécu en réalité. Je suis tombée amoureuse, un jour, sans m'y attendre. J'avais oublié ce qu'on ressent, quand on tombe amoureux. Alors je n'ai pas réalisé tout de suite que ça m'arrivait. Pourtant, je crois bien que dès le jour où il est entré dans mon bureau, j'ai su au fond de moi que j'allai l'aimer. Il est différent des autres, tu sais ? Y'a un truc, dans son regard, dans son visage même. Il est la définition même de la colère, et pourtant, je me sens en sécurité quand je suis avec lui. On a essayé de se le dire, qu'on s'aimait, je crois. Mais ça n'a pas marché. Ça a donné naissance à mes marques. Tu crois que ça marchera, un jour ? Que j'aurais le droit d'être heureuse ? » Elle a tellement parlé qu'elle se met à rire en le réalisant et qu'elle se cale un peu plus. « Si je pouvais, j'irai lui dire que je l'aime. Mais je ne peux pas. »
Parce qu'elle réalise pour la première fois que la drogue est trop responsable des mots qu'elle dit. Et qu'elle sait qu'on ne prend jamais de bonnes décisions, quand on est sous l'emprise de quelque chose de plus fort que la raison.
Il s'éloigne, change de musique, revient, et elle se blottit contre lui, comme désireuse elle aussi qu'il n'y ai aucun écart entre leurs deux corps. Parce que sa chaleur répond à la sienne, parce qu'elle en aime la sensation, parce qu'elle ne se sent plus vide quand il la serre contre elle. Il parle, et elle ne comprend pas vraiment ce qu'il dit, mais ça la fait rire, et ça la met de bonne humeur, pourtant, comme si son cerveau avait compris sans elle les mots qui sortaient de la bouche du jeune homme. « Je ne comprend pas ce que tu racontes, mais j'aime bien le son que font tes mots. Et tu pourrais bien être en train de m'insulter que je me sentirai juste bien à cause de ta voix. Grâce à ta voix. Elle est belle, ta voix. » Machinalement, alors qu'il cale son visage dans son cou à elle, elle vient caresser sa nuque à la base des cheveux, et elle ferme les yeux sans cesser de danser, en restant blottie contre lui. Elle a l'impression de vivre un moment de pureté, un moment de douceur infinie. Elle a l'impression qu'ils sont seuls au monde, sur cette plage, et que ça suffit. Qu'ils n'ont besoin que d'être l'un avec l'autre, que les autres personnes n'ont pas d'importance. Un sentiment de reconnaissance se met à naître et à grandir en elle, pour ce moment. Comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Et peut-être était-ce le cas. Il parle des vagues, il parle de voler, il a l'air de se réveiller brusquement, mais elle n'a pas le temps de comprendre qu'ils partent déjà, qu'ils se dirigent vers la falaise, qu'elle se laisse conduire en riant, qu'elle se sent assez en confiance pour ne même pas poser de questions sur la destination. Elle ouvre et referme la bouche face à ce qu'il dit. « Tant que tu restes avec moi, je te suivrais n'importe où. » répond-t-elle, sans se soucier de savoir si c'est la bonne réponse, ou si c'est très responsable de suivre un gamin drogué au bord d'une falaise. De toute façon, à l'heure actuelle, elle est une gamine droguée, elle aussi, n'est-ce pas ? Alors le suivre lui semble légitime.
