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Once upon a time, Snow White ▬ Demeter & James.

Mar 4 Juil - 23:26

once upon a time, snow white
James
feat.
Demeter


 

 



 

 

And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

Le bruit distinctif de sonnerie de son téléphone résonne dans la salle de cours, et tous les regards se tournent sur lui. Quelle idée, aussi, d’utiliser la notification des Totally Spies. Imperturbable, James sort le visage de son coussin improvisé – son sac posé délicatement sur la table – pour regarder la notification. Luke. Luke. Ses doigts tapotent son écran, pour ouvrir le contact, associer un visage au nom, faire le lien. Oui, Luke. Sa main engourdie vient frotter ses yeux pendant qu’il lit le message. Une adresse. « L’ancienne copine de Mat a besoin d’aide. » Un léger rire moqueur perturbe de nouveau la classe, et c’est le professeur, cette fois, qui le regarde avec la mine de quelqu’un qui vient juste d’enterrer sa mère. Et il l’ignore, bien entendu, trop amusé par l’idée que les « codes secrets » des dealers ne sont plus ce qu’ils étaient.

C’est en passant voir Luke juste après le cours qu’il comprend que l’ancienne cliente de Mat est une cliente fidèle, qu’ils veulent la garder dans leur bonne grâce. Il n’a rien à y gagner, bien sûr. Mais en même temps, il n’a pas grand-chose d’autre à faire. Et jouer le dealer de temps en temps, c’est toujours un peu amusant. Alors il attrape son téléphone, compose le numéro de la dénommée Demeter Meyer, et envoie un simple « Faites un arrêt par la plage vers 18h ce soir, on ira prendre des glaces au petit vieux avec son stand. » Enfin, il aurait pu être simple, s’il ne l’avait pas fait suivre d’un smiley cœur de chaque couleur imaginable, d’un smiley paquerettes, d’un smiley chat, et du fameux smiley licorne. Mais il ne pouvait pas faire simple, après tout. Et juste après, il tape le nom de la jeune femme sur les réseaux sociaux, puis sur Google, pour la retrouver. Demeter Meyer. Agent de probation. Mariée. Jolie. Oh, très jolie, même.

Il avance tranquillement vers la plage, s’arrêtant sur son passage pour discuter avec des visages connus, voler des cigarettes, faire mine de caresser des chiens ou de trouver les bébés adorables tant que leur propriétaire est beau, puis enfin, s’asseoir à un bar qui donne vue sur le fameux marchand de glace, celui qui est là depuis l’aube des temps, celui qu’aucun habitant de Wellington digne de ce nom n’ignorerait. Il regarde son portable. 16h. Un léger soupir s’échappe de ses lèvres, et il rentre dans le bar, à la recherche d’un visage familier. N’en trouvant pas, il s’attable avec des inconnus. Boit une bière, puis deux. A 17h, un whisky sec, pour pallier à la soif. A 17h30, il y va, commander une glace au petit vieux. Trois boules : chocolat, chocolat, et … disons chocolat.

Pour une fois, il n’est pas en retard à son rendez-vous. Le stand a toujours été un lieu privilégié des dealers, sans que la police ne pense jamais à aller fouiller vers la propriété d’un petit grand-père adorable. Pourtant, derrière la vente de glace, un pan d’ombre est créé par la maisonnette, à l’abri des regards. James se demande, brièvement, si le papi est au courant de ce qui se trame littéralement derrière son dos. Probablement pas. Imbécile. « Ah, je ne vous attendais plus ! » Un grand sourire amusé est planté sur ses lèvres, et il lui fait signe d’attendre deux secondes pour lécher les contours du cône de sa glace avant qu’elle n’atteigne ses mains, puis se relève en la lui mettant dans les mains pour fouiller ses poches. « Servez-vous si vous voulez, faites comme chez vous ! » Enfin, sa main se ferme sur le sachet de cocaïne fraichement scellé, et un très rapide coup d’œil aux alentours lui suffit pour comprendre que personne ne peut les voir. Alors il le sort, sans hésiter, et le lui met dans les mains en reprenant sa glace. « Alors apparemment, l’organisation est en train de se refaire parce que les dealers peuvent plus se permettre de vendre dans les lieux où Mat vendait, donc je suppose que ça prend en compte votre lieux habituel. Question de prévention, m’voyez. Donc en attendant vous êtes bloquée avec moi. »

Sa main se tend vers elle, et un sourire plus hautain se dessine sur ses lèvres sans même qu’il ne le réalise. « James Gray. » Chaque syllabe est importante, roulant comme une fierté sur sa langue. Mais il s’impatiente, incapable de tenir en place, et attend juste que le sachet soit hors de vue pour lui prendre la main et les faire sortir de leur cachette. De retour devant le stand. « Vous prendrez quoi ? Personnellement je vous conseille chocolat, mais je pense que je suis biaisé. C’est moi qui offre. Je suis votre nouveau rencard. » Il rit, un peu, comme s’il avait dit quelque chose de particulièrement amusant. Après tout, il n’a rien à faire jusqu’à trouver une soirée, et il n’a aucune envie d’être seul. Alors il va la retenir, de force, s’il le faut. Parce qu’elle est jolie, oui. Mais aussi parce qu’il y a autre chose, dans son air, son visage, sa froideur, qu’il trouve agréable. Familier. Presque réconfortant. Alors autant découvrir ce que c’est.
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James D. Gray
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James D. Gray
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Mer 5 Juil - 1:07

James
&
Demeter
Once upon a time, Snow White...  

Ce foutu bas-ventre la tire depuis ce matin, alors que les entretiens se suivent. Non, en fait, si elle doit être honnête, ce foutu bas-ventre la tire depuis plusieurs jours. Comme l'annonce de règles qui tardent à venir, ce mois-ci. Pourtant, elle ne s'inquiète pas outre mesure ; le stress, certainement. Ses cuisses souffrent encore de sa dernière petite entrevue avec Cain, mais elle n'y fait pas plus attention que ça, veillant simplement à ne pas mettre de pantalons trop serrés depuis cette dite-soirée. Harry n'a même pas remarqué. Pas plus qu'il n'a remarqué les dégâts dans la cuisine, que Demeter a nettoyé de fond en comble dès le lendemain de cette mésaventure qui lui a valu de se retrouver avec des sutures adhésives à certains endroits. Ce n'était pas si superficiel que ça, visiblement. Mais ça allait guérir. Pas sûr qu'il en soit de même pour ce cœur que la soirée qu'ils avaient voulu normale, elle et Cain, avait brisé. Mais ce qui la dérange le plus est ce tiraillement dans le ventre. Elle se note dans un coin de sa tête d'aller voir le médecin, si elle sent que ça continue. Bien qu'elle sait qu'elle n'ira pas. Qu'elle trouvera toutes les excuses du monde pour ne pas y aller. Peu importe. Elle n'est pas une grande fan des médecins. Et puis, ce n'est rien de plus que du stress. Alors ça passera. Ce qui ne passera pas, par contre, c'est le manque qu'elle ne peut plus compenser. Le manque qui lui fait renverser son café, qui lui fait hurler sur un prévenu, qui la fait trembler.

Alors, quand elle reçoit un simple texto, juste un simple texto, elle a l'impression que l'intégralité de ses problèmes viennent de s'envoler. « J'ai retrouvé un DVD de Blanche-Neige. Je te devrais pouvoir te le passer aujourd'hui. Je te tiens au courant. » signé d'un smiley qu'elle connaît très bien. Elle ne sait pas trop à qui elle a affaire. Mais elle sait que si cette personne a son numéro, et utilise les mêmes sortes de code que son ancien dealer, elle peut être en confiance. Elle se sent un peu plus légère. Et le second texto qu'elle reçoit un peu plus tard lui fait froncer les sourcils, mais le message est assez clair pour qu'elle n'ai pas besoin de trop se creuser la tête. « On évitera la profusion de smiley la prochaine fois. À tout à l'heure. » envoie-t-elle seulement en réponse. Attendre 18 heures lui semble la pire torture de l'univers. Mais au moins, son esprit est enfin occupé par autre chose que par Cain. Et ça lui fait du bien. Penser à autre chose qu'à Cain. Un soulagement qui se fane lorsque son regard se pose sur son agenda. Dans deux jours. Dans deux jours, ils devront se faire face dans ce bureau. Et elle n'est décidément pas prête pour ça... Mais peu importe. À 17h30, elle est déjà dans sa voiture. À 17h50, elle retire la somme qu'elle doit retirer. Et à 18h, elle se retrouve là où elle doit se retrouver, en se mordillant la lèvre. Ce n'est pas un lieu qu'elle connaît. Et elle fait le tour du petit commerce, avec le visage neutre, mais l'esprit anxieux.

« Ah ! Je ne vous attendais plus ! » Elle regarde autour d'elle, pour constater que c'est à elle qu'il parle. Elle reconnaît plus ou moins ce visage, mais elle n'est pas capable de réellement le resituer, et elle s'approche en collant un sourire de convenance sur son visage. Elle se retrouve avec une glace dans les mains, et ouvre et referme la bouche, avant de soupirer légèrement. « … mais oui, je vous en prie, je serai ravie de tenir votre glace. » grommelle-t-elle, plus pour elle-même qu'autre chose, en le regardant fouiller ses poches. Son cœur manque presque un battement quand il sort le sachet, et sa main se referme plus vite qu'elle ne l'aurait voulu sur le plastique. Elle ne l'écoute même pas, regarde juste autour d'eux, lui donne les billets beaucoup trop rapidement, et se cale un peu plus loin pour ouvrir le sachet et se dessiner une ligne généreuse sur un rebord, qu'elle s'envoie sans plus de cérémonie, en gardant les yeux bien fermés pendant plusieurs longues et délicieuses secondes. Quand elle rouvre les yeux, elle déglutit légèrement, prend soin de bien ranger le sachet dans une petite poche spéciale dans son sac, et repose son regard sur James. « Excusez-moi, vous disiez ? » Elle s'en moque un peu. Beaucoup.

Il lui tend la main, avec un sourire hautain, et Demeter se contente de la regarder. « James Gray. » Voilà où elle l'a vu. Dans des magasines. « Enchantée. » dit-elle simplement, pas impressionnée pour deux sous par la supposée prestance du nom, avant de remettre son sac sur son épaule. « Je vous souhaite une bo... » Il emprisonne sa main, pour l'emmener jusque devant le stand. Et Demeter fronce légèrement les sourcils. Il lui demande ce qu'elle prendra. Avance qu'il est son nouveau rencard. Et elle va pour décliner, mais le rire – vivant – du jeune homme sonne à ses oreilles comme la chose la plus agréable qu'elle ai entendu depuis la soirée avec Cain. « Je ne suis pas une grande fan de chocolat. » finit-elle par articuler, en feintant un sourire, qu'elle essaie de ne pas rendre trop poli. « Fruits de la passion, et vanille. S'il vous plaît. » Sa voix est douce, aujourd'hui. Adoucie par l'anesthésie qu'elle sent couler dans sa gorge. « James Gray, hein. » ajoute-t-elle, en tirant un peu sa main pour les faire s'installer à une table. « J'ai lu sur vous des articles qui vous auraient valu une bonne gifle et la fin de votre vie sociale, si j'avais été votre mère. » Elle prend la glace qu'on vient leur apporter, en remerciant le serveur, avant de reposer le regard sur James. « Mais fort heureusement, je ne suis pas votre mère. Pourquoi vouloir rester avec moi ? Vous allez vous ennuyez, vous devez avoir quoi ? 21 ? 22 ans, peut-être ? Je suis à peine de votre génération. » Alors pourquoi elle ne part pas, hm ?

