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Chapitre Un: « How To Save A Life ». [Nastya]

Sam 22 Juil - 0:30



How to save a life
Ft. Nastya
« Vous êtes vous déjà demandé ce que vous changeriez dans votre vie? Si vous aviez le choix, une baguette magique en main, qu’est-ce que vous changeriez dans votre vie? Votre corps? Votre relation amoureuse? Vos blessures? Qu’est-ce que vous changeriez?
Vous êtes vous déjà réveillé en passant « Tout ». Je changerais tout pour un nouveau lendemain. Je changerais tout de moi, de ce que je suis devenu avec ce que la vie a fait de moi, juste pour un meilleur lendemain. Mon corps, mon passé, mes blessures, mes relations, mes idéaux… Tout. Je m’effacerais, au coup d’une efface, pour ne plus jamais me rappeler de ce que j’ai fait.  Avez-vous déjà eu cette envie amer de juste tout arrêté? Pas réellement mettre fin à votre vie, mais simplement… Abandonner l’idée de continuer. Arrêté de vous forcer, arrêté de vivre pour les autres, arrêté de rire et de sourire quand vous alliez mal, arrêté de toujours devoir réfléchir… Avez-vous déjà eu cette envie de juste… abandonner?
Car en ce moment, couché sur l’asphalte froid de cette nuit sans étoiles, je ne pense qu’à ça. Je veux oublier, changer, abandonner. En partant de ma ville natale, je croyais faire le bon choix. Et d’une certaine façon, s’en était un bon. J’ai abandonné cette famille qui m’a fait douté, ses amis peu recommandables et ses tensions familiales. Mais en venant ici, je me suis voilé la face. Je me suis voilé à tout le monde. Et cela me détruit. J’ai bu, je me suis drogué, pour oublier mon passé. Je me suis mit en tête que j’étais tout, sauf un artiste. Je me suis dit que j’allais devenir barman pour toute ma vie. Je me suis dit que j’allais être insensible à tout ce qui m’arriverait. Que je serais ce petit garçon égocentrique et prétentieux que la vie a faite de moi. Et ce qui me fait le plus mal, c’est tous ces mensonges que je ne contrôle même plus, ne sachant plus faire la différence entre le vrai et le faux, que j’ai étendu comme une poudre devant tout ceux qui m’aime. Car oui, pour la première fois depuis la mort de ma mère, je me sens aimé. Et cela me rend étrangement encore plus instable. Je n’ai rien fait pour être aimé : je suis égocentrique, prétentieux, irréfléchi, insensible, violent… J’avais tout un caractère à détester. Et pourtant.
Keziah, Sloann, Enzo, Mila, Sky, Nastya, Dash, Adonis, Enzo… J’avais tant d’autres collègues, des amis, des gens qui m’appréciaient assez pour me parler et rire avec moi. Et il ne connaissait rien réellement de moi. Mikaela, ma meilleure amie, était la seule à m’avoir déjà entendu parler sérieusement. Tout les autres, je leur avais mentit. Je leur avais mentit. Et je ne pouvais plus vivre avec ça. C’était horrible, horrible… j’étais horrible.
Car j’avais oublié qui j’étais réellement. Ce jeune garçon qui parlait des heures avec sa mère, qui était heureux pour un rien, qui dessinait tant de portraits que ses parents ne savaient plus où les mettre, ce jeune artiste au regard si observateur qu’il était difficile de passer à côté sans être remarquer par lui… Je l’avais oublié. J’avais oublié ce que c’était d’être ce Drake-là.
J’aimais ma nouvelle vie, ne croyez pas le contraire. J’aimais mon attitude : J’aime séduire les gens au bar, rire avec eux, observé les gens. J’aimais être barman. J’aimais les liens que sa m’avait fait. J’aimais Sloann et Keziah et nos liens de colocataires. J’aimais nos rires insoutenables à 5h du matin. J’aimais n’avoir aucune barrière, rien pour me retenir de foutre ma vie en l’air. J’aimais ce que j’étais devenu. Mais quelque chose me manque : Mon art, mes vrais sentiments et, surtout, de me sentir un avec la norme. J’en ai marre d’être mal vu simplement car je ne peux pas rentrer dans un moule prédéfinit. Enzo, qui lui aussi est bien différent du moule donné, arrive pourtant à vivre, à exister, à se faire aimer. Et moi, ça ne fonctionne pas. Je n’arrive pas à vivre le jour comme les autres, à avoir des études plus normales, à avoir des relations stables. J’aime ma vie qui est complètement folle, mais moi aussi, j’aimerais avoir quelque chose de stable. Moi aussi, j’aimerais pouvoir vivre le jour sans devoir faire mon antisocial car c’est ce que je suis, c’est ce que la société voit en moi et m’a rendu ainsi.
Je ne suis rien d’autre qu’un mensonge. Un mensonge aux autres et à moi-même. J’aime cette vie que je mène, mais en même temps, je la déteste. Et c’est ce qui me rend si incertain sur tout ce que j’entreprends. C’est ce qui me rend…
Instable.
Et en ce moment, je ne sais plus… quoi faire. »


Cette soirée-là, Drake avait clos le bar vers 3h du matin, comme souvent, après avoir tout nettoyer les tables, les chaises et les verres. Tout était propre, comme au début du service. Et Drake était sortit dehors, claquant la porte du Mermaid, finissant par barrer la porte. Et ce fut le silence, car à 3h du matin, aucun bruit ne vient te déranger. Et Drake, pour une fois, aurait bien voulu être déranger pour arrêter de penser. Son regard était vide, alors que durant son ménage, il avait déjà vidé plusieurs bouteilles, simplement pour oublier. Mais cette fois, ça ne fonctionnait pas. Il n’oubliait pas. La douleur était trop grande, les pensées le bombardaient. Et tout lui disait « Fait quelque chose. Dit quelque chose. Cris. » Mais aucun mot ne sortait, aucune émotion, rien. Il se sentait simplement vide, après avoir vidé une tonne de bière et prit plusieurs shooters d’alcools forts. Et comme si cela ne suffisait pas, ces pensées lui revenaient, comme un coup en plein cœur. Et rien ne pouvait le débarrasser de cette sensation de mal-être. Ça lui enfonçait de plus en plus, et ces pensées s’embrouillaient. Il finit par quitter le Mermaid, relâchant la poigner de la porte pour tourner les talons.

Et il avait marché, et marché sans savoir où allait. Il avait marché et marché, sans savoir ce qu’il faisait. Et ce jusqu’à une ruelle qu’il connaissait bien où il se laissa tombé sur le sol, serrant son sac contre ses jambes. Et rien, aucun bruit, ne vient le déranger. Si l’alcool ne faisait rien, il devait passer à une autre vitesse. Il fouilla dans son sac, sa main effleurant finalement ce qu’il cherchait. C’était du LSD. Si vous vous demandez où il a eu ça, Drake ne s’en rappel déjà plus, tellement ses souvenirs ont été embrouillés par l’alcool. Tout ce qu’il sait, c’est que ça, ça le ferra rire et peut-être oublier. Et les conséquences, il n’y pense pas. Tout ce qu’il veut, c’est que ces pensées s’arrêtent. Et il le prend. Il le prend et il oublie. Il prend cette drogue, et il se laisse lentement tombé sur le dos, se couchant pour observer cette nuit sans étoile. Et il finit par fermer les yeux, se laissant transporter par des rires incontrôlables, par les effets de la drogue, par les effets de tout oublier pendant un moment. Sa vision est troublée par des hallucinations, par des pertes de contrôle sur la réalité, mais il n’en fait que rire.