Grimper, se hisser, elle trébuche, mais elle sent James qui la rattrape derrière elle, alors elle rit et elle avance. Et elle se retrouve en haut, au bord de la falaise. Le vide lui fait tourner la tête, le vent fait voler brutalement ses cheveux, et un vague sentiment de peur la pousse à serrer un peu trop fort la main de James. Elle le regarde, lui, alors qu'il l'aide à s'asseoir, qu'il lui dit des mots rassurants. Alors elle s'assoit, elle déglutit aussi, un peu, elle se demande un peu ce qu'elle fait là, brièvement, quelques secondes tout au plus. « Tu ne me lâches pas, hein ? » elle demande, mais le bras de James autour de sa taille fait office de promesse sans même qu'il n'ai besoin de le dire. Alors, elle laisse ses jambes pendre dans le vide, comme il a dit de le faire. Elle lui tient toujours la main, un frisson de peur la parcoure doucement, mais le vent revient jouer avec ses cheveux, revient caresser son visage. Et elle blottit son dos contre James, derrière elle. Elle ferme les yeux, quelques secondes, sent la terre tourner, sourit doucement, bercée par le vent contre sa peau, par la respiration de James contre son dos. « Si je rouvre les yeux, je vais tomber ? » demande-t-elle innocemment, avant de rire un peu, et de rouvrir les paupières, pour fixer une ligne imaginaire à l'horizon, ses pieds toujours dans le vide. « C'est beau. C'est apaisant. Je me sens bien. » ajoute-t-elle. « J'ai l'impression de planer. Tu sais, de ne plus avoir d'enveloppe corporelle, alors que je sens le vent sur moi. Mais le vent me donne l'impression d'être immatérielle. Je ne suis pas tombée en rouvrant les yeux, tu as vu ? » Elle sourit, simplement. « Si je tombais, tu me rattraperai, hein ? Tu ne me laisserai pas m'écraser en bas, n'est-ce pas ? Ta main serait toujours dans la mienne et tu me dirai que tout va bien, et que je ne vais pas mourir ? » Elle se retourne légèrement vers lui. « Je ne veux pas mourir, James. Pas maintenant. Plus maintenant. J'ai l'impression que j'ai encore tellement de choses à découvrir, que je n'ai jamais vraiment vécu en réalité. Je suis tombée amoureuse, un jour, sans m'y attendre. J'avais oublié ce qu'on ressent, quand on tombe amoureux. Alors je n'ai pas réalisé tout de suite que ça m'arrivait. Pourtant, je crois bien que dès le jour où il est entré dans mon bureau, j'ai su au fond de moi que j'allai l'aimer. Il est différent des autres, tu sais ? Y'a un truc, dans son regard, dans son visage même. Il est la définition même de la colère, et pourtant, je me sens en sécurité quand je suis avec lui. On a essayé de se le dire, qu'on s'aimait, je crois. Mais ça n'a pas marché. Ça a donné naissance à mes marques. Tu crois que ça marchera, un jour ? Que j'aurais le droit d'être heureuse ? » Elle a tellement parlé qu'elle se met à rire en le réalisant et qu'elle se cale un peu plus. « Si je pouvais, j'irai lui dire que je l'aime. Mais je ne peux pas. »
Parce qu'elle réalise pour la première fois que la drogue est trop responsable des mots qu'elle dit. Et qu'elle sait qu'on ne prend jamais de bonnes décisions, quand on est sous l'emprise de quelque chose de plus fort que la raison.
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Once upon a time, Snow White...
Il en dit, des conneries, mais c'est apaisant. Et Demeter a besoin d'être apaisée. Alors, elle écoute, danse, suit, rit. Elle vit. Pour la première fois depuis sa dernière entrevue avec Cain. Peut-être pour la première fois tout court. Et même la peur qui la fige, la rend vivante. Alors elle se permet, elle se donne le droit d'exister, là, tout en haut de cette falaise, comme si c'était la place la plus logique pour le faire. Il la rassure, répond « Jamais » quand elle veut s'assurer qu'il ne la lâchera pas. Et elle se sent bien. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sent en paix, avec les pensées qui vacillent, dansent et défilent librement, sans pour autant la blesser. Elle ressent à la fois le besoin et l'envie de parler, comme ça n'arrive jamais. Elle en vient à se demander si elle ne rêve tout simplement pas ce moment, si elle n'est pas seulement chez elle, dans son lit, à rêver d'une situation dans laquelle elle peut s'échapper. Mais le vent contre sa peau lui murmure que c'est la réalité. Le corps de James qui imprime sa chaleur dans son dos le lui confirme également. On ne ressent rien, dans un rêve. Rien de physique. Alors qu'actuellement, elle ressent tout, plus fort, plus vivement. Elle parle, trop, longtemps, déballe sa vie et ses sentiments. Il n'en a certainement rien à faire. Elle n'attend même peut-être pas de réponse.