Elle a la réponse à cette question : parce qu'elle a besoin de ne pas être seule. Parce qu'elle a besoin de manger une glace avec ce jeune homme au rire vivant. D'oublier que son dernier rencard a été avec un homme qui lui a bousillé le cœur et les cuisses – indirectement pour ces dernières. Et que son prochain rencard se soldera par un viol. Voilà pourquoi elle est assise face à James, à manger une glace fruits de la passion et vanille. Voilà pourquoi elle ne part pas. Tout simplement parce qu'elle n'en a ni l'envie, ni la motivation.

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Mer 5 Juil - 2:45

once upon a time, snow white
James
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Demeter


 

 



 

 

And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

La manière dont elle saute sur le sachet comme un lion sur sa proie lui arrache un sourire complice. Il les connaît, ces addicts qui ne respirent pas correctement sans leur dose journalière. Il les voit tous les jours. Il vit avec eux. Il en fait partie. Alors il respecte son moment à elle, parle pour ne rien dire, la regarde faire, comme fasciné par le pouvoir que Blanche Neige peut avoir sur les gens. Même sur les gens propres sur eux, loin des clichés des drogués, comme cette femme mariée, avec un métier propre sur lui, ou presque, qui sourit poliment, trop poliment. Et quand elle revient, il reprend sa vie, comme si de rien n’était, sans soulever son moment d’oubli. Parce que le drame des addicts, c’est que tout  le monde a besoin de parler, tout le temps, de cette addiction, alors que tout ce qu’ils demandent, c’est qu’on les laisse vivre ces moments seuls à seuls avec eux-mêmes, au moins un peu. Et il ne la laisse pas partir. Pas encore, pas aussi tôt, pas comme ça. Il a besoin de compagnie. Et il est prêt à trouver tous les subterfuges du monde pour la faire rester. Il est prêt à la retenir par tous les moyens possibles et imaginables.

Alors il est surpris, quand elle lui répond quel parfum elle voudrait. Il la regarde, un peu, probablement trop longtemps, avant de s’exécuter pour commander. Ce n’était pas aussi difficile qu’il se l’était imaginé, au moins. « Je suis persuadé que le chocolat est très vexé par ce que vous venez de dire. » Il la laisse prendre sa main, se laisse guider, son sourire grandissant. Il a presque perdu l’habitude d’être étonné, de ne pas être celui qui force les choses, qui entraîne les gens avec lui. Et ce que c’est agréable, comme sensation, pourtant. Il s’installe, acquiesce, prend une pilule, rit doucement. « Ma mère a toujours été de l’avis qu’il fallait faire ses erreurs étant jeune. » Mais bien sûr. Ce genre de mensonge roule sur sa langue parfaitement, sans une fausse note, avec juste la bonne pointe de respect, la bonne pointe d’amusement, comme s’il y croyait lui-même dur comme faire. Il pourrait se féliciter mentalement, si ce n’était pas juste la force de l’habitude qui parlait.

Son sourire s’agrandit encore, et il la regarde, vraiment, de la tête aux pieds, dans ses détails, dans son manque d’expression, dans son manque de vie, dans son addiction, dans sa présence ici, avec lui, à lui énumérer pourquoi il ne devrait pas rester. « A la base, parce que je n’ai pas grand-chose à faire, et que je ne voulais pas rester seul. Maintenant, parce que vous m’avez retenu aussi, dans un sens. Bon, je ne vous aurai pas laissée partir, mais vous avez suivi le mouvement. Et c’est ça qui est vraiment important. Pas la différence d’âge. » Et sur ces mots, il recommence à manger sa glace, sans se soucier du fait qu’il s’en met probablement partout, la finit rapidement, son ventre lui signalant qu’il a oublié trop de repas, et allume une cigarette en changeant de position pour pouvoir se balancer sur sa chaise. « Alors, Demeter. Je peux vous appeler Demeter ? Merci. Donc, Demeter. Vous pensez que parce que je suis jeune et beau – et j’ai 23 ans, s’il vous plaît, respectez-moi -, je n’ai pas envie de draguer une aussi jolie femme que vous ? » Un petit rire, de nouveau. Cette fois, il n’a aucune envie de draguer qui que ce soit. En tout cas, pas elle. Parce que quelque chose, au fond de lui, lui murmure de ne pas le faire. Qu’elle mérite d’être un minimum respectée. Alors il laisse retomber les pieds de sa chaise pour la rapprocher de la table, d’elle, et lui prend la main, chastement, sans arrière-pensées, pour une fois. Juste pour sentir le contact de sa peau contre la sienne, être sûr qu’elle est là.

« Vous n’avez pas l’air au meilleur de votre forme. Non pas que vous ne soyez pas magnifique, j’ai le souffle coupé, regardez. Mais je ne vous sens pas particulièrement ravie d’exister, vous savez. » Il dit ça comme s’il parlait de la pluie et du beau temps, comme s’il ne disait pas des choses très sérieuses, comme si ses constatations presque enfantines n’étaient que ça. Ses yeux parcourent son visage, de nouveau. Et il lui offre un sourire, plus sincère, plus enfantin encore que ses mots, en exagérant à peine le baiser qu’il lui envoie avant de prendre sa main, d’entrelacer ses doigts aux siens, et de tirer sur son bras pour qu’elle se relève. « Venez avec moi. On va marcher un peu. Vous savez ce qu’on dit sur l’air de la mer, il aide à réfléchir, purifie l’esprit, toutes ces conneries. Venez. Vous avez rien à perdre. » Il parle, mais il est déjà parti, gardant sa main dans la sienne. Il leur fait descendre les marches qui mènent au sable, puis s’approche de l’eau, pour longer avec elle la fine ligne qui sépare l’océan de la terre, sur le sable mouillé. « J’pense qu’il y a une chose qui peut expliquer que vous ne soyez pas parfaitement dans votre assiette. Attendez, j’vais vous faire deviner. »

Il joue. Pas méchamment, il joue juste. Pas d’elle. Avec elle. « Mon premier se mange en Asie. Non, non attendez, j’aime pas les rébus, c’est nul, c’est trop facile, et puis c’est ennuyeux à mourir. On va faire mieux. Des mimes. Regardez-moi, ne regardez que moi. » Il relâche sa main, doucement, en la retournant vers lui, fait quelques pas en arrière. Il lui montre un doigt, puis fait mine de manger quelque chose avec des baguettes, en exagérant chaque mouvement. Riz. Puis deux doigts, et mime un décompte, puis un départ de course, go en profitant pour passer rapidement derrière elle, dans son dos, et poser son menton sur son épaule en passant un bras par-dessus l’autre épaule pour lui montrer le chiffre trois avant d’enfoncer à peine son doigt dans sa poitrine. Lait. Et avec un petit rire, il murmure un « J’ai gagné. » avant de poser ses mains sur sa taille, sans forcer, juste assez pour retenir son sac, et la pousser vers la mer. Et comme il avait prévu son coup, comme les soirées sur la plage ne sont pas rares et qu’il sait repérer les endroits où éviter de marcher bourré, elle atterrit juste dans un trou qui l’oblige à se retrouver trempée malgré le fait qu’ils étaient juste au bord.

Il ne lui faut pas plus de temps que ça pour laisser tomber le sac de Dem, lancer ce qu’il a dans ses poches dessus, et sauter avec elle dans le trou, en se remettant difficilement du choc qu’elle a dû ressentir. « Bonjour. » Il passe un peu ses bras autour d’elle, sans vraiment y faire attention, trop habitué à chercher le contact, même quand il est chaste. Et il pose un rapide baiser sur sa joue. « Je ne sais pas ce que vous avez dans la tête mais profiter des effets de la coke pour mettre ça de côté doit être une très bonne idée, si vous voulez mon avis. L’eau froide va vous remettre les idées en place. » Il sourit, de nouveau. Parce qu’elle a besoin de faire une pause dans sa vie, probablement. Et que s’il y a une chose qu’il sait faire, c’est amuser les gens. Et elle, avec son je-ne-sais-quoi détonant, il a envie de l’aider, instinctivement. Il a envie qu’elle l’apprécier, presque.
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James D. Gray
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Mer 5 Juil - 5:10

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Demeter
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« Alors vous devez avoir le même genre de mère que ma fille. » et je vous plains. Mais elle n'ajoute pas cette dernière phrase. Parce qu'au fond, elle est convaincue que ça n'a pas d'importance. Et sans le savoir, elle évite un drame, elle évite de lui agiter sous le nez le fait d'avoir une mère qui ne s'occupe pas de lui, elle évite de se jeter la pierre trop durement. Au fond, c'est simplement qu'elle n'aime pas sa fille. Et qu'elle n'aime même pas particulièrement les enfants, à vrai dire. Ils sont bruyants, et s'agitent pour rien. Et elle va bien se rendre compte – à ses dépends – que le jeune homme avec lequel elle partage une glace est simplement un enfant version adulte. Pourtant, c'est une certaine paix qui s'installe en elle, alors qu'elle remarque déjà qu'il va être insupportablement bavard. Elle pianote doucement sur le rebord de la table à laquelle ils sont installés, alors qu'il n'a aucun mal à rebondir sur ce qu'elle dit, à établir un contact et à poser des faits très justes. Oui, à sa façon, elle aussi l'a retenu, c'est vrai. Et elle n'a même pas envie de le nier. Rencontrer de nouvelles personnes, si possible des personnes positives, ne pourra probablement pas lui faire de mal, après tout. Non, en fait, elle en a besoin. Elle en a clairement besoin, et même elle le sait. Et deux gestes se suivent quand il termine sa glace. Deux gestes que Demeter ne contrôle pas, et capte à peine. Le premier est de prendre sa serviette pour venir lui essuyer le chocolat qui s'est accumulé autour de sa bouche. Le deuxième est de lui tendre son cornet de glace en disant « Mangez le biscuit. Je suis un peu ballonnée. » car elle a entendu le grognement du ventre de James. Et doucement, elle échange le mégot qu'il a allumé contre sa propre glace à elle, pour venir écraser la cigarette dans le cendrier, sans l’abîmer pour autant, pour qu'il puisse la reprendre plus tard. « Mangez. »

Et il parle. Et il l'amuse, même si ce n'est pas encore assez pour que son regard perde sa neutralité ou pour que son sourire soit sincère. Elle lève les yeux au ciel, quand il s'autorise tout seul à l'appeler par son prénom. Elle n'est pas habituée à tant de familiarité, mais là, à cet instant très précis, sortir de ses habitudes lui est salvateur. Alors elle ne l'interrompt pas, et elle ne se vexe ni ne se brusque. Elle sourit juste plus vaguement au mot « draguer » et hausse les épaules. « Que vous en ayez envie ou non ne change pas le fait que je ne vous accorderai pas ça, par contre. » Elle sursaute légèrement, quand elle sent la main du jeune homme prendre la sienne. Et pourtant, elle comprend assez rapidement que ce geste n'a rien de déplacé. Qu'il n'y a pas d'arrière-pensée. Et elle enlève sa main quand il parle, comme un réflexe autant défensif. Parce qu'elle a été bousculée par le fait qu'il ai réussi aussi rapidement à la cerner aussi parfaitement. Mais sa main libérée se fait de nouveau happer par celle de James, et ce geste est accompagné d'un sourire qui libère Demeter d'un poids. Parce que ce sourire lui montre, lui hurle qu'il n'est pas en train de la juger. Et elle suit le mouvement quand il la pousse à se relever. « Venez. Vous avez rien à perdre. » Elle lui sourit très légèrement, d'un sourire à peine perceptible. Non, elle n'a rien à perdre, il a raison. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Et si elle avait eu quelque chose à perdre, elle l'a déjà perdu quelques jours plus tôt, de toute façon.