Et dans ces délires, ses pertes de contrôles, ses hallucinations, c’est ainsi qu’il s’est rendu au milieu de la route. Quand il a retrouvé ses esprits, assez pour comprendre ce qui ce passait, c’était dans cette route vide, couché sur l’asphalte froid. Comment était-il arrivé jusque là? Il n’avait aucune idée, mais tout ce qu’il savait, c’est que désormais, il était là, étendu sur le sol, étendu au milieu d’une route. Et que l’effet de la drogue commençait à se modifier pour laissé placer à l’autre côté : celle de l’angoisse, la panique, les crises. La peur. Voilà un sentiment qu’il n’avait pas ressentit depuis longtemps. La peur…

Lentement, Drake se redresse sur ses mains, clignant des yeux un court moment en essayant de replacer sa vision embrouiller par la drogue qu’il avait prit. Il se sent mal, tellement mal. Il a envie de vomir, son mal de crâne est horrible… tout est horrible. Oh merde. Drake cligne des yeux et lâcha un cri véritable de peur en se tassant rapidement sur la gauche quand une voiture passe rapidement pile là où il était. Il se roule sur le côté, respirant rapidement en voyant la voiture continuer sa route. Et Merde, et merde… Qu’est-ce qui lui arrive? Il tourna la tête, paniqué, foutu effet de la drogue. Et c’est là que son regard capte ce visage qui lui est familier, ce corps qui, malgré la drogue, il pourrait toujours reconnaitre.

« Nastya! Nastya, attend… »

Il s’entend gémir, essayant de se relever, serrant les poings. Et pour la première fois, il pleure. La douleur, la peur, le sentiment de culpabilité, de honte… Il pleure, parce qu’il est terrorisé.

« Nastya…! »

Le jeune homme finit par réussir à se lever, par on ne sait quel miracle, et il s’avance rapidement vers Nastya. Cette femme… Cette femme qu’il cherche tant à détester, mais qu’il ne pourra jamais, car elle est lui et il est elle. Cette femme qui rend sa vie tellement plus belle par sa simple présence. Cette femme, Nastya… Il veut… être à ses côtés, car c’est son âme sœur, sa douce Nastya. Drake lui attrape le bras, la tire vers lui et il se blottit contre ce corps chaud et réconfortant. Et il pleure, comme il n’a jamais pleuré depuis des années.


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Dim 23 Juil - 1:41

▬ How to save a life ? ▬
EXORDIUM.
Une veste sur ses épaules, une bombe lacrymogène dans son sac, et des écouteurs dans les oreilles, c'est sans bruit que Nastya quitte la villa Gray au milieu de la nuit. Le sommeil ne vient pas. Sa gorge est trop serrée, alors qu'elle parcourt les réseaux sociaux de James, qu'elle voit les photos, le sourire de son frère, ses excès. Quand elle regarde, impuissante, la vie qu'il a construit sans elle. Cette vie dans laquelle elle n'a aucune place, parce qu'il ne lui en laisse pas. Alors, une fois sûre que toute la maison dort, qu'il n'y a plus un bruit, elle s'était glissée hors de son lit, s'était habillée et avait quitté son domicile. Il est facile pour elle d'éviter les zones qu'elle se doit d'éviter de fréquenter, pour éviter le même genre de mésaventure que celle qui lui avait valu l'hématome qui se dissipait progressivement sur sa joue. Elle n'a pas peur. Elle marche. C'est sa façon de se changer les idées. Elle fait un détour par des chemins qu'elle aime bien, voit sur un banc un homme qu'elle connaît d'une des associations dans laquelle elle s'est engagée, torse nu, recroquevillé contre une bouteille de mauvais vin. Alors, elle s'approche, sans le brusquer.

« Bonsoir, Matt. » Elle lui sourit, il a l'air hébété, mais il la reconnaît et vient attraper sa main pour venir poser un baiser sur le dos de celle-ci. Elle lui a toujours trouvé un sourire enfantin. « Qu'est-ce que tu as fait de ton pull ? » demande-t-elle en s'installant sur le banc à ses côtés. « M'rappelle pas. J'froid, Nastya. » Elle veut bien le croire. Et, machinalement, elle enlève sa veste pour la lui mettre sur les épaules. « J'ai pas de couverture, ce soir. Tu veux que j'appelle le centre, pour voir s'ils peuvent te prendre pour cette nuit ? » Il lui serre toujours la main, et il baisse le regard, honteux de son état, avant d'acquiescer doucement. Et Nastya lui sourit simplement, sans juger, sans essayer de le faire. Elle appelle le numéro de l'association, leur explique où et avec qui elle se trouve, le fait que le pauvre homme soit torse nu et sans souvenirs de ce qu'il s'est passé. Raccroche, et sourit à nouveau. « Ils vont arriver, Matt. Tu vas passer la nuit au chaud, et prendre une bonne douche. Tu sais qu'il va falloir jeter ta bouteille, hein ? Tu as mangé, aujourd'hui ? » Il secoue la tête. « Je dois avoir une barre de céréales dans mon sac, attends. Ils te donneront un truc à manger, de toute façon. Tiens. Ne t'inquiète pas, je reste avec toi jusqu'à ce qu'ils arrivent. »

Et elle le fait. Elle reste avec cette personne sans-abri jusqu'à ce que des bénévoles de l'association viennent le prendre en charge, avec une couverture et un sandwich. Elle les salue, discute brièvement avec eux, puis repart, en remettant ses écouteurs. Marcher l'empêche de trop penser à James, à sa vie, à sa quête identitaire. Et elle se sent rassurée par le fait que, cette nuit, Matt dormira au chaud, dans un lit. Pas le plus confortable, certes, mais toujours plus confortable qu'un banc et c'est le principal. Il était au moins hors de danger pour ce soir. Pris en charge par des bénévoles, et par le médecin de garde. Il pourrait cuver tranquillement, se laver, choisir de nouveaux vêtements, et repartir demain plus reposé et certainement plus rassuré. Elle avait bien senti qu'il avait peur, qu'il était perdu ce soir. L'amnésie, certainement à cause d'une trop grande consommation d'alcool et de drogues pour tenir dans la rue est malheureusement fréquente, elle l'a appris en commençant à être bénévole pour des maraudes. Et, malheureusement, Matt était dans la rue depuis trop longtemps pour arrêter de boire et de se ruiner la santé. Elle a un petit pincement au cœur, mais elle se force à penser au positif. À penser au fait que, contrairement à sa première rencontre avec lui, il accepte l'aide aujourd'hui. Elle marche ainsi, pendant un très long moment. Peu emballée par l'idée de retourner dans sa chambre, dans cette grande villa qu'elle commence à détester.

Elle a le regard baissé sur le sol, la musique bien trop fort dans les oreilles, si bien qu'elle n'entend pas lorsqu'on l'appelle, désespérément. Et elle a une vague de panique lorsqu'elle sent son bras être tiré, relève le regard... puis ouvre et referme la bouche en reconnaissant Drake. Drake qui pleure. Drake qui la tire contre lui, Drake qui se blottit dans ses bras. Et son cœur se serre un peu. Sa gorge se serre un peu. Parce qu'elle n'a jamais vu Drake dans cet état, parce qu'elle est plus habituée à leurs piques qu'à être dans ses bras. Et pourtant, elle enlève brutalement ses écouteurs, pour le serrer contre elle, comme pour le protéger de ses bras, en le gardant contre elle le plus possible. Parce qu'elle l'aime. Parce que même si elle prétend le contraire, même si elle ne l'admettrait pas, elle l'aime. Et que le voir dans cet état la tue. « Eh. Je suis là, Drake... » dit-elle, la gorge serrée, le cœur broyé, en l'enlaçant plus fort. Et il pleure. Il pleure réellement. Alors, elle le garde contre lui le temps qu'il lui faut pour pleurer, le temps qu'il lui faut pour évacuer ce qu'il a besoin d'évacuer, même un peu. Et quand elle sent qu'elle peut un minimum lui parler, elle se recule à peine, sans rompre totalement le contact, juste pour venir poser un baiser sur son front, avant de venir capter son regard. « On va aller s'asseoir, d'accord ? Viens. » Et elle l'entraîne jusqu'à un banc, non loin, s'assoit, et vient le serrer doucement contre elle quand il est assis à son tour.