Alors elle n'est pas étonnée lorsque le silence vient s'installer après son monologue. Elle s'y attendait certainement un peu, en réalité. Et elle a envie de lui dire que ce n'est pas grave s'il n'a rien à répondre, qu'elle comprend et qu'il n'a pas besoin de trouver quoi que ce soit à répondre. Cependant, lorsqu'elle ouvre la bouche pour lui faire part de cela, il la devance de quelques secondes. Il récapitule ce qu'il a comprit. Elle écoute. Et elle rit un peu. « Si j'ai peur de mourir, c'est que j'ai envie de vivre, c'est stupide ce que tu racontes. Si j'ai envie de vivre, c'est que je n'ai pas envie de me priver des choses. Réfléchis. Sinon, ça n'aurait aucun sens, et dans ce cas, autant mourir, justement. » Il continue de récapituler. Amoureuse d'un type énervé. Oui, on pourrait sûrement dire ça. Elle se rend compte seulement maintenant qu'elle vient d'admettre les sentiments qu'elle a pour Cain avec beaucoup trop de facilité. Elle déglutit un peu. Mais elle continue d'écouter James et son débit de parole. Et elle rit pendant qu'elle écoute, éclate de rire à un moment. « Non. Non, ça, c'est bon, c'est fait. On a couché ensemble, ce n'est pas le soucis. » Elle se sent tirée en arrière, suis le mouvement, le regarde se relever, reste assise, parce qu'elle se sent bien dans cette position. Et la suite de ce qu'il raconte lui fait ouvrir et refermer la bouche, en boucle. Parce que les choses ne sont pas si simples. Elles le devraient, dis comme il le dit, ça paraît un jeu d'enfant. Mais vécu comme elle le vit, c'est la chose la plus compliquée de l'univers. Elle ne peut pas tout quitter, mari, maison et travail, pour une amourette. La vie ne se passe pas comme ça. Jamais. Même défoncée, elle le sait.
Elle fini par se relever, par le regarder s'agiter, par accepter la danse en riant, malgré la conversation sérieuse qui se tient. Car oui, c'est une discussion sérieuse. Du moins, elle veut que ce soit une conversation sérieuse. Mais elle ne peut pas non plus s'empêcher de rire. Pas alors qu'elle en a envie. Elle se contente de suivre les mouvements. Debout quand il décide de l'être. Assise quand il décide de se poser à nouveau. Elle s'en fiche, elle suit l'énergie de James, joyeusement. Ce qui l'intéresse le plus sont les mots qu'il dit, qui sonnent pleins d'une maturité dont James est pourtant dénué, c'est évident. « Alors avec lui, de quoi t'as peur ? C'est ça la vraie question. » Elle déglutit un peu, et va chercher dans son sac sa bouteille d'eau pour boire une longue gorgée et essayer de rendre sa gorge un peu moins sèche. La sensation du liquide qui s'écoule dans son œsophage lui fait fermer les yeux et, brièvement, elle se demande à quel point il serait agréable de faire l'amour dans cet état, à quel point il serait salvateur de se sentir entière grâce à quelque chose d'aussi intime. Et sans le capter vraiment, elle frissonne en repensant à sa soirée avec Cain, et les sensations lui reviennent presque. Alors elle rouvre les yeux un peu brusquement pour les poser sur James. James, voilà. Elle ne serait pas capable de coucher avec James, d'ailleurs. De ça, elle en est certaine. Ils ne peuvent pas avoir ce genre de relation. Parce qu'elle l'aime d'une autre manière, elle le sait bien. Et puis, elle chasse cette divagation, pour repasser dans son esprit les mots qu'il vient de prononcer. Parler d'amour, de peur, et d'excuse, voilà qui est probablement la pire idée qu'ils auraient pu avoir dans leur état actuel.