Alors, elle le suit, et marche avec lui au bord de l'eau. Elle n'est pas très loquace, elle n'a pas l'impression de l'avoir déjà particulièrement été, ça n'a jamais été une nécessité pour elle de parler à tout va. Lui, par contre, dispose d'une énergie fascinante. Presque apaisante, ironiquement. Enfantine, et simple. Et reposante, après le tumulte qui a agité son cœur récemment. Et il se décide à faire des mimes, et Demeter ouvre et referme la bouche. Elle ne comprend même pas ce qu'il veut dire. Manger, Courir, Sein ? « J'ai gagné. » « Qu... » Elle lâche un vrai cri de surprise, alors qu'il la pousse à peine... et qu'elle s'enfonce dans un trou, trempée. Et elle se mord le creux de la joue le plus fort possible lorsque le sel vient chatouiller les plaies de ses cuisses, pour essayer de rester digne malgré la douleur fulgurante qui vient d'électriser l'intégralité de son corps. Il ne sait pas. Il n'avait aucun moyen de savoir que des plaies lui recouvre l'intérieur des cuisses. Elle ne peut pas lui hurler dessus. Elle ne veut pas lui hurler dessus. Riz. Go. Lait. Elle a compris ses mines quand il s'est mis à rire. Ce qu'il fallait trouver était ce mot : rigoler. Il la rejoint, la prend dans ses bras, et elle sent les larmes lui monter aux yeux. « James, je... » Elle doit sortir de l'eau. Et pourtant, elle le laisse parler. Jusqu'à ne plus pouvoir encaisser la douleur, se libérer et sortir de l'eau pour retirer aussitôt son pantalon et ses bandages mouillés. Et au diable la discrétion. Elle a trop mal. Et elle s'éloigne, avec son haut trempé, en culotte et en haut de tailleur, pour hurler. À pleins poumons. Pendant une minute, au moins, peut-être plus. Et rester essoufflée face aux promeneurs qui la regardent comme si elle était totalement folle. Avant de se tourner vers James. Et de rire. En pleurant. Parce que la coke, parce que la douleur, parce que relâcher la pression aussi brutalement créée un cocktail explosif, en elle.

« J'ai mal aux cuisses. » dit-elle, entre deux sanglots, entre deux éclats de rire. Et elle se laisse tomber sur le sable. Pour fixer le ciel. Avant de tourner la tête vers James. « Pardon. Sale journée. Et je ne peux pas me baigner, comme tu vois. Rigoler, c'était ça la solution de ton mime, hm ? Okay. Je crois que j'ai besoin de rigoler. Alors okay. » Et elle s’assoit dans le sable. « Tes pilules, là. Qu'est-ce que c'est ? Je suis juste amie avec Blanche-Neige, tu peux peut-être me présenter à ses sept nains ? » Ni très responsable. Ni l'idée du siècle. Et elle s'en moque. Elle en a sûrement besoin. Juste faire taire cette tête, cet esprit. Quelques heures. Par pitié.  

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Mer 5 Juil - 16:46

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Demeter


 

 



 

 

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Il arrête de parler, quelques secondes. Quelques secondes pendant lesquelles son corps se fige, quand la serviette de Demeter a atteint le coin de ses lèvres. Quelques secondes pendant lesquelles il plante juste son regard dans le sien en la laissant faire. Elle est probablement maniaque. Un léger frisson agréable se fraie un chemin le long de sa colonne, et il finit par frotter sa joue contre la serviette tendue comme un chat le ferai, pour pallier à l’impression de vide que ce geste titille, et mécaniquement, pour assouvir le manque d’un contact physique bien différent de ceux qu’il trouve habituellement. Le reste des gestes lui donne un tout petit sourire qui sonne comme un merci un peu triste, et il ne le garde pas bien longtemps avant d’enfouir le cône de la glace dans sa bouche rapidement, son estomac remerciant la jeune femme en gardant le silence sans qu’il ne le remarque. Et il enchaîne. Comme si de rien n’était. Parce que ce n’était rien, et parce qu’ils ont des choses plus importantes à faire. Il pose sa main sur son cœur, exagère un air vexé, murmure un « Moi qui tombait amoureux … » excessivement triste. Surjouer pour noyer le poisson. Il rallume sa cigarette, parle, se donne un nouveau but, le met à exécution, agit aussi vite que la drogue dans son organisme lui donne envie de penser, se laisse porter par l’instinct du moment.

Il la pousse. Il saute. Il rit. Le froid de l’eau contre ses vêtements lui arrachent un frisson, le réveille, encore plus. Il se sent alerte. Pourtant, il ne comprend pas qu’il a fait une bêtise, dans un sens. Il ne capte pas la douleur qui agite le corps de l’agent de probation, laisse agir son besoin de contact, attend le rire qui ne vient pas. Le sel pique sa peau, aussi, par endroits, là où il est tombé, là où il a pensé malin de jouer avec un couteau à « qui peut taper le plus vite entre ses doigts », mais il le remarque à peine, trop occupé à profiter de la présence d’un corps contre le sien, corps qui ressent ces mêmes brûlures multipliées par cent. Il sourit encore, quand elle prononce son prénom, parce qu’il sonne bien dans sa bouche. Mais il ne la laisse pas parler. Il continue, encore. Et quand elle se détache, sa main va pour attraper son haut, pour serrer le tissu, mais l’eau le ralentit, et elle est déjà loin.

La première chose qui attire ses yeux, c’est les marques rouges sur ses jambes, avant même de penser à profiter de sa demi-nudité pour se faire plaisir aux yeux. Des coupures, nettes, précises, probablement profondes. Des marques de colère, de haine de soi. Et il se dit qu’il devrait être horrifié. Qu’il devrait lui demander si elle veut de l’aide. Qu’il devrait avoir pitié d’elle. Qu’il est censé avoir mal au cœur. Mais au lieu de ça, son sourire grandit un peu plus, pendant que ses yeux dessinent chaque courbe de plaie, chaque point mis à vif par le sel. C’est beau. C’est comme de l’art, l’art des sentiments, l’art du trop-plein de sentiments, gravés dans un corps humain. Ca fait mal, un peu, rien qu’à regarder. Un mal libérateur. Et quand la gorge de Demeter s’ouvre pour lâcher un cri qui lui envoie de l’électricité dans la nuque, il ne bouge pas, trop obnubilé par la beauté du corps sous ses yeux, la beauté presque pure, que personne ne voudrait salir.

Puis elle se retourne, elle rit, elle pleure. Et son corps se réchauffe, en la voyant comme ça, si perdue, si hors du temps, si pure. Alors il rit, lui aussi. Et il sort de l’eau pour la rejoindre, pour se laisser tomber sur le sable à ses côtés, allongé, en ignorant les grains de sable qui viennent se coller à ses vêtements, sa peau, ses cheveux, attirés par l’eau de mer. « T’excuse pas, c’était glorieux, digne du plus grand film dramatique. » Puis il rit un peu, de nouveau, le cœur presque léger, en acquiesçant, et fouille ses poches jusqu’à trouver ce qu’il cherche. Les pilules sont rangées dans une boîte de médicaments, ceux qu’il aurait dû prendre, pour calmer son hyperactivité. Ceux qui ont fini dans les toilettes pour laisser la place à une médecine bien plus attrayante. « C’est un peu de tout ce qui se trouve en forme de pilules, techniquement. La plupart du temps je prends au pif, pour me laisser la surprise. Mais pour toi, on va faire les choses biens, beauté macabre. » Il ne se rend même pas compte que « beauté macabre » n’est pas un compliment, ou un surnom affectueux. Il pense juste à ses marques, à ses magnifiques marques de mort. Et il a envie de les vénérer.

Il se redresse, rapidement, comme s’il était incapable de faire les choses par étapes, et vient planter son regard dans le sien, lui tirer les joues, décoiffer ses cheveux, appuyer sur ses genoux du bout des doigts, avec la mine la plus sérieuse du monde. « Pour votre manque flagrant d’envie de me faire des câlins, votre silence habituel, et manque de joie d’exister, je me dois de vous conseiller la solution à tous les maux : ce sera MD pour vous. MDMA, comme l’ecstasy mais en mieux. C’est basique, simple, efficace. Exactement ce qu’il vous faut. C’est le Joyeux des sept nains. Ouvrez la bouche. Grand. » Un petit rire, face au sous-entendu tendancieux de ses paroles, pendant que ses doigts se ferment sur la petite pilule bleu pâle. Avec une licorne dessus. Parce qu’il fait des commandes spéciales pour que chacune des pilules ait cette licorne sous différents angles. Et doucement, presque tendrement, il fait tomber la dose de bonheur compacte sur la langue de la jeune femme. « Disons juste une, pour l’instant, j’en ai plein de toute façon. »

Et il se rallonge, de nouveau, en prenant la même pilule, pour la faire tomber dans sa bouche à lui. Il sait depuis qu’il a essayé la première fois qu’il devrait éviter la MDMA, qu’il est déjà bien trop actif naturellement, que ça lui donne encore plus envie de toucher les gens, chastement ou non, qu’il arrête rarement de parler, qu’il prend des décisions encore plus stupides. Il sait aussi que le sentiment de connexion, de compréhension, d’amour que Molly procure le rend léger. Qu’il ne se sent ni différent, ni incompris, qu’il n’a pas l’impression que les gens sont stupides ou ennuyeux, que chaque seconde est proche de quelques minutes au paradis. Alors pour une fois, il reste silencieux, ne fait pas un bruit si ce n’est le frottement régulier de ses jambes de pantalon l’une contre l’autre quand il gigote. Il attend que les effets frappent.

Et quand il les sent un peu, il tourne les yeux vers Demeter avec un sourire amusé, plein d’attentes. Il a conscience que l’effet qu’il ressentira sera moindre, face au sien, les années étant passées pour que son corps s’y habitue, alors il en prend une deuxième, pour atteindre le niveau au dessus. C’est une nouvelle expérience, dans un sens. Pour voir s’il peut faire de cette jeune femme perdue, de cette amie de la douleur, une boule de joie, pendant quelques heures. « Finalement, je t’appellerai Molly. Parce que tu devrais être comme elle. En plus sombre. Juste assez pour être magnifique. » Et doucement, sa vision troublée par les effets manquants, il vient frôler son bras du bout des doigts, pour lui montrer la sensation nouvelle que les contacts lui donneront. « Il te plaît, Joyeux ? » Bien sûr qu’il lui plaît. A qui ne plairait-il pas ? Un nouveau petit rire le parcoure, alors qu’il se redresse une nouvelle fois, incapable de rester immobile plus longtemps. Une nouvelle fois, sa main se plonge dans les poches de sa veste, pour en sortir une flasque pleine de whisky encore froid, et il la porte à ses lèvres juste assez pour se brûler la gorge avant de la lui tendre. « Personnellement il me donne toujours un peu envie de boire, alors te gêne pas, si tu veux, chérie. »

Il passe ses mains dans ses propres cheveux, pour les secouer, retirer le plus de sable possible, les décoiffer un peu plus. Et il lui sourit, de nouveau. Parce qu’après tout, elle a ri. Parce qu’elle a demandé à voir son monde, et qu’il n’est que trop heureux de le lui montrer.
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James D. Gray
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James D. Gray
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Sam 15 Juil - 23:26

James
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Demeter
Once upon a time, Snow White...  