« Qu'est-ce qui se passe, Drake ? T'as pris un truc ? Qu'est-ce que t'as ? Parle-moi, d'accord ? Je ne vais pas partir, je reste là, c'est promis, okay ? Mais il faut que tu me parles. Je ne peux rien faire si je ne comprend pas ce qui t'arrive. Et je ne veux pas te laisser dans cet état. » Elle sort une petite bouteille d'eau de son sac, et la lui tend. « Bois un peu, ça te fera du bien. C'est juste de l'eau. Prend le temps qu'il te faut. » Décidément, cette petite balade ne se passe pas exactement comme elle l'avait prévu. Mais est-ce que ça a une réelle importance, au final ?
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Lun 24 Juil - 20:45



How to save a life
Ft. Nastya
Cette douleur. Ce rappel de vérité, ce rappel de vécu, ce rappel de « je suis toujours là. ». Je suis toujours là, je vis toujours, j’entends, j’ai mal. Depuis combien de temps Drake n’avait-il pas vécu ça? Depuis combien de temps n’avait-il pas eu ce rappel douloureux de « je suis toujours humain ». Humain. Un mot plein de signification, aux définitions diverses, qui voulait tous ramener au même. Sentiment Humain, Être Humain, Humain. On avait beau dire que les humains étaient remplit de malice, d’égocentrique et d’haine, l’humain était aussi celui capable de ce faire du mal intentionnellement. Celui qui, ayant blessé quelqu’un, était capable de sauter la vie. Celui qui, au vécu de son chagrin, pouvait en finir de sa vie. L’Humain était bien monstrueux, mais aussi, celui qui était capable de ce briser par culpabilité. Ce briser comme Drake ce brisait en ce moment. Se droguer, boire jusqu’à plus soif, et recommencer chaque soir le moment propice. Prêt à s’entailler les veines pour ce besoin de ce faire souffrir après avoir tant souffert intérieurement. Drake était rendu à un tel pas du vide qu’il était prêt à tout laisser tomber. La culpabilité lui pesait les épaules. Cette culpabilité d’avoir laissé sa famille derrière, celle d’avoir fait souffrir son père, celle d’avoir été peu présent pour sa mère, celui de n’avoir jamais été à son cercueil, celui de mentir chaque jour à ceux qui l’aimait, celui de ce sentir, par dessus-tout, accabler par la douleur. Et il ne peut que penser au fait que, si il se serait assit un moment et aurait réellement parler, peut-être que son père aurait entendu raison. Peut-être que son père lui serait revenu. Mais cette colère de l’avoir vu briser ses peintures, de l’avoir vu détruire sa vie, ses rêves, avait détruit le jeune Drake à l’époque. Et le détruisait encore, des années plus tard. Son père, violent et froid depuis la mort de sa femme, avait brisé l’innocence du petit qui avait pourtant été bien assez ébranlé. Et depuis, il s’en sentait vide. Vide de ce qu’il avait aimé, vide ce sentiment, vide de ce qui devrait pourtant encore ébranlé un jeune homme de son âge. Et tout ce qu’il ressent en ce moment, c’est une peur immense, un pleure qui déchire le ciel, une douleur qui vient lui serré le cœur. Son trop plein d’énergie négative, mélangé à ses souvenirs et mélangé à sa drogue fait en sorte que tout sort d’un coup, comme une bombe immense. « Je suis une bombe. Un jour, je vais exploser, et je vais blesser tout ceux que j’aime. »

Et quand tu tombes, tout ce que tu veux, c’est ne pas être seul. Tu as beau être l’humain le plus horrible du monde, quand tu tombes, tu ne veux pas être seul. Tu as beau être froid, égoïste, sans empathie, tu ne veux jamais être seul, malgré toutes tes paroles. Tu veux quelqu’un pour te rattraper, quelqu’un qui te dira « tout vas bien aller » même si c’est faux. Car dans ces moments là, tout ce que tu veux, s’est être rassuré. Drake ne sait jamais soucié de qui serait là si un jour tout tombait autour de lui, si un jour son monde intérieur s’écroulait, l’entrainant avec lui. Il ne s’est jamais soucié de ça, avant aujourd’hui. Avant que cela n’arrive. Avant que ses pleurs ne retentissent, avant que son monde brise, il ne s’en était jamais préoccupé, mais maintenant qu’il y est, il espère juste une chose : Que quelqu’un soit là. Et, en ce moment précis, c’est ce qu’il lui fait le plus peur : Et s’il n’y avait personne…?

Et c’est là qu’il la voit. Cette aura qu’il a toujours aimé, même s’il n’a jamais voulu l’avouer. Cette femme qui dégage une forte empathie, une douceur que nul autre ne peut dégager, un sentiment de « je suis chez moi ». Cette femme qu’il déteste, mais dont il ne pourra jamais ce séparé, car elle est son âme-sœur. Et que, malgré toutes leurs piques, malgré leurs différences, c’est à elle que Drake se reconnait, en elle qu’il s’accroche. Son corps est secoué de sanglots, alors qu’il prend la jeune femme dans ses bras avec force, posant sa tête contre son épaule pour pleurer, pleurer et pleurer. Et Nastya répond à son attachement, en le serrant encore plus fort en murmurant qu’elle est là. Elle est là. Et Drake ne peux que s’accrocher encore plus avec elle, comme par peur qu’elle disparaisse, que cela fasse partit des hallucinations de la drogue. Et il se sent transporter par la douceur qu’est Nastya, restant accroché à elle.

C’est ainsi qu’ils s’assirent tout les deux sur un petit banc non loin, alors que Drake pose sa tête contre l’épaule de la jeune femme en gardant sa main dans la sienne avec force, les larmes coulant sur ses joues dans un silence. Sa main se tend, essaye d’attraper la boisson quelques fois, avant que Nastya ne finisse par la glisser entre ses doigts qui se referment sur la bouteille. Il l’ouvre, ses mains tremblantes, sa respiration difficile, mais il l’ouvre, réussissant à y boire. Pas beaucoup, car il sent déjà son corps essaye de repousser toute nouvelle substances, comme par peur qu’il essaye encore plus de se détruire le corps. Il toussote, essaye de chercher sa respiration, alors qu’il redonne l’eau à Nastya, se penchant un peu en avant en serrant les poings, toussotant. Il finit par rouvrir les yeux, fixant le sol, avant de se redresser, venant à nouveau se blottir contre Nastya rapidement, comme cherchant sa chaleur et son réconfort, ce qui était totalement vrai.

« Nastya… J’crois que… que j’suis… détruit. », murmura le jeune homme, très lentement, la voix brisé et sèche. « J’crois que… j’suis plus rien. J’ai été brisé… et d’puis, j’suis plus rien. », Murmura-t-il lentement. « J’suis rien d’autre que… une merde. J-J’ai… J’ai jamais été à l’enterrement de ma mère, j’ai jamais pu… pu accepter qu’elle m’avait laissé. Je n’ai jamais comprit mon père de me détester autant après… J’ai abandonné tout ce que j’aimais… pour faire plaisir aux autres, alors que j’suis le premier à vouloir dire le contraire… J’ai… J’ai jamais recommencé à peindre, à dessiner, j’ai oublié mon art, pour faire plaisir à mon père… J’me suis enfuit de chez moi, j’ai blessé ma famille, parce que j’suis… qu’une merde… »

Il s’appuie contre Nastya, cherche sa main, vient la serré dans la sienne, enfuit sa tête contre sa nuque… Il cherche son soutient, il cherche sa chaleur, alors que sa voix se brise, ses larmes coulent en silence sur ses joues. Il est détruit.