Elle reste silencieuse un petit moment, à son tour. Elle ne le remarque pas vraiment, mais elle est trop occupée à penser. Alors quand elle rouvre la bouche, le son de son premier mot la fait sursauter légèrement, avant qu'elle ne se mette un peu à rire, puis à redevenir sérieuse presque dans la même seconde. « Les choses ne sont pas aussi simples que ce que tu as en tête. Je suis mariée. Et il est... Enfin, tu sais, mon métier, c'est de m'occuper de criminels. Normalement, je suis son agent de probation. Si je me lance dans un truc avec lui, je perd tout. On ne me laissera pas mon travail si on sait que je suis tombée amoureuse de lui. Parce qu'éthiquement, ça ne se fait pas. Et je le répète, je suis mariée. Et je ne suis pas censée tromper mon mari, tu comprends ? Et je ne suis pas censée tomber amoureuse d'un type que je dois réinsérer dans la société. C'est illogique. » Elle soupire un peu. Parce que ça, ce sont les raisons officielles. « Mais y'a pas que ça. » Elle hausse un peu les épaules, comme une réponse à ses propres pensées. « Je ne veux pas être amoureuse. Je ne veux pas ressentir. Je ne veux pas prendre le risque d'être heureuse. Il se passera quoi, si ça arrive ? Et si après, on m'enlève tout ça ? Le bonheur, c'est un truc éphémère. Je crois. Mon père était heureux, jusque ce que ma mère décède. Ma mère était heureuse, jusqu'à ce qu'elle meurt, d'ailleurs. Alors, du coup, le bonheur ne dure pas. Et je ne pourrais pas supporter, moi, d'être heureuse un temps et d'être à nouveau malheureuse. Je suis habituée à être malheureuse. Mais si on me sort de cet état, pour m'y remettre ensuite, ça me tuera. C'est humain, je ne peux pas encaisser éternellement les choses. J'essaie. Mais sur le long terme, ce n'est pas possible, surtout pas quand on a goûté à un truc comme l'amour, je suppose. » Elle rit un tout petit peu. Mais malgré Joyeux, son rire est triste.
Et c'est là qu'elle sent les larmes sur ses joues. Celles qui ont coulées pendant qu'elle parlait, et qu'elle vient écraser rapidement. Alors même avec Joyeux, on peut avoir mal. Elle se rend compte qu'elle a froid, également. Et elle se recroqueville un peu sur elle-même. « Faut que tu me fasses redescendre, je vais certainement avoir un bad, je commence à avoir des sueurs froides et des petits flash blancs. » dit-elle doucement, avant de lui sourire. Il faut qu'ils descendent de cette falaise, avant qu'elle essaie de s'y jeter. « Et j'ai froid. Ça va accentuer le truc. On a qu'à retourner sur la plage. C'était bien, quand on dansait. J'aurais pas dû parler. » Elle lui sourit à nouveau. Et elle se relève en lui tendant la main et en se sentant trembler un peu. Ce n'est pas grand chose, certainement. Mais elle a besoin d'un endroit chaud, d'une boisson sucrée et d'un câlin. Oui, voilà...
Alors elle n'est pas étonnée lorsque le silence vient s'installer après son monologue. Elle s'y attendait certainement un peu, en réalité. Et elle a envie de lui dire que ce n'est pas grave s'il n'a rien à répondre, qu'elle comprend et qu'il n'a pas besoin de trouver quoi que ce soit à répondre. Cependant, lorsqu'elle ouvre la bouche pour lui faire part de cela, il la devance de quelques secondes. Il récapitule ce qu'il a comprit. Elle écoute. Et elle rit un peu. « Si j'ai peur de mourir, c'est que j'ai envie de vivre, c'est stupide ce que tu racontes. Si j'ai envie de vivre, c'est que je n'ai pas envie de me priver des choses. Réfléchis. Sinon, ça n'aurait aucun sens, et dans ce cas, autant mourir, justement. » Il continue de récapituler. Amoureuse d'un type énervé. Oui, on pourrait sûrement dire ça. Elle se rend compte seulement maintenant qu'elle vient d'admettre les sentiments qu'elle a pour Cain avec beaucoup trop de facilité. Elle déglutit un peu. Mais elle continue d'écouter James et son débit de parole. Et elle rit pendant qu'elle écoute, éclate de rire à un moment. « Non. Non, ça, c'est bon, c'est fait. On a couché ensemble, ce n'est pas le soucis. » Elle se sent tirée en arrière, suis le mouvement, le regarde se relever, reste assise, parce qu'elle se sent bien dans cette position. Et la suite de ce qu'il raconte lui fait ouvrir et refermer la bouche, en boucle. Parce que les choses ne sont pas si simples. Elles le devraient, dis comme il le dit, ça paraît un jeu d'enfant. Mais vécu comme elle le vit, c'est la chose la plus compliquée de l'univers. Elle ne peut pas tout quitter, mari, maison et travail, pour une amourette. La vie ne se passe pas comme ça. Jamais. Même défoncée, elle le sait.