Craquer. Ça devait bien finir par arriver, et elle vient de le faire en beauté. Simplement relâcher la pression, à l'aide d'un cri, à l'aide d'un rire, à l'aide des larmes qui lui inondent le visage. Elle doit être pathétique. Et au fond, elle a l'impression qu'elle s'en fiche complètement, quand elle se laisse tomber dans le sable pour s'asseoir, quand elle regarde James venir la rejoindre là, alors qu'elle n'est pas vêtue de façon décente. Mais qui peut bien en avoir quoi que ce soit à faire, de comment elle est vêtue, actuellement ? Elle, en tout cas, s'en moque un peu. Juste là, pendant ces quelques minutes où elle s'autorise enfin à craquer, elle se fiche de savoir si elle est décente ou non. James se laisse tomber à côté d'elle, il lui parle, il n'a pas l'air perturbé outre mesure. C'est un drôle de garçon, ne peut-elle pas s'empêcher de penser. Et pourtant, elle a l'impression qu'il est tout ce dont elle a besoin actuellement, pour oublier les derniers événements qui ont ébranlés sa vie. « Ne te moque pas. » répond-t-elle entre deux petits hoquets sanglotants, avant de frotter ses mains pleines de sable pour pouvoir essuyer ses propres joues. Elle se fiche bien de savoir s'il se moque, en réalité, et c'est assez perturbant. Et puis, il y a cette demande, qu'elle lui fait, sans trop se poser de questions. Pour pouvoir oublier. Pour pouvoir respirer. Elle a comprit depuis longtemps que la drogue pouvait être la meilleure amie de n'importe qui. Et aujourd'hui, elle a bien besoin d'une meilleure amie. « … pour toi, on va faire les choses biens, beauté macabre. » Elle se retient de lui dire que ce n'est pas un compliment. Que ça ne l'a jamais été. Mais ça n'a pas l'air d'une insulte non plus, dans la bouche de ce jeune homme. Et Demeter acquiesce simplement, en attente.

Elle reste un peu interdite à la suite, face à cette recherche de contact, ne le repousse pour autant, le laisse dépenser son énergie à venir la décoiffer et la toucher. Parce que les gestes n'ont rien de déplacés, elle le sent bien. Elle esquisse même un léger sourire face à ce tourbillon excessif de mouvements. MDMA. Voilà son verdict. Pour elle, ce sera ce dérivé d'ecstasy, la drogue de l'amour. L'ironie lui donnerait presque envie d'éclater de rire, mais elle reste totalement neutre, comme à son habitude. Juste attentive à ce qu'il dit. Bien sûr, elle en a déjà entendu parler. Mais jamais elle n'en a pris. Jusqu'à aujourd'hui, visiblement. « C'est le Joyeux des sept nains. Ouvrez la bouche. Grand. » Elle lève les yeux au ciel, tout en s'exécutant, le laissant glisser dans sa bouche la pilule à l'effigie d'une licorne. Elle l'avale, sourit. « On va y aller doucement, oui. » dit-elle en réponse à la remarque de James. Une à la fois. Et une sera certainement suffisante pour lui faire tout oublier pendant plusieurs heures, si elle s'en réfère à ce qu'elle a pu lire sur le sujet. Elle s'allonge, ferme les yeux. Personne ne lui a dit que c'était une mauvaise idée, après tout. Seul le bruit du frottement régulier du pantalon de James la laisse connectée à la réalité. Et elle n'a même pas vraiment le temps de prévoir sa montée que celle-ci arrive sans crier gare et qu'elle se redresse un peu trop brusquement. Elle a l'impression que tout va trop vite autour d'elle, et pourtant, quand la voix de James s'élève, elle l'entend avec plus de clarté que ce qu'elle n'a jamais entendu jusque là. Elle entend, mais elle a du mal à saisir ce qu'il dit. « Molly ? Je m'appelle Demeter... » répond-t-elle juste, un peu à retardement. Par contre, lorsqu'il frôle son bras, c'est une violente décharge électrique qui la fait brusquement sursauter. Et éclater de rire. « Il te plaît, Joyeux ? » Elle se mordille la lèvre, et pour toute réponse, viens juste frôler le bras de James et sourire de la sensation sous ses propres doigts.

Et alors qu'il lui propose la flasque, elle refuse d'un geste de tête et se relève. « J'ai plutôt envie... envie de bouger. De danser. De... Je ne sais pas. De la musique. Je sais que je veux de la musique. Tu as de la musique ? » Puis elle rit un peu, consciente de ce qu'elle raconte, et lui fait signe d'attendre pour fouiller dans son propre sac à main et en sortir son téléphone. « Tout le monde a de la musique maintenant. Ça. » Et elle met une musique qui bouge un peu, tout en étant douce à la fois, et ferme un peu les yeux en continuant de rire, laisse son corps danser sans le réaliser. Avant de les rouvrir pour tendre les mains à James. « Danse avec moi. J'aime bien la sensation que ça fait, quand on se touche. J'aime bien la sensation de la musique en moi. Et le sable sous mes pieds, aussi. Mais ne me jette pas dans l'eau. Serre-moi contre toi. » En réalité, elle ne lui en laisse pas vraiment le choix, en venant le chercher pour le faire se relever et se blottir contre lui tout en continuant de danser, les yeux fermés. Même avec la drogue dans son organisme, pourtant, aucun de ses gestes n'est tendancieux. Elle n'en a même pas envie, en réalité, et elle fini par s'écarter de lui pour prendre son visage entre ses mains en lui souriant du sourire le plus pur qu'elle ai jamais fait de toute sa vie. Le plus maternel, aussi. « Tu es beau, James. J'aurais bien aimé que ma fille soit aussi belle que toi. Peut-être que j'aurais pu l'aimer. Toi, je sais que je peux t'aimer. Tu veux bien que je le fasse ? » Là, elle ne se rend plus vraiment compte de ce qu'elle dit, mais elle rit à nouveau, et revient se blottir contre lui.

Bonjour et bienvenue, Joyeux.  

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Dim 16 Juil - 0:52

once upon a time, snow white
James
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Demeter


 

 



 

 

And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

Ses sourires sont précieux, justement parce qu’ils sont rares. Parce que quand ils viennent casser la ligne neutre de ce visage, James sourit en retour, sans pouvoir s’en empêcher. Parce qu’ils ne sont pas forcés comme ses sourires polis, même s’ils sont plus perdus. Comme s’ils ne savaient pas comment exister. Exister. C’était probablement ça, son problème. Elle ne savait pas exister. Et quand il est allongé à côté d’elle, à attendre que les effets de la MDMA la frappent, il se lance le défi de la laisser exister. De la laisser oublier. Parce qu’il n’y a pas d’existence sans oubli, et qu’elle a l’air d’en avoir conscience. Qu’il espère qu’elle en a conscience. Qu’elle a l’air de valoir suffisamment le coup pour en avoir conscience.

Un rire lui échappe quand elle lui répond à retardement, et il continue, curieux de lui faire découvrir ça, ces sensations, ces sens exacerbés, cette illusion de bonheur. Et quand elle rit, un long frisson lui parcoure l’échine, et il la regarde. Il a l’impression que son rire fait battre son cœur plus vite, que le monde a momentanément arrêté de tourner pour la regarder, que les oiseaux ont arrêté de chanter pour qu’elle se fasse entendre, et qu’elle, elle ne le remarque pas, trop occupée à se perdre dans son propre esprit. Il ouvre la bouche, pour lui répondre, mais se fait couper aussitôt, et un sourire sincèrement amusé flotte sur ses lèvres pendant qu’il la laisse divaguer. Les rôles ont été inversés, le flot d’énergie l’a touchée. Dieu qu’il aimerait revivre ses premières fois, dans ces moments là. Quand tout était absolument féérique. Il la regarde danser, avec le même sourire, fasciné par les formes qui se meuvent sous ses yeux, se surprend à ne pas avoir d’arrière-pensées, pas vraiment, si ce n’est qu’elle est belle, qu’elle est parfaite, qu’elle brille, et que sa peau a l’air dorée avec ce soleil.

Il est sorti de ses pensées par la voix de Demeter, puis par ses mains, et il rit doucement en suivant le mouvement pour l’enlacer tendrement, la laisser mener la danse, profiter des frissons agréables que le contact provoque. « Oui, chef. Tu danses bien. Je pensais pas que tu dansais bien. Je te croyais rigide. En même temps on peut pas bien être rigide dans ces conditions. Peu importe. Tu danses bien. Et les marques rouges dansent aussi, ça donne de la couleur au tableau. » Le rire ne le quitte pas, face au ridicule de la situation, dont il se fiche totalement. Même comme ça, il a l’impression d’entrevoir les marques rouges virevolter au rythme des jambes de la jeune femme, et pendant un moment, il se demande si l’on peut tomber amoureux de cicatrices, puis perd immédiatement le fil de ses pensées en sentant le contact diminuer et en forçant à peine, inconsciemment, pour le maintenir. Il lui offre une grimace, quand il sent ses mains entourer son visage, mais elle fuit quand ses yeux se posent sur le tout nouveau sourire qui lui est offert. Un sourire encore différent des autres. Un sourire qu’il n’avait jamais vu auparavant. Un sourire qui lui fait entrouvrir la bouche, sans réussir à la refermer, comme s’il était parti pour se noyer dedans. Et alors qu’elle parle, un sourire vient se frayer sur sa bouche à lui, en retour. Un sourire sincère, très sincère, trop sincère, qu’il ne prend pas le temps de remarquer, alors que son cœur se serre légèrement en réponse. « Tu veux m’aimer ? » La question est innocente, trop innocente, et en remarquant son absurdité, il rit de nouveau, et pose un baiser sur sa joue. « Bien sûr que tu peux m’aimer. Pourquoi est-ce-que tu ne le ferais pas, après tout ? Je suis parfait. Mon but c’est que tout le monde m’aime, comme ça je pourrais dominer le monde. Attend. » Une pirouette, une simple pirouette, parce que la drogue frappe, et que l’un d’eux doit rester censé. Ou doit-il ?

Certainement pas. Être irresponsable, c’était son domaine. Il attrape sa bouteille, doucement, pour boire une longue gorgée, avant de prendre le téléphone, pour changer la musique d’un cran, passer à la suivante, puis la suivante, jusqu’à trouver le parfait mélange de rapidité et de lenteur, le parfait résonnement des basses, la parfaite intensité entre perdition et paradis. Et il revient, lui prend la main, et la fait tourbillonner sur elle-même. Un tour, puis deux, puis trois. Pour la désorienter, la faire danser, lui-même ne sait plus vraiment. Ca importe peu. Et quand son propre rire revient, il la prend contre lui, la serre contre lui, au plus possible, pour que le moins d’air possible puisse passer entre eux, mais tendrement, chastement. « J’commence à me demander si t’es une hallu. T’es trop transcendante pour être réelle. T’as pas l’air bête, ou ennuyeuse, ou banale. Y’a une beauté tellement pure et malsaine en même temps, dans toi. Sur toi. En toi ? Non, pas en toi. Enfin … J’en sais rien. » Son sourire ne le quitte pas. Doucement, il se penche un peu pour mettre son visage dans son cou, dans ses cheveux, pour inspirer son odeur, avec un frisson agréable. Il la laisse danser, danse avec elle, longtemps, une éternité, et pourtant quelques secondes. Et c’est contre sa peau qu’il parle. « Regarde les vagues. Elles sont vertes. Roses. Bleues. Elles ont l’air heureuses. C’est dommage que tu puisses pas aller dans l’eau. On pourrait voler, du coup. Oh ! Oui. Voler. »

Ni une, ni deux, il recommence à mener la danse en entrelaçant ses doigts aux siens pour la guider vers l’autre bout de la plage. Vers la falaise. Vers l’envol. « Le truc, c’est pas de sauter, parce que je veux pas que tu meures, et je crois que ça tue, ok ? C’est important ça. Même si t’en as envie, faut pas. Y’a des cailloux. Les cailloux c’est méchant avec la vie. Mais t’as besoin de liberté. Je suis presque sûr que t’as besoin de liberté. Et je suis parfait, donc je dois avoir raison. » Ils arrivent devant les pierres, et il rit un peu avant de poser ses mains sur sa taille pour l’aider à se hisser sur la première. Il n’y en a que cinq à escalader pour atteindre la roche qui constitue la falaise, et pourtant, presque instinctivement, il reste derrière elle, pour la rattraper si elle tombe. Parce qu’il ne faut pas qu’elle se fasse mal. Parce qu’elle est précieuse. Parce qu’elle n’a pas besoin d’être amie avec la douleur, ce soir.