« J’ment… Je me mens à moi-même… Je mens à mes amis… J’suis… Je me déteste tellement… »

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Mar 25 Juil - 13:47

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EXORDIUM.
Il est dans un sale état. Pas seulement physiquement, et Nastya le devine aisément. De façon purement altruiste, elle renvoie ses propres problèmes bien loin dans les méandres de son esprit, pour faire de la place à ceux de Drake. Elle l'aide un peu à boire, lui laisse de l'espace. Elle attends patiemment qu'il se sente capable de parler, de lui raconter ce qui le met dans cet état de détresse aussi évident. Elle espère pouvoir l'aider, pouvoir faire quelque chose pour lui. Et pas seulement parce qu'il est dans son caractère, dans sa nature, de vouloir prendre soin des autres. Mais aussi parce que Drake a de l'importance et parce que, malgré ce qu'ils laissent publiquement paraître d'une certaine animosité entre eux, elle ne le déteste pas. Ils ont des vies très éloignées l'une de l'autre, mais c'est cet éloignement qui les rapproche. Drake sait lui montrer autre chose que le monde dans lequel elle évolue. Et c'est à son tour, aujourd'hui, de lui montrer qu'il existe un monde dans lequel il peut être écouté et soutenu. Un monde dans lequel, en dépit de son caractère qui ne pousse pas vraiment à lier une amitié avec lui, il peut recevoir assez de chaleur humaine pour ne pas avoir besoin de pleurer seul dans la rue. Alors, oui, elle reste près de lui. Elle y restera le temps qu'il faudra, elle fera le nécessaire pour qu'il ne rentre pas seul, pour qu'il ne se retrouve pas seul ce soir, pour qu'il soit en sécurité quelque part. Car s'il y a une chose dont elle est sûre, c'est que la solitude n'a jamais aidé à sécher des larmes.

Il revient se blottir contre elle, et elle l'accueille sans se poser de questions, l'enlaçant doucement. La première des choses qu'elle puisse faire est de lui montrer qu'elle est là, physiquement, qu'elle ne partira pas. Qu'il peut compter sur elle. Et il parle, et Nastya sent sa gorge se serrer, alors qu'inconsciemment, elle le serre un peu plus dans ses bras. Il murmure, mais les mots qu'il prononce sont comme des cris. Il lui lègue une partie de son histoire, comme ça, sans autre filtre que la tristesse et la douleur, se flagellant lui-même à mesure qu'il avance dans son histoire. Et Nastya a envie de lui dire qu'il n'est pas une merde. Qu'il est juste humain. Et pourtant, elle se tait, pour le laisser parler à sa guise, pour le laisser sortir le poison qui vient détruire son esprit. Elle sait à quel point garder pour soi des choses, trop longtemps, peut être plus destructeur que n'importe quelle drogue de ce monde. Il cherche la main de Nastya, et la lui donne sans broncher, pose un baiser sur son front pour qu'il ne doute pas qu'elle est toujours là, qu'elle l'écoute. Qu'elle le soutient, actuellement, qu'elle ne le laissera pas tomber. Et il ajoute qu'il ment ; à lui, aux autres. Il ajoute qu'il se déteste. Et, doucement, de sa main libre, Nastya vient essuyer les larmes qui barrent le visage de son ami, et elle lui sourit en cherchant à capter son regard. « On fait tous des choses qu'on regrette. » Comme laisser partir son frère, comme laisser sa mère détruire la moindre parcelle de ce qu'on est réellement pour pouvoir coller à l'image qu'elle attend de nous. « Tu n'es pas une merde. » C'est affirmé avec toute la sincérité du monde. Parce qu'elle est sincère.

« Tu as perdu ta mère, ça ne fait pas de toi un monstre. Même si tu n'as pu aller lui rendre ton dernier hommage. Tu n'es pas la seule personne au monde qui en a été incapable. Et ça prouve même que tu n'es pas un monstre. Que tu l'aimais probablement trop pour accepter de la voir partir. Je ne vois pas en quoi cette réaction te rend merdique, Drake. » Elle déglutit un peu, se mordille la lèvre. « On ment tous. Je mens aussi. Je me mens à longueur de temps. Est-ce que tu me détestes pour autant ? » L'ironie de cette question est presque comique. Mais l'atmosphère n'est pas au rire, et d'une main douce, elle vient lui caresser la joue. Tendrement. Avant de revenir le serrer contre elle. « Tu as le droit d'être brisé. Mais tu as aussi le droit de te reconstruire et de te retrouver. Tu ne peux pas rester dans cet état, Drake. Tu ne peux pas... Je déteste te voir comme ça. Et si je peux t'aider, si d'une façon ou d'une autre, si je peux t'aider à être moins brisé... Je le ferai, sans hésiter une seule seconde. Tu n'es pas seul. Et je ne t'en veux pas, si tu me mens. Je ne t'en voudrais jamais. On le fait tous, à différent niveau. Et ce n'est même pas le plus important. Le plus important, c'est que malgré les mensonges, on puisse tenir les uns aux autres. Et je tiens à toi, Drake. » Ce ne sont pas juste des mots lâchés seulement pour le rassurer. C'est la vérité. Et elle se dit qu'il a peut-être besoin d'entendre cette vérité là, ce soir. Au moins ce soir. Ils n'ont pas besoin de faire semblant. Ils n'ont personne à impressionner. Ils sont juste ensemble. L'un, brisé. Et l'autre, qui ne supporte pas de le savoir aussi blessé...  
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Mer 26 Juil - 7:09



How to save a life
Ft. Nastya
« Tes dans un sale état, mon pauvre. R’garde toi, même plus capable de rester debout, même plus capable de t’r’garder en face. Hey mec. Reprends sur toi. Revient toi. Qu’est-ce qui t’arrive? Ta petite vie, tu n’arrives plus à y voir un sens? Mec, reprend toi. Tu fais pitié, sérieux. J’tai déjà vu baisser les bras, mais jamais être dans un état aussi lamentable. Tu es venu ici pour avoir une meilleure vie, pour oublier ton passé, et qu’est-ce que tu fais là? Tu continues d’y penser, comme si tu pouvais y changer quelque chose. T’continues à te faire croire que tes une victime, alors qu’au fond, ta juste tout envoyer chier. Reprend sur toi. Reprend toi. Personne n’a envie de voir ça. » S’il écouterait cette petite voix de son côté égoïste, il aurait sécher les larmes et serait rentrer depuis longtemps chez lui. Et la vie aurait déboulé comme elle a toujours déboulé, sans que rien ne change, sans que la roue ne vienne être secoué gentiment par une jeune femme qu’il aime plus que tout. Sa vie aurait continuer, sans jamais qu’il se remettre en question sur ce qu’il devait faire pour avoir une vie plus heureuse et finir par s’en sortir. Il aurait continuer à vivre comme toujours, mais il y a fallu que son côté égoïste ce la ferme pendant un moment, il a fallu un grain de plus pour tout laisser sortir. Et tant mieux. Tant mieux, car ce n’est pas humain de garder sans en dedans de soi. Tant mieux, car ce n’est pas humain de faire souffrir son entourage pour des fautes passés. Tant mieux, car ce n’est pas humain de faire souffrir les autres simplement parce que, toi, tu vas mal. Tant mieux, car vivre ainsi, c’est impossible. Et si Drake ne peux le remarquer seul, alors Nastya serait celle à le secouer assez fort pour que quelque chose change. Pour qu’au moins la roue du changement soit lancée. Pour qu’enfin, Drake puisse aller sur la route du pardon. Pardon a lui, pardon à sa famille, pardon aux autres, pardon. Un bien grand mot, qui allait devoir changer la vie du jeune homme. Il avait tant à se pardonner, mais il avait tant aussi à laisser aller, à juste ce dire « tu as fais de ton mieux, arrête de t’en vouloir ».