Elle fini par se relever, par le regarder s'agiter, par accepter la danse en riant, malgré la conversation sérieuse qui se tient. Car oui, c'est une discussion sérieuse. Du moins, elle veut que ce soit une conversation sérieuse. Mais elle ne peut pas non plus s'empêcher de rire. Pas alors qu'elle en a envie. Elle se contente de suivre les mouvements. Debout quand il décide de l'être. Assise quand il décide de se poser à nouveau. Elle s'en fiche, elle suit l'énergie de James, joyeusement. Ce qui l'intéresse le plus sont les mots qu'il dit, qui sonnent pleins d'une maturité dont James est pourtant dénué, c'est évident. « Alors avec lui, de quoi t'as peur ? C'est ça la vraie question. » Elle déglutit un peu, et va chercher dans son sac sa bouteille d'eau pour boire une longue gorgée et essayer de rendre sa gorge un peu moins sèche. La sensation du liquide qui s'écoule dans son œsophage lui fait fermer les yeux et, brièvement, elle se demande à quel point il serait agréable de faire l'amour dans cet état, à quel point il serait salvateur de se sentir entière grâce à quelque chose d'aussi intime. Et sans le capter vraiment, elle frissonne en repensant à sa soirée avec Cain, et les sensations lui reviennent presque. Alors elle rouvre les yeux un peu brusquement pour les poser sur James. James, voilà. Elle ne serait pas capable de coucher avec James, d'ailleurs. De ça, elle en est certaine. Ils ne peuvent pas avoir ce genre de relation. Parce qu'elle l'aime d'une autre manière, elle le sait bien. Et puis, elle chasse cette divagation, pour repasser dans son esprit les mots qu'il vient de prononcer. Parler d'amour, de peur, et d'excuse, voilà qui est probablement la pire idée qu'ils auraient pu avoir dans leur état actuel.
Elle reste silencieuse un petit moment, à son tour. Elle ne le remarque pas vraiment, mais elle est trop occupée à penser. Alors quand elle rouvre la bouche, le son de son premier mot la fait sursauter légèrement, avant qu'elle ne se mette un peu à rire, puis à redevenir sérieuse presque dans la même seconde. « Les choses ne sont pas aussi simples que ce que tu as en tête. Je suis mariée. Et il est... Enfin, tu sais, mon métier, c'est de m'occuper de criminels. Normalement, je suis son agent de probation. Si je me lance dans un truc avec lui, je perd tout. On ne me laissera pas mon travail si on sait que je suis tombée amoureuse de lui. Parce qu'éthiquement, ça ne se fait pas. Et je le répète, je suis mariée. Et je ne suis pas censée tromper mon mari, tu comprends ? Et je ne suis pas censée tomber amoureuse d'un type que je dois réinsérer dans la société. C'est illogique. » Elle soupire un peu. Parce que ça, ce sont les raisons officielles. « Mais y'a pas que ça. » Elle hausse un peu les épaules, comme une réponse à ses propres pensées. « Je ne veux pas être amoureuse. Je ne veux pas ressentir. Je ne veux pas prendre le risque d'être heureuse. Il se passera quoi, si ça arrive ? Et si après, on m'enlève tout ça ? Le bonheur, c'est un truc éphémère. Je crois. Mon père était heureux, jusque ce que ma mère décède. Ma mère était heureuse, jusqu'à ce qu'elle meurt, d'ailleurs. Alors, du coup, le bonheur ne dure pas. Et je ne pourrais pas supporter, moi, d'être heureuse un temps et d'être à nouveau malheureuse. Je suis habituée à être malheureuse. Mais si on me sort de cet état, pour m'y remettre ensuite, ça me tuera. C'est humain, je ne peux pas encaisser éternellement les choses. J'essaie. Mais sur le long terme, ce n'est pas possible, surtout pas quand on a goûté à un truc comme l'amour, je suppose. » Elle rit un tout petit peu. Mais malgré Joyeux, son rire est triste.