Et quand ils atteignent le rebord de la roche, quand les vagues frappent plusieurs mètres sous leurs pieds contre elle, quand le vent les frôle avec violence et qu’il ne peut s’empêcher de penser qu’il essaie de les caresser un peu brutalement, il reprend sa main dans la sienne pour l’aider à s’asseoir doucement. « N’aie pas peur, d’accord ? T’es immortelle. Je te tiens. » Et comme en confirmation, sans lâcher sa main, il tend son bras, prêt à saisir sa taille. « Met tes jambes dans le vide. Je te jure que tu vas croire que tu voles. Que tu peux voler. Et que t’es libre. C’est important, je crois, de ressentir ça pour la première fois. » Un sourire sincère revient prendre place sur ses lèvres, alors qu’il ne remarque presque plus la musique qui continue, ou le vent contre sa joue, ou la main dans la sienne, presque toute son attention se portant sur le regard de Demeter. Pour la voir goûter à la liberté. Pour la rassurer. Pour lui donner confiance. Pour l’aimer, probablement, un peu, d’une manière étrange, inconnue, inattendue.
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James D. Gray
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Mer 19 Juil - 14:51

James
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Tout va trop vite ; ses pensées, celles de James, les mots et les gestes qu'ils échangent. Et pourtant, cette rapidité là a quelque chose de rassurant, d'apaisant. Comme si, pour une fois, son esprit s'était mis sur pause pour qu'elle puisse simplement apprécier chaque petit détail de l'instant qu'elle est en train de vivre. Il lui dit qu'elle danse bien, que les marques sur ses cuisses dansent aussi. Que c'est beau, le tout ensemble. « J'ai un peu envie de les oublier, ces marques. Mais tu peux les regarder, toi, si tu veux. » Et pendant ces quelques minutes où ils sont juste deux abrutis à danser sur la plage, soumis à l'effet d'une drogue dite dure alors que les effets sont si doux, elle veut bien le croire. Elle veut bien croire que ses plaies sont des petites touches de couleur sur sa peau blanche, qu'elles peuvent être fascinantes. Elle l'aime encore plus, alors qu'il accepte ce qu'elle est. Qu'elle a l'impression, viscérale, qu'il l'accepte comme elle est. Avec ses marques. Avec son vide qui est remplit par Joyeux. Avec son corps qui ne comprend pas comment il arrive à bouger comme ça. Avec ses pensées qui jouent à saute-mouton. Et elle l'aime, actuellement. Elle l'aime plus fort que n'importe qui, plus fort que n'importe quoi. Irrationnellement, mais elle n'en a même pas conscience. Et elle s'en fout, surtout. Parce que là, aujourd'hui, dans cette situation, dans cet espace-temps, elle prend du plaisir à ressentir. Et que c'est le plus important. Et que c'est grâce à lui, surtout. « Tu veux m'aimer ? » Elle est abasourdie par le fait qu'il ai réussi à répondre à ses pensées, avant de rire doucement en se rendant compte qu'elle a oublié brièvement le fait de lui avoir demandé si elle pouvait le faire à peine quelques secondes auparavant. « Bien sûr que je veux. » Il parle encore, mais les mots ont moins d'importance que la complicité qu'ils tissent, et elle vient juste poser un baiser tendre sur sa joue pour toute réponse. Avec le regard pétillant.

Il s'éloigne, change de musique, revient, et elle se blottit contre lui, comme désireuse elle aussi qu'il n'y ai aucun écart entre leurs deux corps. Parce que sa chaleur répond à la sienne, parce qu'elle en aime la sensation, parce qu'elle ne se sent plus vide quand il la serre contre elle. Il parle, et elle ne comprend pas vraiment ce qu'il dit, mais ça la fait rire, et ça la met de bonne humeur, pourtant, comme si son cerveau avait compris sans elle les mots qui sortaient de la bouche du jeune homme. « Je ne comprend pas ce que tu racontes, mais j'aime bien le son que font tes mots. Et tu pourrais bien être en train de m'insulter que je me sentirai juste bien à cause de ta voix. Grâce à ta voix. Elle est belle, ta voix. » Machinalement, alors qu'il cale son visage dans son cou à elle, elle vient caresser sa nuque à la base des cheveux, et elle ferme les yeux sans cesser de danser, en restant blottie contre lui. Elle a l'impression de vivre un moment de pureté, un moment de douceur infinie. Elle a l'impression qu'ils sont seuls au monde, sur cette plage, et que ça suffit. Qu'ils n'ont besoin que d'être l'un avec l'autre, que les autres personnes n'ont pas d'importance. Un sentiment de reconnaissance se met à naître et à grandir en elle, pour ce moment. Comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Et peut-être était-ce le cas. Il parle des vagues, il parle de voler, il a l'air de se réveiller brusquement, mais elle n'a pas le temps de comprendre qu'ils partent déjà, qu'ils se dirigent vers la falaise, qu'elle se laisse conduire en riant, qu'elle se sent assez en confiance pour ne même pas poser de questions sur la destination. Elle ouvre et referme la bouche face à ce qu'il dit. « Tant que tu restes avec moi, je te suivrais n'importe où. » répond-t-elle, sans se soucier de savoir si c'est la bonne réponse, ou si c'est très responsable de suivre un gamin drogué au bord d'une falaise. De toute façon, à l'heure actuelle, elle est une gamine droguée, elle aussi, n'est-ce pas ? Alors le suivre lui semble légitime.

Grimper, se hisser, elle trébuche, mais elle sent James qui la rattrape derrière elle, alors elle rit et elle avance. Et elle se retrouve en haut, au bord de la falaise. Le vide lui fait tourner la tête, le vent fait voler brutalement ses cheveux, et un vague sentiment de peur la pousse à serrer un peu trop fort la main de James. Elle le regarde, lui, alors qu'il l'aide à s'asseoir, qu'il lui dit des mots rassurants. Alors elle s'assoit, elle déglutit aussi, un peu, elle se demande un peu ce qu'elle fait là, brièvement, quelques secondes tout au plus. « Tu ne me lâches pas, hein ? » elle demande, mais le bras de James autour de sa taille fait office de promesse sans même qu'il n'ai besoin de le dire. Alors, elle laisse ses jambes pendre dans le vide, comme il a dit de le faire. Elle lui tient toujours la main, un frisson de peur la parcoure doucement, mais le vent revient jouer avec ses cheveux, revient caresser son visage. Et elle blottit son dos contre James, derrière elle. Elle ferme les yeux, quelques secondes, sent la terre tourner, sourit doucement, bercée par le vent contre sa peau, par la respiration de James contre son dos. « Si je rouvre les yeux, je vais tomber ? » demande-t-elle innocemment, avant de rire un peu, et de rouvrir les paupières, pour fixer une ligne imaginaire à l'horizon, ses pieds toujours dans le vide. « C'est beau. C'est apaisant. Je me sens bien. » ajoute-t-elle. « J'ai l'impression de planer. Tu sais, de ne plus avoir d'enveloppe corporelle, alors que je sens le vent sur moi. Mais le vent me donne l'impression d'être immatérielle. Je ne suis pas tombée en rouvrant les yeux, tu as vu ? » Elle sourit, simplement. « Si je tombais, tu me rattraperai, hein ? Tu ne me laisserai pas m'écraser en bas, n'est-ce pas ? Ta main serait toujours dans la mienne et tu me dirai que tout va bien, et que je ne vais pas mourir ? » Elle se retourne légèrement vers lui. « Je ne veux pas mourir, James. Pas maintenant. Plus maintenant. J'ai l'impression que j'ai encore tellement de choses à découvrir, que je n'ai jamais vraiment vécu en réalité. Je suis tombée amoureuse, un jour, sans m'y attendre. J'avais oublié ce qu'on ressent, quand on tombe amoureux. Alors je n'ai pas réalisé tout de suite que ça m'arrivait. Pourtant, je crois bien que dès le jour où il est entré dans mon bureau, j'ai su au fond de moi que j'allai l'aimer. Il est différent des autres, tu sais ? Y'a un truc, dans son regard, dans son visage même. Il est la définition même de la colère, et pourtant, je me sens en sécurité quand je suis avec lui. On a essayé de se le dire, qu'on s'aimait, je crois. Mais ça n'a pas marché. Ça a donné naissance à mes marques. Tu crois que ça marchera, un jour ? Que j'aurais le droit d'être heureuse ? » Elle a tellement parlé qu'elle se met à rire en le réalisant et qu'elle se cale un peu plus. « Si je pouvais, j'irai lui dire que je l'aime. Mais je ne peux pas. »

Parce qu'elle réalise pour la première fois que la drogue est trop responsable des mots qu'elle dit. Et qu'elle sait qu'on ne prend jamais de bonnes décisions, quand on est sous l'emprise de quelque chose de plus fort que la raison.    

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Ven 21 Juil - 20:41

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And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

Elle veut l’aimer. Cette simple information suffit à agrandir le sourire de James, à laisser ses pensées s’emballer encore plus, à ressentir l’amour comme si c’était quelque chose de tangible, partout sur lui. Et son rire renforce cette impression, alors qu’il se félicite, une nouvelle fois, d’avoir fait sortir un son comme celui là d’une bouche qui était capable de faire des sourires si impersonnels quelques minutes auparavant. Quelques minutes ? Quelques heures ? Le temps qui passe est devenu relatif, comme s’il n’existait plus, en cet instant précis. Que ce n’était qu’une longue seconde de pause dans une vie qui va à cent à l’heure, qu’un instant de répit dans un univers qui tourne trop vite. « C’est parce que je suis Dieu ça, ma voix porte du coup, pour que les prophètes puissent écrire ce que je dis même en campant dans le Sahara. » Il plaisante sérieusement, sans s’en rendre compte, et un frisson parcoure toute sa colonne vertébrale quand les doigts de Demeter se posent dans sa nuque, alors que son corps se fige presque, quitte à lui faire mal, pour aller vers ce contact inconsciemment, pour le rendre plus réel encore. Puis son corps se réveille, ses pensées s’activent, et une fois encore, ils repartent dans ce manège infernal, lui rompant un moment presque religieux pour lui faire découvrir une expérience plus paradisiaque encore.

Les falaises sont grimpées, et il regarde Demeter, qui a l’air d’un ange tombé du ciel, qui serre sa main trop fort, qui a peur, et qu’il rassure comme il peut. Parce qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur du vide. Parce que le vide est comme un amant brûlant qui vous attire comme un aimant et vers lequel vous n’allez jamais. Ou vers lequel vous avez trop peur d’aller. « Jamais. » Absolument jamais. Parce qu’en cet instant précis, il a l’impression viscérale qu’il ne la laissera jamais partir. Qu’il la garderait avec lui, quand bien même elle est inconnue, jusqu’à la fin des temps. Parce que ses contacts sont ce qu’il cherche sans le savoir, parce que ses cicatrices dansent, et parce que son rire est magnifique. Il l’enlace, en se taisant, en la laissant profiter de la sensation de vol, en souriant doucement. « Tu peux pas tomber, tu sais voler. » Le silence est rompu, mais c’est à son tour de parler. De parler, parler, parler encore. Et James secoue ses jambes dans le vide, en la gardant contre lui, en sentant sa respiration contre son torse, en gardant ses lèvres sur son cou, en écoutant, attentivement, parce qu’il a la sensation que c’est important, ce qu’elle dit. « J’ai vu, bravo. » Sa réponse se perd dans le flot de parole, et il rit un peu sans réessayer de lui répondre, en lui laissant lui voler sa place, en prenant celle de l’oreille attentive. C’est agréable, aussi, comme changement.  Ca le calme, presque.