Il tend la main, il attrape la sienne et il la sert. Comme une bouée de sauvetage que tu refuses de lâcher, ce qu’est présentement Nastya à ses yeux. Sa douce Nastya est encore une fois celle qui est venue la tirer, celle qui est venue lui prendre tendrement la main pour lui dire « tout ira bien ». Et il attrape cette main, et il la sert contre lui et il ne veut plus la lâcher. Par peur que, s’il la lâche, il tombe. Et cela lui fait tellement peur en ce moment. Il sait que cela est lié au LSD qu’il a prit. Le côté paranoïaque est une des conséquences de cette drogue. Donc il serre fort la main de la jeune femme dans la sienne. Cette femme qu’il aurait aimé détester pour leurs côtés si différents, mais que chaque jour qu’il passe à ses côtés, il ne finit que par plus l’aimer. Et encore une fois, il lui montre qu’il a raison de l’aimer. Cette femme s’accroche à lui, le tient, s’assure qu’il ne soit pas seul. Nastya. S’il aurait été hétérosexuel (le voilà en train de tout avouer, cette barrière tombant), il aurait pu facilement tombé amoureux d’elle. Nastya… Dans un autre monde, il aurait pu tombé amoureux d’elle. Mais dans ce monde-ci, elle est son âme sœur. Elle est ce qu’il n’est pas. Elle est celle qui lui montre la vie sous un autre angle, elle est celle dont il s’est tant épris. Et surtout, elle est celle dont il refuse de lâcher la main, dont il refuse de perdre, car elle est lui et il est elle.

Et il l’écoute parle, et son cœur ce serre à ses paroles. Sa gorge devient sèche, ses yeux deviennent humides, mais il reste ainsi appuyé contre elle, son souffle trop rapide pour être normal :

« Comment pourrais-je te détester alors que tu es une des personnes les plus importantes à mes yeux, Nastya…? », murmura-t-il lentement, comme un seul souffle rapide. « Et entre amis, je ne devrais pas te mentir, je ne devrais pas vous mentir, et je ne devrais pas me mentir. C’est horrible ce que j’ai fais… Je suis venu à Wellington pour fuir mes problèmes. Pour fuir ma vie. Pour fuir ma famille. Je l’ai est laissé derrière, Nastya… J’ai laissé ma famille. Ma mère est morte… Ma famille a été brisée. J’ai arrêté mes peintures, j’ai arrêté mon chant, j’ai arrêté mon art, car mon père me la dit, me la crié. Et j’ai commencé à crier à mon tour… Et j’ai brisé ma famille. J’ai refoulé ce que j’aimais. J’ai arrêté de peindre, j’ai arrêté d’aimer, j’ai arrêté de vivre. J’ai refoulé mon homosexualité, j’ai refoulé mes plaisirs de la vie, je me suis épris de l’alcool. Qu’est-ce qui a de fier là-dedans? »

Drake lève les yeux vers Nastya, croisant son regard avec le sien. Il lève la main lentement, effleure la joue bleutée de la jeune femme.

« Je tiens à toi, Nastya. Un côté de moi t’aime, t’adore. Un côté de moi voudrait danser avec toi. Un côté de moi voudrait ce rappeler de cette soirée pour changer, pour essayer d’avancer malgré mes douleurs. Un côté de moi voudrait ce rappeler de mes messages, de mes mots, de ta présence. Et un autre côté de moi serait prêt à battre la personne qui t’a blessé à la joue. Un côté de moi serait prêt à le frapper au sang, juste pour lui faire regretter son geste. Un côté de moi sait très bien que demain j’oublierais tout de ce moment et que je continuerais ma vie médiocre comme avant. Et que, si je t’attends parler de ce qui s’est passé, je nierais les faits… car je suis ridicule. »


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Drake T. Macnair
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Jeu 27 Juil - 12:52

▬ How to save a life ? ▬
EXORDIUM.
Que peut-on faire de plus qu'écouter, lorsqu'un ami se confie aussi violemment à vous, quand il remue ce qui l'agite sous votre nez, et qu'il pleure, et qu'il souffre ? Que ses blessures sont légitimes, qu'elles sont presque le reflet des vôtres ? Nastya aurait voulu, à cet instant, lui dire que tout irait bien. Lui dire que les blessures guérissent avec le temps, qu'elles permettent de se relever plus grand et plus fort. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas, car elle est trop jeune, qu'elle est trop blessée elle aussi, car ses propres blessures ne se referment pas, ô combien elle essaie de nier. Elle ne peut pas lui assurer qu'il ira mieux, car elle sait que ce n'est pas vrai. Que ça le sera, peut-être, un jour, mais qu'à leurs âges renier le passé, et ce qu'il a causé de plus douloureux, n'est plus possible. Qu'il faut du temps pour apprendre à se reconstruire, à s'aimer de nouveau, à aimer de nouveau une vie qui nous a bousillé. Non, pour autant, elle n'aura pas un discours alarmiste. Car Drake a besoin de réconfort, et non d'un trop plein de réalisme. Drake a besoin d'une amie, et non d'une jeune fille qui pourrait lui dire combien se relever et difficile. Drake a sûrement besoin qu'on croit un peu en lui, quand lui n'est plus capable de le faire. Alors, c'est que Nastya fait. Croire en lui. Être le canot de sauvetage dans cet océan de larmes et de peine. Elle parle. Elle ne sait pas si ses mots apaisent ou animent le chagrin, mais elle dit ce qu'elle pense, ressent, ce qui lui semble juste d'être dit à cet instant. Elle ne sait pas si elle est utile, mais elle sait qu'elle doit rester.

« L'une des personnes les plus importantes à mes yeux. » C'est drôle, parfois, comme ce sont dans les pires situations que l'on peut se rendre compte d'à quel point la solitude n'est souvent qu'une illusion. Quand elle y pense, quand elle pense à sa propre vie, à son propre sentiment de vide, elle se rend compte qu'elle oublie de prendre en considération beaucoup trop de personnes. Des personnes qui sont là. Des personnes qui, chacun à leur façon, font que sa vie est un peu moins dure à subir. Des personnes comme Drake. Des personnes comme Maël, Léna ou Erihel. Des personnes comme Ruby, qui ne détournent pas le regard d'une situation dramatique. Des personnes comme Cain, qui comprennent et ne jugent pas... Elle chasse doucement les pensées qui viennent se cogner à ses neurones pour reporter totalement son attention sur Drake, sur ce qu'il dit, sur ce qu'il confie désespérément. Elle suppose qu'il arrive un moment, dans une vie, où on ne peut plus garder pour soi ce qu'on cache aux autres, où il faut que ça sorte, d'une façon ou d'une autre. Il porte le poids de tellement de choses sur ses épaules qu'il aurait été humainement impossible qu'il puisse continuer à garder tout ça sur le cœur. Et ce qu'elle peut faire, ce qu'il y a à faire, c'est d'écouter. Sans juger, sans se permettre de laisser un quelconque jugement de valeurs venir s'immiscer dans son écoute. Elle n'a pas à le faire. Et elle n'a pas envie de le faire, surtout. Elle n'a pas envie de juger des éléments dont elle ne connaît qu'un bout. Et elle ne trouve, de toute façon, rien de condamnable, dans tout ce qu'il lui dit. Pas même sa fuite. Pas même son homosexualité. La seule chose qui lui serre la gorge est de constater qu'un point ne les éloigne pas ; le refoulement d'eux-mêmes. Et elle sait à quel point ce refoulement fait mal.