Et c'est là qu'elle sent les larmes sur ses joues. Celles qui ont coulées pendant qu'elle parlait, et qu'elle vient écraser rapidement. Alors même avec Joyeux, on peut avoir mal. Elle se rend compte qu'elle a froid, également. Et elle se recroqueville un peu sur elle-même. « Faut que tu me fasses redescendre, je vais certainement avoir un bad, je commence à avoir des sueurs froides et des petits flash blancs. » dit-elle doucement, avant de lui sourire. Il faut qu'ils descendent de cette falaise, avant qu'elle essaie de s'y jeter. « Et j'ai froid. Ça va accentuer le truc. On a qu'à retourner sur la plage. C'était bien, quand on dansait. J'aurais pas dû parler. » Elle lui sourit à nouveau. Et elle se relève en lui tendant la main et en se sentant trembler un peu. Ce n'est pas grand chose, certainement. Mais elle a besoin d'un endroit chaud, d'une boisson sucrée et d'un câlin. Oui, voilà...
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« C'était sympa ? » Elle ne dit rien. Oui, ça l'a été. Non, elle ne veut pas le dire. Alors, elle se contente de hausser les épaules en riant, de donner des raisons stupides, de laisser le silence venir, de le briser pour parler, pour pleurer. De se rendre compte de ce qui ne tourne pas rond chez elle. Des excuses qu'elle se trouve pour justifier sa simple peur du bonheur. Parce qu'au fond, si elle était avec quelqu'un qu'elle aime, quelle importance qu'elle perde tout ce qu'elle avait ? Ce qu'elle a n'est que du vent. Du paraître. À l'exception de son métier, sa passion. La seule chose qui, actuellement, la maintient un minimum. Mais si elle se laisse le droit d'être heureuse, si elle possède de vraies choses, perdre son métier ne serait qu'un coup plus ou moins dur à encaisser. Mais en étant avec l'homme qu'elle aime, peut-être que ça ne serait pas si dur. Peut-être que ce ne serait qu'un renouveau. Peut-être qu'elle pourrait avoir la chance de devenir une nouvelle Demeter. Ou peut-être pas. Ce que cette discussion remue en elle ne s'accorde pas très bien avec la drogue, et les sueurs froides lui indiquent qu'ils doivent quitter cet endroit, cette falaise. Le temps tourne, ils ne s'en rendent même pas compte. Ils dansent, rient, parlent, jouent, comme des enfants, et le soleil commence déjà à se coucher, la fraîcheur de la nuit vient remplacer la chaleur du jour. La luminosité a baissé, Joyeux commence à s'endormir, à être moins fort tout du moins. Alors, elle le dit. Elle le sait. Elle a déjà fait des bad trip à cause de Blanche-Neige, elle ne sait pas exactement comment ce sera avec un de ses nains. Elle ne préfère pas le découvrir en haut d'une falaise.
Et James réagit vite, très vite. Elle se retrouve à monter sur son dos, et la descente de la falaise est laborieuse. Mais il fait attention à elle, et malgré les sueurs froides, elle lui est reconnaissante de prendre au sérieux son retour partiel à la réalité, et son trop plein d'émotions qui pourrait la faire chavirer à tout moment. Elle se repose sur lui. Littéralement et métaphoriquement. « T'es en sécurité. Je te tiens, tu vois ? » Elle acquiesce doucement, son état reste stable. Elle tremble juste encore un peu, mais il a eu les bons réflexes, probablement. La chaleur du café dans lequel ils pénètrent lui fait du bien, et elle se blottit un peu dans le fauteuil, attrape sa main quand il esquisse un geste pour partir, la relâche quand elle arrive à comprendre qu'il veut juste aller commander quelque chose. Elle se raccroche à la veste qu'il a laissé sur elle, sans le perdre des yeux, juste assez pour se rassurer. Elle n'est pas seule. Elle est au chaud. Tout va bien aller. Le temps qu'il passe à attendre sa commande paraît une éternité à Demeter, mais elle reste sagement assise à la place où il l'a mise, sans trop capter quelques regard qui se posent sur elle et qui n'ont pas d'importance. Et quand il revient, elle se laisse guider, se relève, se rassoit, ramène ses jambes sur lui, se couvre avec sa veste. Sa respiration redevient calme et posée, mais elle sait que l'effet de la drogue est en train de passer. Elle se sent fatiguée, terriblement fatiguée. Mais elle sourit un peu en voyant qu'il sait gérer les choses ; la boisson et la nourriture sucrées qu'il a ramené le prouvent bien. « … C’est réconfortant, ce qu’on connaît. On arrête d’en parler si tu veux. » Elle lui sourit, un peu. « J'ai assez parlé pour aujourd'hui, tu sais ? » C'est juste une façon douce de dire qu'elle s'est assez confiée. Qu'aujourd'hui, elle a plus parlé en quelques heures qu'en plusieurs années de vie. Et qu'elle ne veut plus.