Il la serre un peu plus contre lui, quand elle demande s’il la laisserait tomber, comme une réponse silencieuse. Et elle parle d’amour, et James fronce le nez, essaie de se mettre à sa place, de comprendre ce qu’elle veut dire, d’imaginer ce qu’elle dit. Et quand elle arrête de parler, il laisse planer un moment de silence sans le réaliser, pour se récapituler ce qu’elle a dit. Et sans s’en rendre compte, il finit par récapituler à haute voix. « Donc. T’as plus envie de mourir, déjà. Je sais pas si je trouve pas ça triste. Quand on a envie de mourir on se prive de rien, même si c’est dangereux, ou impulsif. Quand on a peur on se prive de tout. Y’en a qui se privent même de baiser. Ou de fumer. T’imagines ? T’as peur de mourir, du coup, ou tu t’en fous juste ? Si tu t’en fous ça va, c’est le stade intermédiaire. » Sans détacher son bras gauche d’elle, il fouille dans ses poches avec le droit pour trouver ses cigarettes, en bloque une entre ses lèvres, et gigote de nouveau pour trouver son feu et l’allumer, en riant doucement face à l’impraticabilité de leur position. Ils ne pourront pas rester comme ça éternellement. Déjà, ses jambes bougent plus nerveusement dans le vide pour se préparer à la gêne qui viendrait si le moment était trop long. Mais il ne bouge pas, ne veux pas rompre le contact, a l’impression que s’il ne la sent plus respirer contre lui, c’est qu’elle aura arrêté. « Du coup t’es amoureuse d’un type énervé ? T’es bizarre, Dem, tu sais ? Bon, soit. Il faut de tout pour faire un monde, il paraît. T’es peut être maso. Pourquoi ça a pas marché ? Vous parlez pas la même langue ? C’est un euphémisme pour dire que vous avez baisé mais qu’il a eu une panne ? Tu peux le dire hein, j’ai pas huit ans. » Il parle, parle encore, parle pour cacher inconsciemment le fait qu’il ne comprend pas ce qui peut être si compliqué, dans cette histoire.

Puis sa dernière phrase lui revient, et il fronce les sourcils, avant de se reculer en la tirant avec lui, pour l’éloigner du bord et se permettre de se relever dégourdir ses jambes endolories. « Bien sûr que tu peux. Tu sais dire je t’aime, tu sais parler, tu sais à quoi il ressemble donc tu peux le retrouver. C’est tout con, faut juste te tenir devant lui et le dire. Derrière lui aussi d’ailleurs. C’est juste des mots à prononcer. C’est pas que tu peux pas. » Il sourit, doucement, comme amusé, et vient poser un baiser furtif sur sa joue. « Et c’est pas que tu veux pas, parce que Molly a tendance à faire avouer aux gens les trucs qu’ils s’avouent pas à eux-mêmes. Fais moi confiance, c’est un très bon truc thérapeutique, pour ça. » Ses pas le portent sur les rochers par lesquels ils sont montés, et il grimpe au sommet, pour se tenir debout, faire des aller-retour, revenir vers elle, lui prendre la main, et la faire tourner sur elle-même comme dans une danse. Et il reprend, comme si de rien n’était, parce que ce n’était rien de plus qu’un trop plein d’énergie, qu’un vagabondage de son cerveau, qu’un stop inconscient à la raison de sa thérapie par Molly, qu’un refoulement de plus.

« J’pense que t’es trop jolie pour être triste. Mais j’pense aussi que t’es jolie triste. Ceci dit, à mon avis t’as assez douillé comme ça, un peu de bonheur te ferait pas de mal. Si ton bonheur il est avec lui, prend-le. Pourquoi tu pourrais pas ? Si vous avez essayé tous les deux, c’est qu’il t’aime aussi, non ? Ou ça marche pas comme ça ? Non parce que c’est des conneries, les « on peut pas ». C’est des excuses débiles. On peut toujours, en soi. A part si c’est genre devenir chanteur si on est muet, là j’veux bien, mais sinon abuse pas, quoi. » Il garde sa main dans la sienne pour se rasseoir à même le sol, son énergie éliminée, et lui sourit en venant poser un baiser sur sa joue. « Moi j’crois que si je tombais amoureux je tenterai le tout pour le tout. Parce que c’est pas un truc qui arrive à tout le monde, et que ceux à qui c’est arrivé ont plein de trucs à raconter. C’est pas toujours rigolo mais au moins c’est quelque chose. Tu te trouveras moins ennuyante, si t’as des trucs à raconter tout le temps. Si t’as vécu. Parce que sinon, tu vas mourir d’un jour à l’autre, et t’auras pas vraiment vécu. Et ça c’est triste, par contre. Le but c’est pas d’aimer le vide parce que quelqu’un peut te rattraper. C’est parce que t’en as pas peur. » Un léger silence plane, et il rit doucement en fouillant ses poches pour reprendre une pilule, et en fait virevolter une devant elle pour la laisser la prendre si l’envie lui vient. « J’fais le grand philosophe là comme ça mais j’suis défoncé. N’empêche que la peur, ça t’aurait empêchée de me suivre, et de goûter Joyeux. Parce que n’importe qui de normal aurait eu peur en voyant son dealer l’attirer dans un coin. Alors avec lui, de quoi t’as peur ? C’est ça la vraie question. »

Son mégot est écrasé au sol méthodiquement, sans que son regard ne la quitte. Après tout, Joyeux fait parler, c’est un fait, ça l’a toujours été. Mais s’il lui a fait parler de ça, il y a probablement une raison. Il y a peut être même une raison pour qu’elle lui en parle à lui. Peut être. Peut être pas. Probablement pas. En tout cas, c’est quelque chose qui la tracasse. Et ça suffit à James pour ressentir le besoin de la faire parler. Parce que parler guérit les blessures, paraît-il. Et qu’elle est loin d’être assez bavarde.
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James D. Gray
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James D. Gray
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Sam 22 Juil - 19:08

James
&
Demeter
Once upon a time, Snow White...  

Il en dit, des conneries, mais c'est apaisant. Et Demeter a besoin d'être apaisée. Alors, elle écoute, danse, suit, rit. Elle vit. Pour la première fois depuis sa dernière entrevue avec Cain. Peut-être pour la première fois tout court. Et même la peur qui la fige, la rend vivante. Alors elle se permet, elle se donne le droit d'exister, là, tout en haut de cette falaise, comme si c'était la place la plus logique pour le faire. Il la rassure, répond « Jamais » quand elle veut s'assurer qu'il ne la lâchera pas. Et elle se sent bien. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sent en paix, avec les pensées qui vacillent, dansent et défilent librement, sans pour autant la blesser. Elle ressent à la fois le besoin et l'envie de parler, comme ça n'arrive jamais. Elle en vient à se demander si elle ne rêve tout simplement pas ce moment, si elle n'est pas seulement chez elle, dans son lit, à rêver d'une situation dans laquelle elle peut s'échapper. Mais le vent contre sa peau lui murmure que c'est la réalité. Le corps de James qui imprime sa chaleur dans son dos le lui confirme également. On ne ressent rien, dans un rêve. Rien de physique. Alors qu'actuellement, elle ressent tout, plus fort, plus vivement. Elle parle, trop, longtemps, déballe sa vie et ses sentiments. Il n'en a certainement rien à faire. Elle n'attend même peut-être pas de réponse.

Alors elle n'est pas étonnée lorsque le silence vient s'installer après son monologue. Elle s'y attendait certainement un peu, en réalité. Et elle a envie de lui dire que ce n'est pas grave s'il n'a rien à répondre, qu'elle comprend et qu'il n'a pas besoin de trouver quoi que ce soit à répondre. Cependant, lorsqu'elle ouvre la bouche pour lui faire part de cela, il la devance de quelques secondes. Il récapitule ce qu'il a comprit. Elle écoute. Et elle rit un peu. « Si j'ai peur de mourir, c'est que j'ai envie de vivre, c'est stupide ce que tu racontes. Si j'ai envie de vivre, c'est que je n'ai pas envie de me priver des choses. Réfléchis. Sinon, ça n'aurait aucun sens, et dans ce cas, autant mourir, justement. » Il continue de récapituler. Amoureuse d'un type énervé. Oui, on pourrait sûrement dire ça. Elle se rend compte seulement maintenant qu'elle vient d'admettre les sentiments qu'elle a pour Cain avec beaucoup trop de facilité. Elle déglutit un peu. Mais elle continue d'écouter James et son débit de parole. Et elle rit pendant qu'elle écoute, éclate de rire à un moment. « Non. Non, ça, c'est bon, c'est fait. On a couché ensemble, ce n'est pas le soucis. » Elle se sent tirée en arrière, suis le mouvement, le regarde se relever, reste assise, parce qu'elle se sent bien dans cette position. Et la suite de ce qu'il raconte lui fait ouvrir et refermer la bouche, en boucle. Parce que les choses ne sont pas si simples. Elles le devraient, dis comme il le dit, ça paraît un jeu d'enfant. Mais vécu comme elle le vit, c'est la chose la plus compliquée de l'univers. Elle ne peut pas tout quitter, mari, maison et travail, pour une amourette. La vie ne se passe pas comme ça. Jamais. Même défoncée, elle le sait.

Elle fini par se relever, par le regarder s'agiter, par accepter la danse en riant, malgré la conversation sérieuse qui se tient. Car oui, c'est une discussion sérieuse. Du moins, elle veut que ce soit une conversation sérieuse. Mais elle ne peut pas non plus s'empêcher de rire. Pas alors qu'elle en a envie. Elle se contente de suivre les mouvements. Debout quand il décide de l'être. Assise quand il décide de se poser à nouveau. Elle s'en fiche, elle suit l'énergie de James, joyeusement. Ce qui l'intéresse le plus sont les mots qu'il dit, qui sonnent pleins d'une maturité dont James est pourtant dénué, c'est évident. « Alors avec lui, de quoi t'as peur ? C'est ça la vraie question. » Elle déglutit un peu, et va chercher dans son sac sa bouteille d'eau pour boire une longue gorgée et essayer de rendre sa gorge un peu moins sèche. La sensation du liquide qui s'écoule dans son œsophage lui fait fermer les yeux et, brièvement, elle se demande à quel point il serait agréable de faire l'amour dans cet état, à quel point il serait salvateur de se sentir entière grâce à quelque chose d'aussi intime. Et sans le capter vraiment, elle frissonne en repensant à sa soirée avec Cain, et les sensations lui reviennent presque. Alors elle rouvre les yeux un peu brusquement pour les poser sur James. James, voilà. Elle ne serait pas capable de coucher avec James, d'ailleurs. De ça, elle en est certaine. Ils ne peuvent pas avoir ce genre de relation. Parce qu'elle l'aime d'une autre manière, elle le sait bien. Et puis, elle chasse cette divagation, pour repasser dans son esprit les mots qu'il vient de prononcer. Parler d'amour, de peur, et d'excuse, voilà qui est probablement la pire idée qu'ils auraient pu avoir dans leur état actuel.