« Je tiens à toi, Nastya... » Elle lui sourit doucement, écoute, secoue la tête doucement. Comme pour lui dire de ne pas s'inquiéter pour sa joue. Comme pour lui dire qu'elle ne le laissera pas retourner à sa vie médiocre, maintenant qu'elle sait. « Tu pourras nier autant que tu veux, tu sais, je ne te laisserai pas pour autant t'enterrer dans une vie qui te met dans cet état. » Elle a presque été trop ferme, dans ses mots. Un ton de Gray. Mais elle se radoucit aussitôt, vient enlever du visage de son ami quelques mèches collées par des sueurs froides, et pose un baiser sur sa joue. « Personne ne t'interdit de prendre ton téléphone, et d'appeler ton père. De t'excuser. De réparer ce que tu considères comme des erreurs et qui te bouffent la vie. Personne ne t'interdit de te remettre à peindre. Personne ne t'interdit d'aimer les hommes, ou de profiter d'instants qui te rendent vraiment heureux. » prononce-t-elle, énonce-t-elle en vérité absolue. Parce que c'est le cas, ou presque. « Personne, sauf toi-même. Et il faut que tu dépasses ça, Drake. Parce que si tu ne le fais pas, la douleur restera là où elle est. Elle continuera de te bouffer, et tu ne seras jamais capable de te sentir autrement que comme un coupable. Elle ne partira jamais et un beau jour, on entendra dire que tu t'es suicidé, ou que tu as bu jusqu'à en crever. Ne me fais pas ça. » Elle vient poser un baiser tendre, maternel sur son front, et le reprend contre elle, totalement. « Je vais t'aider, d'accord ? À avancer, et à aller mieux. Je serai là pour t'écouter, et pour te dire quand tu fais de la merde. C'était drôle, de jouer à se détester, mais tu as besoin de plus, je crois. » Elle le serre un peu plus dans ses bras, avec une tendresse toute particulière, sans ambiguïté, sans faux semblants. « Tu n'es pas seul, face à tout ça. Et tu pourras me rejeter autant que tu voudras, demain et les jours suivant, ça ne me fera pas partir. Tu ne mérites pas ça. »  
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Ven 28 Juil - 8:32



How to save a life
Ft. Nastya
« Et tu te réveilles et tu te demandes… Mais qu’est-ce que j’ai fais? Qu’est-ce que je suis devenu? Qu’est-ce qui m’arrive? Tu cherches à comprendre, mais rien ne t’indique le chemin à prendre, rien ne t’indique ce que tu as fais, ce que tu es devenu. Tu te regardes dans un miroir, et un matin, tu ne te reconnais même plus. Tu n’es plus ce jeune garçon au regard curieux, aux mains d’artistes et aux paroles respectueuses. Tu n’es plus ce garçon que la famille aimait bien. Tu n’es plus rien, autre qu’un objet brisé, un objet bon pour la poubelle. E tu as beau tout faire pour te comprendre à nouveau, tu ne voies plus ce que tu es devenu. Tu prends alcool par dessus alcool, drogue après drogue, tu te saoules jusqu’à ne plus penser. Et quand tu perds contacts avec tes pensées, tu reprends ta vie. Le Mermaid, Les Rencontres, Les Soirées, c’est devenu ton quotidien. Ignoré tes intérêts, ton art, tes mensonges, c’est devenu pour toi aussi simple que de préparer des drinks. Et quand tu le remarques, tu t’en veux. Tu t’en veux pour ce que tu es devenu, mais surtout pour ces amis, ces gens de Wellington qui s’accroche à toi et t’aimes. Drake pourrait vivre avec ces mensonges, avec ce refoulement, mais la vérité est que Drake, comme tout le monde, est Humain. Aussi Humain que vous et moi. Et ce qui le blesse le plus au monde, comme vous et moi, c’est de blessé ceux qu’il aime. Il a beau être froid, égoïste, amusé pour un rien et d’avoir une personnalité médiocre, n’importe qui, qui créé des affinités avec quelqu’un, finit par vouloir protéger cette personne et l’aimait, autant que lui t’aime. C’est ce que tu veux au final. Que les gens que tu aimes soient heureux, et surtout, que tu ne les blesses pas. Drake est du genre égoïste : Sa vie va bien, alors il est heureux. Il n’est pas du genre à se soucier des autres, car au final, cela ne lui apporte que des ennuies. Mais en voyant des gens comme Nastya ou Keziah s’accrocher à lui, malgré tout son amour pour lui-même, malgré que ses actions et ses pensées seront toujours en premier avant ceux de ses amis, malgré tout, il ferait n’importe quoi pour les protégé et les aimer. Et les blesser, comme il le fait avec ces mensonges, il n’en peux plus. Vous êtes vous déjà réveiller en sentant que… Vous avez besoin de quelqu’un qui vous demandera « est-ce que ça va » et vous pourrez enfin dire la vérité, et non la réponse que tout le monde veux entendre « oui tout vas bien »? Tu as beau te répéter que tout ira bien, que tu peux encore tenir dans ces mensonges, que cette vie, ce passée, tu n’as plus à le voir… C’est faux. Tout ce que tu veux, c’est avancé, mais cette carapace que tu t’es créé avec le temps, ça t’empêche d’avancer. Et tu veux avancer, tu veux… mais à la fois
Tu as peur… »


Drake perd son regard dans celui de Nastya, il perd son regard dans la beauté de cette femme, dans la beauté de leur amitié, mais surtout, dans la beauté qu’elle lui apporte. Sa vie est tellement plus belle quand elle est là. Malgré toutes ses substances, malgré toute cette douleur, quand son regard plonge dans le sien, Drake se sent bien. Ses pleurs cessent pendant un moment, alors qu’il la regarde, il l’admire, il l’aime. Comment des gens aussi précieux qu’elle… puisse l’aimer? Il l’aime, il l’aime, et cela le torture, car c’est justement ces gens-là qu’il ne veut pas blessé avec son caractère… Et les larmes recommencent à couler alors que le jeune homme écoute la jeune femme parler. Son cœur se serre, sa respiration est manquante. Il toussote, cherche ses mots, cherche sa respiration, alors qu’il sent ses larmes froides lui coulé sur les joues.

« Comment… Tu fais pour autant m’aimer? Je suis égoïste… Je suis un perdant, un homme qui a fait plus de mal que de bien. J’ai fuis tout ce que j’avais. J’ai fuis mes douleurs, ma famille, mes passions… et tu arrives encore à m’aimer… Pourquoi tu veux autant m’aider, pourtant tu veux… de moi? Nastya… », dit-il lentement en glissant sa main sur la joue de la jeune femme, l’effleurant de ses doigts avec attention. « Je veux me sortir de ça, Nastya, mais je sais pas… par où commencer, je sais pas… c’que je fais… j’sais pas j’suis rendu où… »

Il perd ces mots, effet de la drogue qu’il a prit, il perd ses idées, il perd le fil de ses pensées, et tout ce qui sort, ce n’est plus dit par sa tête, mais par son cœur.

« J’ai envie d’être heureux, mais ça me fait peur. Ça me fait peur Nastya. J’ai peur d’aimer de nouveau, j’ai peur de souffrir de nouveau, j’ai peur…. D’être moi. Et quand j’voie d’gens comme toi me parler, m’aimer, je me dis que je le mérite pas, pas après tout ce que j’ai fais…. J’mérite rien… », dit-il lentement en laissant ses mains retombés sur son torse, ouvrant difficilement les yeux pour venir regarder Nastya. « Mais tout c’que je veux, c’est une deuxième chance de recommencer… une chance de peindre, d’aimer, de vivre… Mais tout me ramène à ses erreurs que j’ai fais, à ce chemin que j’ai pris… À ces drogues, ces alcools, ces cigarettes dont je ne peux plus me passer. À cette peur que, dès que je… dès que je repense à mon passé, à ce qui m’accroche à ce que j’étais, je me met à boire pour oublier… Je n’arrive pas à arrêté, Nastya… »

Drake fixe Nastya dans les yeux, puis un nouveau souffle coupé, une nouvelle douleur, une nouvelle légère perte de vue lui fait signe qu’il devrait lui dire, au cas où…

« J’me suis complètement drogué, Nastya… », murmura-t-il lentement.