Elle rit tout doucement à ce qu'il ajoute. Ce gamin est probablement une perle, au fond. À sa façon toute particulière. Et elle sait déjà qu'ils se reverront. Que maintenant qu'elle a goûté à un tel moment d'oubli et de bonheur, elle aura besoin de passer à nouveau du temps avec lui. Alors elle pose un baiser sur sa joue et se redresse un peu pour pouvoir prendre le chocolat chaud et le siroter à petite gorgée. Le liquide réchauffe sa gorge, son corps, et elle sait que le sucre aidera à faire de Joyeux un bon dormeur. « J'ai laissé mon pantalon sur la plage. » constate-t-elle, un peu dépitée. Puis, elle regarde l'heure. Elle se rend compte du temps qu'elle vient de passer avec James. Elle ouvre et referme la bouche. Elle voit qu'elle n'a pas moins de douze appels en absence de Harry. Et trois textos de lui également. Elle déglutit un peu. « … les parents de mon mari venaient manger à la maison, ce soir. Ils sont dans le coin pour quelques jours. Je les ai manqué, visiblement. » Elle montre l'heure à James. La soirée s'est déroulée sans eux, apparemment, comme s'ils avaient vécu dans un autre espace-temps. « Il faut que je rentre. » Pourtant, elle ne bouge pas vraiment. Au fond, elle n'a pas tellement envie de rentrer. Mais elle sait qu'elle va devoir faire face aux reproches de Harry. Trouver une excuse sur le fait de ne plus porter de pantalon. Et qu'elle voudrait pouvoir dormir tôt. Mais elle prend le temps de boire son chocolat, de le déguster, de profiter encore de la présence de James. « On va se revoir, hein ? » demande-t-elle. Étrangement, elle a la sensation que ce n'est pas que la drogue qui la fait parler.
« Je voudrais qu'on se revoit. Pas seulement en coup de vent, hein. J'aime bien, être avec toi. Et si je pouvais rester, ce soir, je le ferai. » Elle sourit doucement et, comme en prévision de sa tentative pour la retenir, elle ajoute ; « Et je ne peux pas rester ce soir. Je suis désolée, James. Un autre soir, c'est juré. Une autre nuit, même, si tu veux. Mais je ne peux pas le faire comme ça, sur un coup de tête. Je tiens à mon travail. Et crois-moi, mon mari va déjà bien assez me faire comprendre que j'aurais dû rentrer il y a des heures. Ce week-end, si tu veux. Si tu veux, je passerai le week-end avec toi, ce week-end. Tu veux ? » Et elle espère, elle espère de toutes ses forces, qu'il accepte ça. Qu'il la retienne un peu, mais qu'il finisse par lui laisser la liberté de repartir. Car elle va revenir. Et qu'elle est sûre qu'ils en ont conscience tous les deux.