Elle reste silencieuse un petit moment, à son tour. Elle ne le remarque pas vraiment, mais elle est trop occupée à penser. Alors quand elle rouvre la bouche, le son de son premier mot la fait sursauter légèrement, avant qu'elle ne se mette un peu à rire, puis à redevenir sérieuse presque dans la même seconde. « Les choses ne sont pas aussi simples que ce que tu as en tête. Je suis mariée. Et il est... Enfin, tu sais, mon métier, c'est de m'occuper de criminels. Normalement, je suis son agent de probation. Si je me lance dans un truc avec lui, je perd tout. On ne me laissera pas mon travail si on sait que je suis tombée amoureuse de lui. Parce qu'éthiquement, ça ne se fait pas. Et je le répète, je suis mariée. Et je ne suis pas censée tromper mon mari, tu comprends ? Et je ne suis pas censée tomber amoureuse d'un type que je dois réinsérer dans la société. C'est illogique. » Elle soupire un peu. Parce que ça, ce sont les raisons officielles. « Mais y'a pas que ça. » Elle hausse un peu les épaules, comme une réponse à ses propres pensées. « Je ne veux pas être amoureuse. Je ne veux pas ressentir. Je ne veux pas prendre le risque d'être heureuse. Il se passera quoi, si ça arrive ? Et si après, on m'enlève tout ça ? Le bonheur, c'est un truc éphémère. Je crois. Mon père était heureux, jusque ce que ma mère décède. Ma mère était heureuse, jusqu'à ce qu'elle meurt, d'ailleurs. Alors, du coup, le bonheur ne dure pas. Et je ne pourrais pas supporter, moi, d'être heureuse un temps et d'être à nouveau malheureuse. Je suis habituée à être malheureuse. Mais si on me sort de cet état, pour m'y remettre ensuite, ça me tuera. C'est humain, je ne peux pas encaisser éternellement les choses. J'essaie. Mais sur le long terme, ce n'est pas possible, surtout pas quand on a goûté à un truc comme l'amour, je suppose. » Elle rit un tout petit peu. Mais malgré Joyeux, son rire est triste.

Et c'est là qu'elle sent les larmes sur ses joues. Celles qui ont coulées pendant qu'elle parlait, et qu'elle vient écraser rapidement. Alors même avec Joyeux, on peut avoir mal. Elle se rend compte qu'elle a froid, également. Et elle se recroqueville un peu sur elle-même. « Faut que tu me fasses redescendre, je vais certainement avoir un bad, je commence à avoir des sueurs froides et des petits flash blancs. » dit-elle doucement, avant de lui sourire. Il faut qu'ils descendent de cette falaise, avant qu'elle essaie de s'y jeter. « Et j'ai froid. Ça va accentuer le truc. On a qu'à retourner sur la plage. C'était bien, quand on dansait. J'aurais pas dû parler. » Elle lui sourit à nouveau. Et elle se relève en lui tendant la main et en se sentant trembler un peu. Ce n'est pas grand chose, certainement. Mais elle a besoin d'un endroit chaud, d'une boisson sucrée et d'un câlin. Oui, voilà...    

CODAGE PAR AMIANTE
Anonymous

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Sam 22 Juil - 20:50

once upon a time, snow white
James
feat.
Demeter


 

 



 

 

And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

Il pose sa main sur son coeur en prenant un air outré, quand elle lui répond, comme si elle avait dit la chose la plus vexante de l’univers. La moue exagérée, une légère morsure faussement énervée sur sa joue, et le tour est joué. « Ce n’est pas stupide. C’est conceptuel. » Et il continue, imperturbable, en tapant à côté en essayant de comprendre, les choses lui paraissant trop floues, trop abstraite, trop incompréhensibles. Il se demande brièvement s’il peut comprendre, ou si ça fait partie des choses qu’il ne comprendra jamais. Peut être. Il n’était jamais tombé amoureux, après tout. Mais ça n’arrive pas à tout le monde, et il était jeune. L’idée lui plaisait, en tout cas, même si elle paraissait stupide, même si elle n’avait pas l’air d’être plus que deux simples amis qui partageaient un lit, à ses yeux. Peut être qu’il pouvait comprendre. Peut être pas. En tout cas, il pouvait l’imaginer. « C’était sympa ? » Il rit, doucement, comme si ce genre de conversation était banal, comme si toute cette situation était banale. Ca faisait probablement partie de sa vie, que rien ne soit banal et que tout le paraisse, après tout. Pourtant, en cet instant, avec Demeter, les choses sont exceptionnelles, peu importe ce qu’ils font, ce qu’ils disent. Parce que c’est Demeter, et qu’il sent qu’elle, elle est tout sauf banale. Beauté macabre.

Il parle, parle encore, bouge, parle trop, laisse les mots sortir de sa bouche sans les analyser, laisse la drogue qui court dans son organisme le bercer, lui tenir chaud, l’inspirer, le faire penser, l’empêcher de penser. Il écoute son rire, l’enregistre, le ressent. Puis, il écoute le silence, le silence oppressant, le silence qui lui donne envie de reprendre la parole, de la secouer dans tous les sens, de crier, de hurler par delà la falaise, de mettre de la musique à plein volume et oublier le silence qui résonne partout. C’est en tremblant un peu qu’il prépare une ligne de cocaïne sur sa jambe, et les tremblements sont stoppés quand la poudre blanche a disparu dans son nez, jusqu’à son cerveau, comme un médicament beaucoup trop efficace. Parle. Parle. Il manque de reprendre la parole, pour tuer le silence, mais enfin, elle ouvre la bouche, et il ferme la sienne. Puis, il hausse les épaules. « Qu’est ce qu’on s’en branle, que ça soit logique ou non ? Ou que tu sois mariée ? Le mariage c’est un bout de papier que font les gens cons, pas une marque d’amour. » Brièvement, l’image de sa sœur flotte devant ses yeux. Sa sœur qui devra se marier selon une lettre de motivation, selon un visage sur une photo, selon le bon vouloir de leur mère, et sa gorge se serre un peu. Que lui doive se marier était sans importance, ça ne l’empêcherait de rien, peu importe ce que les Gray en disaient. Mais elle … Arrêter d’y penser. Il valait mieux. Son cerveau se reconnecte au moment même où Demeter se décide à être honnête avec elle-même, alors il l’écoute, sourit légèrement, pour la rassurer, parce qu’il en a envie, et attend qu’elle ait vidé son sac.

Et étrangement, tout lui paraît bien plus compréhensible, dans son monologue. Bien plus compréhensible qu’être amoureux. Elle a peur de souffrir, elle est triste, elle se complaît dans son malheur, elle ne veut pas être heureuse. Parce qu’être heureux veut dire ressentir le malheur. Et ça, il le comprend. Ca, il peut l’accepter. Alors son sourire se fait plus doux, plus compréhensif, plus triste, en réponse au rire qu’elle lâche, en réponse aux larmes qu’elle a laissé coulé, en réponse à la douleur qu’elle dégage. Et en la voyant se recroqueviller aussi vite sur elle-même, il réagit aussitôt, se relève, pose ses mains sur sa taille le plus doucement possible, pour ne pas la brusquer, pendant qu’elle se relève. Il la fait monter sur une pierre assez haute pour pouvoir se mettre devant elle, de dos, passer ses mains derrière ses genoux, et la faire monter sur son haut. « Accroche-toi à moi, d’accord ? » Sa voix est basse, douce, calme. S’il y a bien une chose qu’il sait gérer, après tout, c’est les bad trips et les descentes de drogue. Là, il a de l’expérience. Descendre la falaise s’avère plus difficile qu’il ne pensait, et il s’insulte en réalisant que son corps est faible, que le poids de Demeter dans son dos se ressent beaucoup trop, qu’il ne sait toujours pas descendre de quelque part sans en tomber. Mais il s’accroche. Parce qu’il ne faut pas qu’elle ait peur, ça ne ferait qu’empirer les choses.

Une fois sur la terre ferme, un soupir soulagé lui échappe, et il puise dans ses dernières forces pour la rehausser sur son dos, en lui faisant un sourire. « T’es en sécurité. Je te tiens, tu vois ? On va aller au café, là bas. Je vais m’occuper de toi. » Il ne dit plus un autre mot, pour garder son souffle le temps d’atteindre l’enclosure du café, mais la tient toujours, la garde contre lui, pour qu’elle ressente une chaleur corporelle. Et une fois entré, il ignore les regards de travers des clients pour la laisser glisser de son dos tout doucement, jusqu’à un fauteuil qui a l’air confortable, et se retourne pour poser un baiser sur sa joue du bout des lèvres avant de retirer sa veste pour la lui mettre dessus comme une couverture. « Ne bouge pas. Je reviens. »

La barista le regarde avec insistance, quand il s’approche, et il ne lui faut pas bien longtemps pour comprendre qu’il est trempé, que ses yeux sont explosés, et que son visage trop pâle, trop émacié, et trop cerné n’attire pas la confiance des gens au premier coup d’œil, alors il n’essaie même pas de lui sourire, et pose ses mains à plat sur le comptoir pour parler fermement. « Un chocolat chaud. Grand. Avec un rab de sucre. Et ce cookie au chocolat, là. Vite. » Il lui offre un sourire méprisant, quand elle s’offusque, pour lui rappeler que c’est son travail, et jette un coup d’œil à Demeter pendant qu’elle s’agite. La surveiller. La réconforter. Ne pas la laisser seule trop longtemps. C’était le plus important. Au moment où il manque de prendre la place de la jeune femme derrière le comptoir pour faire les choses lui-même et accélérer le mouvement, elle pose le plateau devant son nez, et il le récupère pour rejoindre la table et le poser dessus. Sa main vient prendre celle de l’agent de probation doucement, et tire à peine dessus. « Lève-toi. Voilà, comme ça. T’en fais pas. » Le plus vite possible, James prend la place de Demeter dans le fauteuil, puis repose ses mains sur sa taille doucement pour guider ses mouvements, la faire se rasseoir sur lui, et entoure son corps avec ses bras pour la serrer contre lui. « Voilà. C’est fini. Tu sais, c’est pas grave de pas vouloir sortir de son malheur. C’est normal. J’crois que ça l’est. C’est réconfortant, ce qu’on connaît. On arrête d’en parler si tu veux. » Il sourit, doucement, sincèrement, un peu tristement. Parce que c’est une discussion de gens cassés, que c’est le genre de choses qui se passe entre gens brisés, et que s’en rendre compte est toujours un peu triste.

Ses lèvres se posent sur l’épaule de Demeter, doucement, et il frotte un peu la peau de la jeune femme sous ses doigts pour la réchauffer, sans ambigüité. « Tu sais ce qui est bon pour les peines de cœur ? Le chocolat. Le sucre, aussi, un peu. Bois. Ca va te réchauffer, et tu te sentiras mieux, tu verras. Moi je bouge pas. Je suis collé à toi comme une sangsue sur un obèse. De toute façon tu m’écrases. » C’est une nouvelle sensation. Celle d’être utile. Celle d’être actuellement capable d’aider quelqu’un. Quelqu’un qu’il aime, pas un inconnu dans une soirée avec qui il a envie de coucher. Parce qu’il l’aime, Demeter. Etrangement, quand bien même il ne la connaît que depuis quelques minutes, ou quelques heures, il l’aime. De tout son être. Et il en a pris suffisamment pour savoir que ce n’est pas la drogue qui lui donne ce sentiment.
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James D. Gray
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Mar 25 Juil - 0:02

James
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« C'était sympa ? » Elle ne dit rien. Oui, ça l'a été. Non, elle ne veut pas le dire. Alors, elle se contente de hausser les épaules en riant, de donner des raisons stupides, de laisser le silence venir, de le briser pour parler, pour pleurer. De se rendre compte de ce qui ne tourne pas rond chez elle. Des excuses qu'elle se trouve pour justifier sa simple peur du bonheur. Parce qu'au fond, si elle était avec quelqu'un qu'elle aime, quelle importance qu'elle perde tout ce qu'elle avait ? Ce qu'elle a n'est que du vent. Du paraître. À l'exception de son métier, sa passion. La seule chose qui, actuellement, la maintient un minimum. Mais si elle se laisse le droit d'être heureuse, si elle possède de vraies choses, perdre son métier ne serait qu'un coup plus ou moins dur à encaisser. Mais en étant avec l'homme qu'elle aime, peut-être que ça ne serait pas si dur. Peut-être que ce ne serait qu'un renouveau. Peut-être qu'elle pourrait avoir la chance de devenir une nouvelle Demeter. Ou peut-être pas. Ce que cette discussion remue en elle ne s'accorde pas très bien avec la drogue, et les sueurs froides lui indiquent qu'ils doivent quitter cet endroit, cette falaise. Le temps tourne, ils ne s'en rendent même pas compte. Ils dansent, rient, parlent, jouent, comme des enfants, et le soleil commence déjà à se coucher, la fraîcheur de la nuit vient remplacer la chaleur du jour. La luminosité a baissé, Joyeux commence à s'endormir, à être moins fort tout du moins. Alors, elle le dit. Elle le sait. Elle a déjà fait des bad trip à cause de Blanche-Neige, elle ne sait pas exactement comment ce sera avec un de ses nains. Elle ne préfère pas le découvrir en haut d'une falaise.