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Drake T. Macnair
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Lun 31 Juil - 15:38

▬ How to save a life ? ▬
EXORDIUM.
L'écouter lui semble naturel. Primordial, en réalité. Elle a fait ses expériences, dans l'humanitaire, et même si elle n'est ni psychologue, ni éducatrice, ni rien de tout cela, elle a le mérite d'être humaine. Et prendre soin des autres, les soutenir, les conseiller... c'est sa façon à elle de racheter ses propres fautes, de fuir son passé, de se sentir utile et de faire ce qui lui semble juste. Et, en l'écoutant, elle secoue doucement la tête. Elle a mal de l'entendre penser tout ça de lui-même. Elle profite de la main de Drake sur sa joue pour tourner un peu la tête et venir poser un baiser dans le creux de sa paume. Il a l'air d'un gamin effrayé, perdu, brisé. « Ça va aller. » lui glisse-t-elle, en pensant ses mots. Elle ne le laisserait pas seul. Et même si elle doit le faire seule et s'en épuiser, elle l'aidera à se sortir de cet état. Elle s'en fait la promesse muette, avant de venir poser un baiser sur son front. « Tu n'es pas quelqu'un de mauvais, à mes yeux, Drake. On ira doucement, mais je te promets que je t'aiderai à te sortir de tout ça. » Il n'y a pas vraiment de raison. Il n'y a pas besoin d'y avoir de raison au fait qu'elle veuille autant l'aider. Le fait qu'ils soient amis est une raison suffisante. Le fait qu'il souffre de sa situation actuelle aurait déjà été, en soi, une raison suffisante pour que Nastya l'aide. Elle écoute, elle entends les peurs qui le secouent. Elle les comprend, même. Il lui confie son alcoolisme, il lui confie son besoin d'oublier. Et elle lui confie un sourire sincère en retour.

« Tu vas y arriver. Parce que tu ne seras pas tout seul. C'est normal, d'avoir peur. C'est rien de mal, de préférer oublier, d'accord ? C'est bien, de se rendre compte que ce n'est pas la solution de le faire comme ça. Il faut que tu te calmes, Drake... » Elle voit bien que, ce soir, il a dû abuser de choses que son corps rejette maintenant. Instinctivement, elle se demande dans quel état est son frère, en ce moment. S'il est en sécurité, quelque part ou si, comme Drake, il est en train de pleurer sur un banc. Le cœur de Nastya se serre un peu, mais elle se recentre sur son ami, sur celui qu'elle a près d'elle, qui a besoin d'elle, qui est en train de perdre pied. Et la phrase qu'il prononce alerte brutalement l'héritière. « J'me suis complètement drogué, Nastya... » Une légère panique vient la secouer, alors qu'elle le force à relever complètement le regard sur elle. On lui a appris à reconnaître certains signes, en maraude. Certains signes qui nécessitent une hospitalisation claire et précise, sans discussion possible. « C'est pas grave. » dit-elle doucement, en masquant la légère panique qui commence à naître en elle. Ne pas lui montrer qu'elle a peur, alors que plusieurs signes lui sautent aux yeux. Parce que si elle se met à paniquer, il n'aura plus rien à quoi s'accrocher. « On va trouver des solutions, Drake, okay ? De vraies solutions. Pas juste pour ce soir. Et je ne promets pas que ce sera toujours très plaisant, mais là, tu as besoin d'aide. Tu as vraiment besoin d'aide. » Elle lui offre un sourire presque désolé, alors qu'elle prend son téléphone. « Je vais appeler une ambulance, okay ? Je reste avec toi, c'est promis. Fais-moi confiance, s'il te plaît. » Elle se mordille la lèvre, un petit moment, sans le quitter des yeux. Avant de composer le numéro des urgences.

« Bonsoir. Je m'appelle Nastya Gray, je suis en compagnie de Drake Macnair, nous nous trouvons à l'angle de la grande avenue et de la route en direction du centre ville. Mon ami a besoin de soins, il a des signes de début d'overdose, je crois, mais il est conscient. Je reste avec lui et continue de lui parler, nous ne bougeons pas. » Elle essaie d'être le plus calme et claire possible. On lui pose quelques questions, auquel elle répond rapidement. Elle ne raccroche que lorsqu'on lui assure qu'une ambulance va arriver, mais garde son téléphone sur elle, avant de venir reprendre Drake dans ses bras. « Est-ce que tu voudras qu'on s'inscrive tous les deux à des cours de dessin, hm ? Pour t'occuper autrement, pour dissocier la peinture de tes souvenirs, par exemple. Ça pourrait devenir notre truc à nous, déjà, ça, d'accord ? Je ne suis pas très douée avec un pinceau, mais ce sera chouette d'apprendre. On peut déjà commencer par là. Demain, je chercherai un bon club, et je nous y inscrirais, okay ? On va te remettre sur pieds en deux temps, trois mouvements. » Elle a la gorge serrée, mais elle se force à lui sourire. « Je te le promets. » ajoute-t-elle, presque plus pour se rassurer elle-même. Et quand les sirènes de l'ambulance se font entendre, sa gorge se détend un peu. « Tu veux que je vienne à l'hôpital avec toi ? »    
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Mar 1 Aoû - 7:03



How to save a life
Ft. Nastya
« Tu n’es pas quelqu’un de mauvais » Ces mots résonnent dans son cœur, dans sa tête, lui donnant l’impression qu’elle disait vraie, que Nastya ne pouvait lui mentir dessus ça, et que ces paroles n’étaient que des bouffés de chaleur, de douceur. Il s’accrochait à elle, désespérément, pour s’assurer de ne pas couler dans ses hautes vagues froides qui le ramassait de plus en plus fortement. Et il avait beau la croire, car elle était son amie, son âme-sœur, car elle était Nastya, une voix continuait de lui répéter qu’il méritait ce qui lui arrivait, qu’il lui méritait cette douleur, cette souffrance, car il n’était rien d’autre qu’un monstre, un être horrible qui avait fait souffrir des gens qui ne lui avait rien fait. « J’ai peur Nastya, j’ai tellement peur. » finit par murmurer le jeune Drake en essayant de lever la main, s’accrochant à la main de Nastya, encore une fois, cherchant son contact, sa chaleur, alors que son regard commence à regarder ailleurs. La peur, un sentiment qu’il avait pourtant tant essayer de chasser depuis des années, comme plusieurs d’autres. La peur…

Il faut que tu te calmes, que tu te calmes… Mais il n’y arrive pas, la panique, la peur, la paranoïa est présente, et il sent son corps en souffrir. Ses mains cherchent la chaleur de Nastya, cherche sa présence… Il cherche son souffle, il cherche ses raisons, mais surtout, il ne peux avoir que le même pensée à tête : Il est un monstre, et dès demain, il oubliera tout. Et pourtant, il ne veut pas oublier. Il ne veux pas oublier qu’il a finalement réussit à se confier, qu’il a finalement avouer qu’il voulait avancer, qu’il voulait vivre. Il ne veut pas oublier ça… Il ne veut pas retourner dans le noir, Seul. Cela lui fait trop peur, il ne veut pas ça. Alors il cherche la présence de Nastya.