Et James réagit vite, très vite. Elle se retrouve à monter sur son dos, et la descente de la falaise est laborieuse. Mais il fait attention à elle, et malgré les sueurs froides, elle lui est reconnaissante de prendre au sérieux son retour partiel à la réalité, et son trop plein d'émotions qui pourrait la faire chavirer à tout moment. Elle se repose sur lui. Littéralement et métaphoriquement. « T'es en sécurité. Je te tiens, tu vois ? » Elle acquiesce doucement, son état reste stable. Elle tremble juste encore un peu, mais il a eu les bons réflexes, probablement. La chaleur du café dans lequel ils pénètrent lui fait du bien, et elle se blottit un peu dans le fauteuil, attrape sa main quand il esquisse un geste pour partir, la relâche quand elle arrive à comprendre qu'il veut juste aller commander quelque chose. Elle se raccroche à la veste qu'il a laissé sur elle, sans le perdre des yeux, juste assez pour se rassurer. Elle n'est pas seule. Elle est au chaud. Tout va bien aller. Le temps qu'il passe à attendre sa commande paraît une éternité à Demeter, mais elle reste sagement assise à la place où il l'a mise, sans trop capter quelques regard qui se posent sur elle et qui n'ont pas d'importance. Et quand il revient, elle se laisse guider, se relève, se rassoit, ramène ses jambes sur lui, se couvre avec sa veste. Sa respiration redevient calme et posée, mais elle sait que l'effet de la drogue est en train de passer. Elle se sent fatiguée, terriblement fatiguée. Mais elle sourit un peu en voyant qu'il sait gérer les choses ; la boisson et la nourriture sucrées qu'il a ramené le prouvent bien. « … C’est réconfortant, ce qu’on connaît. On arrête d’en parler si tu veux. » Elle lui sourit, un peu. « J'ai assez parlé pour aujourd'hui, tu sais ? » C'est juste une façon douce de dire qu'elle s'est assez confiée. Qu'aujourd'hui, elle a plus parlé en quelques heures qu'en plusieurs années de vie. Et qu'elle ne veut plus.
Elle rit tout doucement à ce qu'il ajoute. Ce gamin est probablement une perle, au fond. À sa façon toute particulière. Et elle sait déjà qu'ils se reverront. Que maintenant qu'elle a goûté à un tel moment d'oubli et de bonheur, elle aura besoin de passer à nouveau du temps avec lui. Alors elle pose un baiser sur sa joue et se redresse un peu pour pouvoir prendre le chocolat chaud et le siroter à petite gorgée. Le liquide réchauffe sa gorge, son corps, et elle sait que le sucre aidera à faire de Joyeux un bon dormeur. « J'ai laissé mon pantalon sur la plage. » constate-t-elle, un peu dépitée. Puis, elle regarde l'heure. Elle se rend compte du temps qu'elle vient de passer avec James. Elle ouvre et referme la bouche. Elle voit qu'elle n'a pas moins de douze appels en absence de Harry. Et trois textos de lui également. Elle déglutit un peu. « … les parents de mon mari venaient manger à la maison, ce soir. Ils sont dans le coin pour quelques jours. Je les ai manqué, visiblement. » Elle montre l'heure à James. La soirée s'est déroulée sans eux, apparemment, comme s'ils avaient vécu dans un autre espace-temps. « Il faut que je rentre. » Pourtant, elle ne bouge pas vraiment. Au fond, elle n'a pas tellement envie de rentrer. Mais elle sait qu'elle va devoir faire face aux reproches de Harry. Trouver une excuse sur le fait de ne plus porter de pantalon. Et qu'elle voudrait pouvoir dormir tôt. Mais elle prend le temps de boire son chocolat, de le déguster, de profiter encore de la présence de James. « On va se revoir, hein ? » demande-t-elle. Étrangement, elle a la sensation que ce n'est pas que la drogue qui la fait parler.
« Je voudrais qu'on se revoit. Pas seulement en coup de vent, hein. J'aime bien, être avec toi. Et si je pouvais rester, ce soir, je le ferai. » Elle sourit doucement et, comme en prévision de sa tentative pour la retenir, elle ajoute ; « Et je ne peux pas rester ce soir. Je suis désolée, James. Un autre soir, c'est juré. Une autre nuit, même, si tu veux. Mais je ne peux pas le faire comme ça, sur un coup de tête. Je tiens à mon travail. Et crois-moi, mon mari va déjà bien assez me faire comprendre que j'aurais dû rentrer il y a des heures. Ce week-end, si tu veux. Si tu veux, je passerai le week-end avec toi, ce week-end. Tu veux ? » Et elle espère, elle espère de toutes ses forces, qu'il accepte ça. Qu'il la retienne un peu, mais qu'il finisse par lui laisser la liberté de repartir. Car elle va revenir. Et qu'elle est sûre qu'ils en ont conscience tous les deux.
CODAGE PAR AMIANTE
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