Et James réagit vite, très vite. Elle se retrouve à monter sur son dos, et la descente de la falaise est laborieuse. Mais il fait attention à elle, et malgré les sueurs froides, elle lui est reconnaissante de prendre au sérieux son retour partiel à la réalité, et son trop plein d'émotions qui pourrait la faire chavirer à tout moment. Elle se repose sur lui. Littéralement et métaphoriquement. « T'es en sécurité. Je te tiens, tu vois ? » Elle acquiesce doucement, son état reste stable. Elle tremble juste encore un peu, mais il a eu les bons réflexes, probablement. La chaleur du café dans lequel ils pénètrent lui fait du bien, et elle se blottit un peu dans le fauteuil, attrape sa main quand il esquisse un geste pour partir, la relâche quand elle arrive à comprendre qu'il veut juste aller commander quelque chose. Elle se raccroche à la veste qu'il a laissé sur elle, sans le perdre des yeux, juste assez pour se rassurer. Elle n'est pas seule. Elle est au chaud. Tout va bien aller. Le temps qu'il passe à attendre sa commande paraît une éternité à Demeter, mais elle reste sagement assise à la place où il l'a mise, sans trop capter quelques regard qui se posent sur elle et qui n'ont pas d'importance. Et quand il revient, elle se laisse guider, se relève, se rassoit, ramène ses jambes sur lui, se couvre avec sa veste. Sa respiration redevient calme et posée, mais elle sait que l'effet de la drogue est en train de passer. Elle se sent fatiguée, terriblement fatiguée. Mais elle sourit un peu en voyant qu'il sait gérer les choses ; la boisson et la nourriture sucrées qu'il a ramené le prouvent bien. « … C’est réconfortant, ce qu’on connaît. On arrête d’en parler si tu veux. » Elle lui sourit, un peu. « J'ai assez parlé pour aujourd'hui, tu sais ? » C'est juste une façon douce de dire qu'elle s'est assez confiée. Qu'aujourd'hui, elle a plus parlé en quelques heures qu'en plusieurs années de vie. Et qu'elle ne veut plus.

Elle rit tout doucement à ce qu'il ajoute. Ce gamin est probablement une perle, au fond. À sa façon toute particulière. Et elle sait déjà qu'ils se reverront. Que maintenant qu'elle a goûté à un tel moment d'oubli et de bonheur, elle aura besoin de passer à nouveau du temps avec lui. Alors elle pose un baiser sur sa joue et se redresse un peu pour pouvoir prendre le chocolat chaud et le siroter à petite gorgée. Le liquide réchauffe sa gorge, son corps, et elle sait que le sucre aidera à faire de Joyeux un bon dormeur. « J'ai laissé mon pantalon sur la plage. » constate-t-elle, un peu dépitée. Puis, elle regarde l'heure. Elle se rend compte du temps qu'elle vient de passer avec James. Elle ouvre et referme la bouche. Elle voit qu'elle n'a pas moins de douze appels en absence de Harry. Et trois textos de lui également. Elle déglutit un peu. « … les parents de mon mari venaient manger à la maison, ce soir. Ils sont dans le coin pour quelques jours. Je les ai manqué, visiblement. » Elle montre l'heure à James. La soirée s'est déroulée sans eux, apparemment, comme s'ils avaient vécu dans un autre espace-temps. « Il faut que je rentre. » Pourtant, elle ne bouge pas vraiment. Au fond, elle n'a pas tellement envie de rentrer. Mais elle sait qu'elle va devoir faire face aux reproches de Harry. Trouver une excuse sur le fait de ne plus porter de pantalon. Et qu'elle voudrait pouvoir dormir tôt. Mais elle prend le temps de boire son chocolat, de le déguster, de profiter encore de la présence de James. « On va se revoir, hein ? » demande-t-elle. Étrangement, elle a la sensation que ce n'est pas que la drogue qui la fait parler.

« Je voudrais qu'on se revoit. Pas seulement en coup de vent, hein. J'aime bien, être avec toi. Et si je pouvais rester, ce soir, je le ferai. » Elle sourit doucement et, comme en prévision de sa tentative pour la retenir, elle ajoute ; « Et je ne peux pas rester ce soir. Je suis désolée, James. Un autre soir, c'est juré. Une autre nuit, même, si tu veux. Mais je ne peux pas le faire comme ça, sur un coup de tête. Je tiens à mon travail. Et crois-moi, mon mari va déjà bien assez me faire comprendre que j'aurais dû rentrer il y a des heures. Ce week-end, si tu veux. Si tu veux, je passerai le week-end avec toi, ce week-end. Tu veux ? » Et elle espère, elle espère de toutes ses forces, qu'il accepte ça. Qu'il la retienne un peu, mais qu'il finisse par lui laisser la liberté de repartir. Car elle va revenir. Et qu'elle est sûre qu'ils en ont conscience tous les deux.    

CODAGE PAR AMIANTE
Anonymous

Invité
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Mer 26 Juil - 17:59

once upon a time, snow white
James
feat.
Demeter


 

 



 

 

And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.

Il n’a pas peur. N’est même pas vraiment inquiet, à vrai dire. Il sait ce qu’il fait. Il est presque méthodique, presque clair d’esprit, dans ces moments là. Chaque chose est évidente, naturelle, pas floutée par une substance ou une autre. Il maîtrise les choses, se sent presque adulte, en train d’aider une gamine perdue. En charge. Sans le réaliser. Sans réaliser qu’il est loin de l’immature égocentrique qu’il est censé être. Sans réaliser qu’avec Demeter qui s’écroule, il peut jouer le rôle de celui qui aide à se relever. Alors il lui sourit, quand elle le regarde, en cachant son impatience comme il peut pendant que la serveuse s’agite derrière le comptoir, de ces sourires qui veulent dire « tout va bien, je suis là, il ne t’arrivera rien de mal », ceux que lancent les parents aux enfants, les grands frères aux petites sœurs, les humains aux animaux blessée. Ceux qu’il lançait à Nastya quand elle commençait à pleurer à l’idée de faire quelque chose qui l’angoissait en public. Ceux qui ne se sont pas posé sur ses lèvres depuis bien longtemps, maintenant.

Le sourire revient quand elle lui répond, et il acquiesce. Parce que ça ne sert à rien d’insister. Parce qu’elle-même a dû comprendre des choses sur ce qu’il se passait dans son cerveau, quelques minutes auparavant, et qu’il est bien placé pour comprendre que c’est une grande avancée. Qu’il ne faut pas pousser les choses, pas cette fois. Une autre fois. S’il y a une autre fois. Un frisson agréable lui hérisse les poils de la nuque au baiser posé sur sa joue, et son regard sur le visage de la jeune femme en cherchant une indication que le temps va s’arrêter, qu’elle va se figer, là, comme ça, dans cet espace-temps immobile, contre lui, et que rien ne les séparera. Pas même les secondes. « Je t’en achèterai un autre. Prend le mien si tu veux, mais ça va pas être glorieux, t’es naine. » Il a à peine fini sa phrase qu’il comprend tout de suite où le regard de Demeter se posait, et les cliquetis réguliers de l’aiguille de l’horloge semblent soudainement résonner à ses oreilles. Mais il ne dit rien. Parce que là, il a le rôle de l’adulte responsable. Pas du gamin apeuré. « Ah ben merde. » Sa voix est un murmure, mais au moins, c’est un murmure assuré. Ses yeux se posent sur l’heure mais ne la lisent pas. L’heure importe peu. On peut faire la même chose à toute heure de la journée, après tout. « Il faut que je rentre. » Les bras de James autour d’elle se transforment en étau immobile, comme s’il avait peur qu’en se relevant, elle s’enfuie. Parce que c’est exactement ce dont il a peur. Mais il ne dit rien, ne force pas, pose ses lèvres sur son épaule pendant qu’elle boit son chocolat, respire son odeur, sent les effets des drogues ingérées se dissiper doucement, profite de la légère lucidité pour s’imprégner de la sensation agréable que la présence de l’agent de probation lui donne. Et quand elle rouvre la bouche pour parler, son sourire est plus triste, pendant quelques secondes.

Elle parle, parle encore, mentionne une nui, fixe une date pour qu’ils se revoient, lui demande son avis. Un court instant, il se demande si c’est un sous-entendu, si leur relation va devenir plus ambigüe, et pour probablement la première fois, se demande s’il en a vraiment envie. Mais principalement, c’est le « Il faut que je rentre. » qui tourne dans sa tête, lui serre la gorge, et l’empêche de bouger d’un pouce de peur qu’elle ne s’envole. Parce que qui lui dit qu’elle reviendra, après tout ? Qui lui dit qu’elle ne cherche pas une excuse pour partir, qu’elle ne parle pas sous les effets des pilules, qu’elle ne dit pas ça juste par politesse ? Personne. Tout lui indique le contraire. Son cerveau bouillant lui indique le contraire. Et quand il force pour reprendre son sourire « naturel » en la regardant, c’est un « J’ai été content de te rencontrer » qui s’échappe sous la forme d’un « Bien sûr. Ici, vendredi à 18h. C’est fixé. Tu dors avec moi. » Ses lèvres se posent sur la joue de Demeter, un peu plus longtemps que nécessaire, puis son visage vient se frayer un chemin dans sa masse de cheveux pour s’imbiber de son essence, de la drogue humaine qu’elle est sans s’en rendre compte, avant de relâcher la pression autour de sa taille.

Et quand elle se relève, il la suit, comme un miroir, en venant attraper le cookie pour le lui mettre dans la bouche, souriant légèrement en se souvenant de la fin de glace qui avait commencé leur histoire. C’est une jolie fin, au moins. La boucle est bouclée. Il sera là, vendredi, il le sait. Sa maison sera prête pour accueillir une personne de plus. Il sourira, toute la nuit s’il le faut, en l’attendant. Mais il est aussi profondément persuadé qu’elle ne viendra pas, et que vendredi soir, il dormira seul, en se maudissant de garder espoir sans apprendre de ses erreurs. Et si elle venait ? Si ce n’était que le début ? Si … Non. C’est stupide. « Fais gaffe à toi. Et si ton mari gueule trop, met lui un coup dans les kiwis, ça le calmera, crois moi. Ca marche sur tout le monde. » Un rire amusé, le dernier, avant que sa main ne s’enfouisse dans sa poche pour attraper son paquet de cigarettes, une pilule, et passe les deux entre ses lèvres en lui faisant un clin d’œil. « A vendredi, alors. T’as mon numéro, si y’a besoin. » Et comme ça, aussi facilement, comme si ce n’était rien, il vient lui caresser un peu la joue pour enlever la dernière trace de larme visible, sourit doucement, de ces sourires d’au revoir incertains, et lui tourne le dos pour partir.

Ce soir, il ne touchera pas une pilule, en soirée. Parce que Molly lui appartient, ce soir. Parce que ce sera encore trop proche. Parce qu’il sentira encore sa présence contre lui. Il appellera une inconnue Demeter, en rentrant dedans sans le vouloir. Il enregistrera son numéro sous le nom de « Snow White » avec trois licornes après son nom. Une, pour drôle. Deux, pour sexe. Trois, pour important.
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James D. Gray
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Emploi : Etudiant à l'école des métiers du cinéma d'animation.
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James D. Gray
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