« Nastya… Nastya… », dit-il en l’appelant plusieurs fois. « Je veux pas oublier, je veux pas… Mais j’suis qu’un monstre, je finirais par tout oublier. », dit-il, déblatèrent des choses plus que de vrais pensées liés. Il parle, sans se comprendre lui-même, mais ces paroles viennent de vrais peur, de vrais sentiments, qu’il avait simplement enfuit bien longtemps en lui, bien profond. Il a beau dire un peu tout à l’envers, ce sont des vrais sentiments qui en ressortent. « J’ai peur… Je veux pas blesser quelqu’un à nouveau, mais je me bat toujours. Je suis mauvais… Je veux plus l’être, mais j’aime me battre. J’aime le gout de l’alcool et de la cigarette, j’aime cette drogue qui me fait oublié, j’aime le gout de la violence… Je veux arrêté, mais en même temps, je… Je me suis surpris à m’y habituer… »

Drake relève la tête, plonge son regard dans celui de la jeune femme quand Nastya lui prend le visage pour venir le regarder dans les yeux. La drogue, ça a des effets monstrueux. Ça n’apparaît pas tout de suite. Au début, tu te sens bien, euphorique. Puis la douleur prend place, la peur, la crainte. Ton cœur s’affole, tu sues, tu perds conscience, tu oublies ce que tu fais, et, parfois, le cœur finit par lâcher. Et il ne faut pas que ça arrive à Drake.

« J’ai besoin d’aide… » murmure-t-il en réponse à Nastya, essayant de ce garder réveiller, malgré cette douleur, cette peur, cette envie de vomir, cette… ce sentiment de malaise. Il se garde réveiller, suivant le mouvement des lèvres de la jeune femme. « Nastya… » Il la voit appelé l’ambulance, s’il a bien suivit, mais il n’arrive pas à réagir. Sa main attrape faiblement le poignet de Nastya, s’y accroche. Puis, Drake entend parler d’un club, et il se concentre sur la voix de la jeune femme.

« Un club de peinture? Oui, ça serait génial… Ça fait tellement longtemps que je suis pas aller… Avec toi en plus.. ça serait bien… », dit-il lentement en fermant les yeux un court moment, avant d’entendre des bruits qu’il connait très bien. Des sirènes qui riment avec hôpital. Hôpital. Mort. Drake se redresse brusquement, s’assoit, mais tout tourne, et il s’accroche à Nastya avec une envie horrible de vomir. Le bruit résonne dans ses oreilles, la panique lui prend, alors que sa respiration devient saccadée, trop rapide. « Ils vont me tuer, Nastya! Ne me laisse pas seul, ils vont me tuer, comme ils ont tué ma mère! » Drake s’accroche avec force à Nastya, passe ses bras autour d’elle, et son cœur manque des battements, puis prend un rythme trop rapide. « Nastya reste avec moi… », murmura-t-il faiblement, alors que son énergie redescend brusquement, et qu’il se sent perdre tout l’énergie qui lui restait, la conscience qui lui restait… Il se sent partir…
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Drake T. Macnair
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Mar 1 Aoû - 12:58

▬ How to save a life ? ▬
EXORDIUM.
Il a peur. Il a peur, et c'est une peur viscérale, que l'héritière peut presque ressentir. Accentuée par les effets de l'alcool, par les souvenirs du jeune homme, par ses regrets et par ses remords. C'est la peur qui vient, quand tu touches le fond, et que tu ne sais plus remonter à la surface. La peur qui ne s'apaise pas qu'avec des mots, qui met du temps à être canalisée, qui ne disparaît jamais tout à fait. C'est la peur d'être quelqu'un de trop mauvais, de trop abîmé pour ce monde. D'être quelqu'un de trop détruit pour le bonheur. Et pourtant, Nastya est intimement convaincue qu'il le mérite, le bonheur. Qu'il mérite une seconde chance, celle qu'il demande, de pouvoir se reconstruire malgré tout ce qu'il pense de lui-même. Il n'est pas monstrueux, non. Il est humain, avec ses failles. « On s'habitue toujours à la vie qu'on s'impose. C'est normal. Mais je ne vais pas te laisser t'y enfoncer. Et tu me détesteras certainement pour ça, tu sais ? Mais je m'en moque un peu, je ne te laisserai pas couler, même si tu trouves ça plus facile. » Elle lui sourit, un peu, doucement. Sûrement fera-elle une bonne mère, le jour où un bambin Gray verra le jour. « Ce n'est jamais facile, pour personne, de faire ça. Oublier, ça a toujours été plus facile. Et l'être humain a une facilité hallucinante à se détruire. Je ne te laisserai pas continuer ça, d'accord ? » Promesse et menace à la fois. Il devrait se préparer à avoir la jeune femme sur le dos, à partir de ce soir.

Mais Nastya connaît ses propres limites. Et si elle mettra tout ce qu'elle peut en place pour l'aider, elle sait que la suite des événements risque de lui échapper, et qu'elle ne peut pas contrôler les choses. Pas quand elle remarque les signes alarmants d'une consommation excessive, pas quand elle sait que les overdoses peuvent être mortelles. Aider, parfois, c'est également savoir déléguer à quelqu'un de plus compétent que soi. Et Drake a besoin de soins spécifiques, d'une hospitalisation d'urgence, qu'on purge artificiellement la drogue dans ses veines. « J'ai besoin d'aide... » Elle sait, et elle appelle une ambulance. Le garder conscient : c'est son boulot jusqu'à l'arrivée des secours. Lui parler, le maintenir dans un état à peu près stable, et surtout ne pas le laisser s'endormir. Alors, elle lui parle. D'un club de peinture. Parce qu'elle est convaincue que ça peut être une bonne idée, qu'elle est prête à l'accompagner là-dedans sans problème, même si ça signifie avoir encore un peu moins de temps pour elle-même. Ce n'est pas le plus important. « Oui, ce serait vraiment chouette. Dors pas, Drake. » Elle essaie d'avoir la voix la plus douce possible, mais elle le secoue un peu. Pas brutalement, mais assez sèchement pour le forcer à rouvrir les yeux. Et quand l'ambulance arrive, c'est comme un poids qui se retire de ses épaules ; dans quelques secondes, Drake sera pris en charge et ne risquera plus rien. Elle sursaute devant la panique soudaine de son ami, l'enlace doucement en venant caresser sa nuque. « Je reste. Je reste, ne t'en fais pas. Ils ne vont pas te faire de mal. Fais-moi confiance, Drake, écoute-moi, d'accord ? J'ai confiance en eux. Et je reste avec toi. »

Nastya échange quelques regards avec les ambulanciers, quelques banalités. Elle sait qu'il a besoin d'un repère, qu'il fait probablement bien plus qu'un petit bad trip. Les professionnels en ont conscience eux aussi, alors lorsqu'ils viennent prendre Drake en essayant de le brusquer le moins possible, ils font également en sorte que Nastya puisse continuer de lui tenir la main. Et, inlassablement, l'héritière lui répète doucement ; « Je suis là, Drake. » tout en lui détaillant exactement ce qu'il se passe. « On va monter dans l'ambulance, d'accord ? » Il n'a qu'un choix illusoire, et elle sent que, de toute façon, il n'est plus vraiment avec eux. Elle aide les ambulanciers à l'installer sur le brancard, ne lui lâche pas la main tout en essayant de ne pas gêner le travail des professionnels. Un des deux ambulanciers se tournent vers elle, pour lui poser des questions ciblées auxquelles elle répond le mieux possible avec les éléments dont elle dispose, tandis que le véhicule s'ébranle et repart en direction de l'hôpital. « Vous avez bien fait d'appeler, Mademoiselle. » conclue l'ambulancier, et Nastya acquiesce. Et, enfin, ils arrivent à l'hôpital, où Drake est pris en charge sans que Nastya ne soit autorisée à le suivre dans la salle de soin. Alors, probablement plus tendue et anxieuse qu'elle ne l'a jamais été, elle reste simplement dans la salle d'attente, à fixer le sol. Elle ne peut plus faire grand chose, désormais...    
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